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maroc/rasd/interview lemrabet
s
16 janvier 2005 00:56
qu'est ce que vous pensez de l'interview ali lemrabet ?

MAROC/RASD/MEIDAS
"J'ai circulé en toute liberté et j'ai été accueilli chaleureusement" dans les camps des réfugiés sahraouis, déclare Lemrabet



15.01.05





Rabat, 15/01/05 (SPS) Le journaliste indépendant marocain, Ali Lemrabet, a souligné qu'il a "circulé en toute liberté" dans les camps des réfugiés sahraouis, et qu'il a été "accueilli chaleureusement", par les Sahraouis lors de sa visite à La RASD, accusant le régime de son pays de propager de la propagande sur le compte du Front Polisario.

Réalisée par le journaliste Mustapha Antra et publiée par l'hebdomadaire marocain "Al Mustakil" paru vendredi dernier, l'interview accordée par le journaliste marocain a été aussi une occasion pour Ali Lemrabet de clarifier sa position sur des sujets d'actualité et des figures politiques marocains. Voici le texte intégral de cette interview traduite de l'arabe par SPS.

"
Mustapha Antra : Dans le cadre de votre travail pour le journal espagnol "El Mundo", vous avez effectué dernièrement une visite dans la région de Tindouf, où vous avez rencontré Abdelaziz, le leader du Front Polisario, et vous avez aussi tenu une conférence de presse à Alger. Nous aimerions savoir les conclusions que vous avez tirées de cette visite.

Ali Lemrabet : Je tiens tout d'abord à attirer votre attention sur le fait que je suis un journaliste et le journaliste, comme vous savez, n'a pas de frontières géographiques. Comme tous mes collègues de métier je traque l'événement où il est. D'ailleurs j'ai déjà interviewé Natanyaho, l'ex-président d'Israël. Donc, ma position est une chose et l'événement que je traite en est une autre. Quand à l'idée d'interviewer Mohamed Abdelaziz, ça a été mon initiative est non celle des responsables du journal espagnol "El Mundo" pour laquelle je travaille. J'ai suggéré cette idée au journal et la réponse était positive en raison de la liberté dont je jouis là-bas. D'ailleurs tout ce que je propose aux responsables de cette institution est accepté grâce à la confiance qui nous unit et au professionnalisme du journal. D'autre part, je n'ai pas publié tout ce que Mohamed Abdelaziz m'a révélé. Nous avons eu une très longue conversation dans laquelle il m'a divulgué d'importantes vérités documentées. Parmi les choses qu'il m'a confirmée et que le processus de négociations avec le Maroc a atteint une étape très avancée pendant le règne de Hassan II. Plus encore, il fit l'éloge de Hassan II et a exprimé sa haute considération au défunt au point de me surprendre. Alors je l'ai interrompu disant que peut être les choses ont changé à l'intérieur du Maroc après l'accession au pouvoir d'un roi qu'ils disent être démocrate. Il m'a coupé court réaffirmant de nouveau que, bien que ce soit un dictateur, Hassan II était un homme d'Etat de très haut niveau. Il exerçait le pouvoir au Maroc et possédait une vision claire des choses. Il savait ce qu'il voulait tout simplement.

Dans le même contexte, je lui ai demandé les raisons qui ont poussé à la reconnaissance par l'Afrique du Sud de la République du Polisario sachant que le peuple marocain a été solidaire avec Nelson Mandela. Sa réponse a été que le peuple marocain a effectivement soutenu Nelson Mandela, mais le régime marocain –selon Tabo MBeiki- a soutenu le régime de l'apartheid. Il m'a exposé à cet égard plusieurs preuves qui affirment les relations entre les deux régimes tels que la fourniture d'armes par l’Afrique du Sud au Maroc, en plus des rencontres entre les responsables marocains avec leurs homologues sud-africains durant la période de l'apartheid.

Ces réalités sont consignées dans des rapports qui seront diffusés en temps propice. Et ça m'a fait rire, surtout que cela me rappelle des parties qui m'accusaient auparavant d'avoir eu des entretiens avec des responsables du Polisario sans preuves alors que les rencontres des responsables marocains avec ceux du régime de l'apartheid sont documentées et consignées.

M-Antra : Quel est l'opinion de Abdelaziz du Maroc après l'avènement de Mohamed VI ?

A-L : Ce que Mohamed Abdelaziz affirme est l'absence d'interlocuteur politique responsable. Plus encore, il ne sait pas au juste ce que veut le régime Mohamed VI. Selon lui les choses étaient plus claires pendant le règne de Hassan II malgré la difficulté du dossier. Au moins l'horizon était bien clair et tout le monde se dirigeait vers le referendum. Le nouveau roi, quand à lui, a fait bloquer ce processus par son rejet du referendum, et d'ailleurs toutes les interviews accordées par Mohamed Abdelaziz soulignent ce fait.

M-Antra : Et qu'elle est l'image que vous avez eu de Tindouf après avoir vu de près les réalités sur le terrain comparée à l'image que vous aviez auparavant ?

A-L : Je suis allé à Tindouf et j'ai rencontré les membres du Gouvernements du Polisario. Ils m'ont permis la libre circulation puisqu'ils m'ont donné le choix entre avoir un responsable comme compagnon ou bien circuler seul. J'ai circulé en toute liberté et j'ai été accueilli chaleureusement, personne ne m'a harcelé ou dérangé, plus encore, toutes les portes m'ont été ouvertes. Et malgré que j'ai déclaré depuis mon arrivée à Alger que le Sahara est marocain, et que les Sahraouis sont des marocains, je leur ai dit que je suis avec le plan de James Baker, d'ailleurs c'est bien Hassan II qui a accepté le plan Baker quoiqu'il était un roi dictateur. Je suis avec Baker et je réitère cette position.

Quant à ce qui se répand à propos des Sahraouis à Tindouf, qu'ils sont des séquestrés, ce ne sont que des mensonges et de la mystification. Les seules emprisonnées sont les prisonniers de guerre marocains, le reste sont des Sahraouis et n'ont aucun désir de rentrer au Maroc. En plus, tout ce qui se dit à propos de leur existence sous l'états de siège et qu'ils sont empêché d'accéder au Maroc ou autres n'est que diffamation parce que les frontières entre Tindouf et la Mauritanie sont ouvertes et tout un chacun qui désire les traverser en direction du Maroc ne trouvera pas de difficulté pour ce faire.

M. Antra : Et qu'en est-il des campements là-bas ?

A-L : Il est vrai que se sont des campements qui manquent des plus rudimentaires conditions d'une vie digne. Et j'ai exprimé aux Sahraouis qui y vivent ma position d'opposition à la situation sociale là-bas à partir du fait que je les considère des Marocains et des frères, mais j'ai trouvé de leur part un refus absolu pas seulement à rentrer au Maroc mais aussi à devenir des Marocains, quoique leurs réponses à mes questions ont toujours été courtoises et polies.

D'autre part, j'ai écris après mon retour en Espagne un article sur les prisonniers de guerre marocains, dans lequel je les ai défendu et qui a été publié dans "El Mundo" et reproduit par "Le Courrier International". Seulement, personne n'a mentionné cet article et on a parlé seulement de ma visite à Tindouf, ce qui veut dire que leur vision des choses est trop étroite, ils ne voient dans mes mouvements et mes écritures que ce qui ne leur sert en rien.

M- Antra : La liberté de presse connaît ces dernier temps un développement qualitatif, comment voyez vous, en tant que journaliste résidant en dehors du Maroc, cette liberté sachant que vous avez été jugé à cause de ce qui a été publié dans les deux journaux que vous dirigiez ?

A-L : Ce qui a attiré mon attention dernièrement est que le magazine "Tel Quel", que son directeur tout spécialement (et non ses journalistes, parce que je fais la différence entre le directeur et les journalistes) m'attaquait pour des raisons que je n'ai pu savoir si s'est personnel ou pas. Cette personne, qui m'a déjà accusé de plusieurs choses tel que : je veux "casser" des choses et que je bouge de façon très rapide etc, cette même personne a publié aujourd'hui une caricature du roi Mohamed VI sachant que je n'ai jamais eu le cran de publier une caricature semblable, je publiais à peine une tête, des pieds, une main… Plus encore, il a confirmé maintenant ce qui m'a valu d'être traduit en justice quand j'ai parlé du budget du Palais, puisqu'il a mentionné ce sujet le confirmant, ce qui veut dire que le roi est en train de voler les biens du peuple !? J'ai vraiment rigolé en lisant ces choses que j'ai déjà traitées.

M.Antra : Pourquoi ?

A-L : Parce que les personnes qui m'attaquaient et me critiquaient ont changé d'attitude maintenant et commencent à écrire sur les mêmes sujets que je traitais auparavant. La liberté de la presse ne peut pas être bloquée, son développement est inéluctable, et personne ne peut faire face à cette évolution malgré les moyens qu'il peut avoir à sa disposition, surtout que nous vivons le temps de l'Internet avec les horizons énormément ouverts que la révolution de la télécommunication et de l'information et les multimédias offrent. Ils ont attaqué Ali Lemrabet, ils ont cherché tout ce qui est susceptible de tacher sa réputation, mais qu'est ce qu'ils ont récolté ? Ils ont fait de Lemrabet un héros avec excellence sur le plan international. Plus encore, le conseiller du roi, Azoulai, a rencontré des responsables de deux organisations nord-américaines leur demandant de ne pas me défendre sous prétexte que je suis anti-sémite !! La réponse de ces responsables était de lui demander de porter plainte contre Lemrabet s'il a des preuves contre lui, détournant ainsi leurs dos à tous les propos d'Azoulai. Un autre conseiller du roi, dont je cherche toujours le nom et je le trouverai sans doute, a rencontré des responsables de quelques institutions de défense des droits des journalistes au Caire, il leur a demandé de ne pas défendre Lemrabet sous prétexte que Lamrabet a des relations avec le Mossad israélien !! Mais quand même, je ne sais pas maintenant si je suis anti-sémite ou si je travail avec le Mossad !? Ils n'arrivent toujours pas à comprendre que Lemrabet est un journaliste professionnel indépendant, qui a ses propres idées libres et que personne ne peut contrôler.

M- Antra : Vous avez sans doute suivit les étapes du processus de "la réconciliation institutionnelle" qui a atteint la tenue des séances d'audition publique de la part du comité Equité et Réconciliation. A votre opinion comment l'opinion publique internationale voit ces pas franchis par le Maroc dans ce domaine ?

A-L : Tout d'abord l'opinion publique internationale se demande comment la période de la réconciliation dont vous parlez se limite-t-elle seulement à la période du règne de Hassan II, puisqu'elle s'arrête à l'année de 1999 et ne la dépasse pas. Peut être que des voix anticiperaient en disant que nous ne pouvons pas aller jusqu'à l'an 2004. Mais pourquoi pas jusqu'à 2001 ou 2003 ?! Je crois que la raison derrière cela réside dans la volonté de ne pas toucher au régime du roi Mohamed VI parce que c'est bien lui qui finance cette opération ; et je me demande si nous n'avons pas été témoins de violations et de pratiques illégales durant les derniers cinq ans ? Et puis par quel droit le comité d'Equité et Réconciliation oblige-t-il les victimes de ne pas mentionner les noms des tortionnaires, n'est t-il pas nécessaire de citer tous les noms impliqués dans les crimes, les disparitions forcées et la détention arbitraire, comme le Général Hosni Benslimane et autres personnes ayant pratiqué la torture et qui demeurent au pouvoir dans des postes très sensibles ?

Quand l'Espagne est entrée dans la période démocratique les responsables ont évité d'ouvrir "la boite à secrets" à cause de la difficulté de sa fermeture plus tard, mais on a procédé à l'éloignement des personnes impliquées dans les crimes de tortures de leurs postes de responsabilités sans poursuite judiciaire. Ainsi la transition vers une nouvelle période s'est passée tout doucement et calmement. Chez nous au Maroc, les responsables sont encore à leurs postes comme si de rien n'était. Et je vais vous raconter une petite histoire à propos de Salah El Ouadii. Après l'interdiction de "Demain" un des journalistes collaborateurs avec le magazine a contacté le comité de l'Equité et Réconciliation cherchant un emploi dans le comité qui cherchait du personnel. Il a été transféré a El Oudii qui l'a bien reçu tout d'abord, puis a complètement changé d'attitude dès qu'il a su que le journaliste travaillait avec "Demain", chose qui a poussé la pauvre victime à s'étonner de cette attitude et me dire peu après quand je l'ai rencontré, mais de quelle réconciliation sont-ils en train de parler, et qu'elle est ma faute dans tout ça, je n'étais qu'un journaliste travaillant dans un établissement pour gagner son pain.

M- Antra : Mais vous avez oublié que la période concernée par la réconciliation remonte jusqu'à l'époque du défunt Mohamed V ?

A-L : Je ne crois pas que ce processus peut réaliser les buts qui lui ont était assignés. Je ne crois aucunement que les gens du Rif, par exemple, qui ont enduré l'attaque du Makhzen en 1958, vont répondre favorablement aux appels des amis de Benzekri. Et si nous voulons connaître la vérité, alors elle doit être complète, et si on veut qu'elle soit ainsi alors on ne doit pas la regarder avec un œil fermé et l'autre à demi-ouverte. Le roi Mohamed V et Hassan II ont tous les deux donné les ordres de l'attaque contre la population du nord ; c'est là une vérité incontournable. On doit par exemple faire la lumière sur les crimes ignobles commis par le Parti de l'Istiqlal aux débuts de l'indépendance. Il y a des témoins sur les crimes que le pays a connu et le Parti de la Choura et l'Istiqlal peut aider dans l'information de l'opinion publique à cet égard sachant qu'il était parmi les victimes du Parti de l'Istiqlal, qui comptait parmi ses rangs des membres actuellement dans le Parti national des forces populaire et le Parti Socialiste des forces populaires.

La réconciliation, ou bien elle est totale ou ne pas être du tout, et si nous la voulons complète elle doit couvrir toute la période jusqu'à nos jours.

M-Antra : Ne pensez-vous pas que la réconciliation avec la période de Mohamed VI attendra à elle aussi un autre Benzekri et un nouveau comité pour l'établir ?

A-L : Et pourquoi pas, parce qu'il est difficile pour un régime politique d'établir la réconciliation. Ils veulent réaliser leurs buts sur le compte d'un roi qui a quitté ce monde, et pour cela ils vont créer un grand spectacle pour donner l'impression qu'ils travaillent dure pour l'établissement d'une réconciliation véritable alors qu'ils ne réussiront à la créer que verbalement. Ainsi nous aurons à attendre quarante ou cinquante ans avant l'arrivé de leurs fils pour établir une nouvelle réconciliation !

M-Antra : A la une des affaires politiques et médiatiques figurent les attaques d'une grande partie de l'élite politique contre l'ex ministre de l'intérieur, Driss Basri, sachant que la majorité de cette élite a été connue soit par être très proche de lui ou de travailler avec lui dans les Gouvernements successifs, comment expliquez vous ce comportement politique de la part de notre élite?

A-L: J'ai affronté Driss Basri quand il a été au pouvoir et nous l'avions attaqué de façon sérieuse dans le magazine "Le Journal", ce qui est d'ailleurs documenté et connu par tous, mais quand il a été éloigné de ses responsabilités les choses pour moi ont fini, il était temps de s'arrêter. De toute façon s'ils veulent juger Basri, qu'ils le fassent, mais il ne faut pas qu'il soit le seul. Qu'on le juge à coté de Hassan II, de Benslimane et les autres, et c'est ce que nous allons atteindre certainement.

Ce qui m'a surpris ce sont ceux qui baisaient ses mains, et ils sont nombreux, et maintenant ils veulent sa tête. Je vous donne un exemple dans ce contexte. Par exemple Naim Kamal, qui a été vu à plusieurs reprise sur quatre pattes devant Basri dans les terrains du golf, aujourd'hui nous constatons qu'il est devenu un vrai militant, ou encore plus, un héros qui attaque et se prépare à écrire un livre sur Basri. Personnellement je ne peux pas voir ce qu'il peut y écrire! Même chose pour Abbas El Fassi, le héros du scandale de "la société Najat", ou El Wardighi, le héros de la dernière heure et Khayari "l'audacieux" et autres. Je n'attaquerai pas Basri et je ne le soutiendrai pas non plus, car je critique les gens qui sont encore au pouvoir quand ils commettent des erreurs dans leurs politiques. Et puis, Driss Basri a perdu son poste au pouvoir et il est devenu un vrai gisement d'informations, puisqu'il vous fournisse des informations moitié fausses, qui nécessitent d'être trié pour y trouver la vérité. Basri nous explique comment chacun travaillait et qu'elle était la relation de chacun avec le système politique puisqu'il les connaît tous.

M-Antra : Comment avez vous perçu le fait que Basri soit privé de son passeport ?

A-L : Je crois qu'ils n'ont pas le droit de priver Basri de son passeport et j'avais écris un article dans le journal français "Le Monde" dans lequel j'ai fait allusion à ce que Basri, qui privait les gens de leur passeport, est maintenant privé du sien. Ils n'ont pas le droit de contacter le président français Jacques Chirac à travers des gens pour le pousser à priver Basri des papiers de résidence, c'est un comportement enfantin, parce que si c'est gens ont des preuves de son implication dans des dossiers particuliers pourquoi ne le jugent-ils pas, à condition qu'il ne soit pas le seul à être juger, il faut aussi juger Hussni Benslimane, Hafidh Benhachem et les autres. S'il y a une volonté politique chez le pouvoir pour élucider les dossiers du passé, il faut alors ouvrir tous les dossiers et chercher les noms qui se sont enrichis et ayant accumulés des fortunes colossales dans des domaines tel que la pêche, l'agriculture, le commerce... Mais qu'on personnalise la crise en Basri tout seul et qu'on l'accuse de corruption et de s'être enrichi illégalement et qu'on procède par exemple à couper l'eau à une ferme qui lui a été donnée par Hassan II rien que parce qu'elle se trouve à coté de la "ferme" de Mohamed VI, eh bien ça c'est pas logique.

M-Antra : On vous accuse, en plus de Moulay Hicham, Basri et l'Association Sahara marocain sous la direction de Ridha Toujni, de constituer un front à l'extérieur contre le régime, qu'elle est la vérité en cette accusation ?

A-L : Mon front est interne et n'est pas externe. Je réside au Maroc et je vais très prochainement éditer un magazine satyrique. Beaucoup de choses ont été répandues et écrites sur mon compte. On a prétendu par exemple que Lemrabet est un agent des services secrets espagnols, qu'il a des relations très fortes avec le Mossad, ou encore avec le Polisario... Ils ont tout dit, mais comment est-il possible que leurs services secrets qui connaissent tout et qui comptabilisent aux citoyens jusqu'à leur respiration, qui écoutent leur communications téléphoniques, contrôlent leur comptes bancaires et les suivent où ils vont, sachant que ces services travaillent en dehors de la loi, comment ces services auraient-ils échoué à trouver des preuves pour poursuivre Lemrabet devant le tribunal au lieu de créer un crime qu'ils ont nommé atteinte aux symboles sacrés.

M-Antra : Comment expliquez vous l'accord de Lemrabet, Manthri, Moulay Hicham, Basri... dans l'opposition au système ?

A-L : Je ne sais pas si Moulay Hicham est un opposant ou non ? Même cas pour Basri et l'association Sahara marocain ? Aux autres leurs affaires, quand à moi je suis un opposant à ce régime, et les amis de Lemrabet sont nombreux, des gens de la presse, de loi, des artistes, des politiciens et des sécuritaires.

M-Antra : Vous avez dit sécuritaires ?

A-L : Oui, il y a plusieurs hommes du milieu sécuritaire qui sympathisent avec moi, et Moulay Hicham n'est pas mon ami, mais je le respecte très fort et je le considère malgré le fait que je ne suis pas d'accord avec toutes ses idées et visions ; mais il est le Alaouit que je respecte le plus au Maroc.

M-Antra : Vous dites que vous représentez l'opposition au régime, avez vous un projet politique ?

A-L : Je n'ai pas un projet politique, et je ne suis pas un opposant politique. Je m'oppose simplement à ce système et je souhaite l'établissement de l'Etat de la loi et des institutions, et mon projet est que j'ai un journal que je veux un miroir qui reflète toutes les opinions et toutes les voix libres qu'elles soient islamistes, socialistes ou libérales... Un journal que je veux obséder par le désir de concrétiser la démocratie.

M-Antra : A votre opinion qui gouverne le Maroc ?

A-L : Le roi Mohamed VI

M-Antra : Mais votre attaque s'est concentré plus sur des noms qui l'entourent ?

A-L : J'ai publié auparavant un article dans lequel j'ai dit que le sacré c'est Allah seul, et que rien d'autre ne l'est. A partir de cela je critique le Gouvernant et ses collaborateurs... et je crois que mon journal reflétait mes idées et visions à ce sujet.

M-Antra : Croyez vous que le roi Mohamed VI est satisfait de cette situation ?

A-L : Bien sûr, le roi lit quotidiennement les nouvelles sur le pays dans les journaux, peut être qu'il ne lit pas les journaux nationaux mais il lit sans doute les journaux français et espagnols, car ces derniers mois Fouad Ali El Hemma et El Fassi El Fehri ont demandé au chef du Gouvernement espagnol, Zapatero, de l'aide pour mettre un terme à l'attaque contre le régime de Mohamed VI dans la presse espagnole, ce qui veut dire que le roi est au courant de ce qui se passe.

M-Antra : Nous avons entendu que vous allez recevoir un prix d'une association américaine ?

A-L : Je ne vous dirais pas ni le nom de cette organisation ni la nature de ce prix.

M-Antra : Pourquoi ?

A-L : Tout simplement parce que le Makhzen va envoyer de nouveau les conseillers du roi à cette organisation pour la convaincre à ne pas me donner ce prix, alors par pitié avec l'argent du peuple qui est gaspillé sur les mouvements de ces conseillers, et par pitié pour eux même parce que les envoyer dans de semblables missions va leur coûter un efforts sans résultats. Je ne révélerai pas le nom de cette organisation, et ce sera le 20ème prix que je reçois, d'ailleurs j'ai un grand problème à trouver suffisamment de place dans ma maison pour tous ces prix.

M-Antra : Mais vous devez remercier le Makhzen parce qu'il est derrière tout cela !

A-L : Evidemment, le Makhzen a été réellement derrière les raisons qui ont contribué à faire briller mon nom à l'étranger, pour cela je vais partager mes prix avec lui. C'est son droit dont je ne le priverai pas.

M-Antra : Quels est votre projet pour le futur ?

A-L : je vais lancer très prochainement un magazine satyrique en langue française qui portera provisoirement le nom de "Après Demain", et après un autre magazine en arabe. J'ai dit provisoirement "Après Demain" parce que le Makhzen peut nous surprendre en refusant le nom sous prétexte qu'il y a des noms similaires dans la presse marocaine pour nous mettre des battons dans les roues. Ce qui est important c'est que mes projets sont en route et apparaîtront très prochainement." (SPS)

060/090/000 151445 JAN 04 SPS
m
16 janvier 2005 02:45
Rien que pour vouloir changer le système il mérite nôtre soutient.
b
16 janvier 2005 05:22
quel système qu'il veut changer ?!
lemrabet est un autre arriviste qui est prêt à vendre sa mère pour arriver à ses fins. Ça m'a vraiment fait marrer l'histoire de frontière accessible entre le camp de Tindouf et la Mauritanie...essayez, de faire un pas dans ce désert, si vous réussisez à survivre à l'enfer du désert, vous finirez déchiqueté sur un champ de mines...
w
16 janvier 2005 08:19
mailaud a écrit:
-------------------------------------------------------
> Rien que pour vouloir changer le système il mérite
> nôtre soutient.




ok algerien.bravo
(( ma grande fille , qui est devenue grand mère , commence à me comprendre mieux que tous les autres… ))
b
be
16 janvier 2005 10:01
Salam
Je viens de lire cet article, j'ai plusieurs commentaires:
- Je constate que le maroc est sur la voix de liberté de presse. La preuve il y a des gens au Maroc genre AL.
- Je ne comprends pas très bien son attitude vis à vis du Sahara. Ou bien on est pour une cause nationale ou contre. Visiblement AL a des attitudes de JM Lepen en France quand il affirme je ne suis pas raciste la preuve j'ai un noir qui fait mon jardin. Monsieur AL n'a pas une position claire sur le sujet. A priori il est contre cette cause nationale. Je suis sûr que si vraiment il a affiché une position pour un Sahara marocain jamais il n'aurait franchi la frontière qu'il affirme libre.
- Je n'ai pas compris non plus ses ambitions politiques. Ou bien on est journaliste et on le reste. Ou bien on a une ambtion politique et dans ce cas il faut qu'il arrête ses mensonges.
- Je n'ai pas compris non plus ses positions vis à vis de Basri.
c
16 janvier 2005 11:00
bonjour ,mr A .L a le courage qui vs manque, prouvez nous qu il raconte des monsonges,vraiment vs meritez le systeme que vs avez. sans rancune
r
16 janvier 2005 11:28
Rien de nouveau sous le soleil. Beaucoup de moi je de la part d'un militant au dessus de tout soupçon. J'ai été le premier à traiter tel ou tel sujet, etc.
Je doute que notre ami ait pu vérifier de ses propres yeux tout ce qu'il avance.
Ce qui me choque, il ne rend pas visite aux prisonniers marocains dans les camps(les plus vieux du monde), il attend sagement le retour pour publier un papier
traitant du sujet
c
16 janvier 2005 11:32
qu est ce qui te fait croire ca?
N
16 janvier 2005 11:52


Lamrabet souligne bien qu’il ne fait que reporter des faits, et que son opinion personnel est inutile quand il s’agit d’un travail journalistique.
Ce que je constate après la lecture de l’interview c’est que ses attaques cessent contre ceux qui ont commit des délits graves soit contre les droits de l homme ou pour enrichissement illégale du moment qu il ne sont plus au pouvoir. Au lieu de militer afin de les emmener devant un tribunal dans le but de dire « plus jamais ça au maroc ». Autre point que je relève. C’est la sympathie a peine voilée pour basri qui le couvre en dénonçant ceux qui envoient des messages au président chirac pour ne pas régulariser sa situation en france. en expliquant tout simplement que basri n est plus au pouvoir donc foutez lui la paix. Y a-t-il une alliance potentiel entre ali et driss ? le fait que les deux sont persécutés par le même régime ne peut pas exclure un échange d’infos sur les personnages à influence au maroc. Remarquer ali dit pourquoi le comité de réconciliation s’arrete en 1999 et pas plus tard. Et en meme temps il dit on doit critiquer et harceler les malfaiteurs responsables jusqu’à leur mise à l’écart mais pas plus que ça.

Ceci dit je porte une grande sympathie pour le travail que fait Ali Lamrabet. Le maroc a besoin des gens comme lui qui n ont pas froid aux yeux pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme injuste.

2
16 janvier 2005 12:57
Salam,

Ali Lamrabet traque le profit là ou il est.
Hassan II n’a jamais reçu Nelson Mondella, aller jusqu'à dire qu’il soutenait le régime de l’appareil ! Mais c’est le style de Al, il extrapole toujours en disant qu’il a des documents qui appuient ces dires et qu’il faut attendre le temps propice : Attendons le temps propice !
Puis ce que Al est assez libre et se prétend journaliste, pourquoi il n’a pas interviewé les prisonniers marocains ? Et pourquoi il n’a pas évoqué le sujet des prisonniers marocains à Abdelaziz : Etre journaliste veut dire poser toutes les questions pertinentes puise qu’on est censé être neutre et non pas caresser dans le sens des poils.
C’est Basri qui avait le dossier du Sahara en main pendant le reine de Hassan II, donc, c’est lui l’interlocuteur politique responsable? Quel hommage !!
Je trouve que c’est très subjectif, vu les dernières déclarations de Basri, et le changement de sa position envers de ce dossier. (Al & Basri) du coté de Abdelaziz juste pour nuire au régime, c’est un peu bas quand même.
Basri a sa carte de résident, c’est la naturalisation qu’on lui a refusé pour éviter toute incident avec le Maroc en cas de poursuite contre lui.
Quand au sujet de la réconciliation, je trouve que Al a entièrement raison, rendons a césar ce qui est à césar !



Modifié 2 fois. Dernière modification le 16/01/05 13:12 par 2loubna.
La liberté des autres étend la mienne à l'infini.
N
16 janvier 2005 13:48
salame loubna
"pourquoi il n’a pas interviewé les prisonniers marocains"
ce sont des prisonniers de guerre que le maroc a pendant 25 ans nié l'existence.
si ali lamrabet n ete pas pertinent dans son travail on parlerais meme pas lui. il est clair les responsables marocains ont interdit ses deux journaux a cause de la liberté de son opinion. une liberté que tu dénonces toujours avec tes articles sur le forum ceux qui la réprime. Si tu vois autre raison pour laquelle ses journaux ont ete interdit je te prie de la donner. si Lamrabet se tait et fini par se terrer c'est égale a donner raison au makhzane de boucler toute presse qui ne lui convient pas.

a
16 janvier 2005 14:08
"M-Antra : Croyez vous que le roi Mohamed VI est satisfait de cette situation ?

A-L : Bien sûr, le roi lit quotidiennement les nouvelles sur le pays dans les journaux, peut être qu'il ne lit pas les journaux nationaux mais il lit sans doute les journaux français et espagnols, car ces derniers mois Fouad Ali El Hemma et El Fassi El Fehri ont demandé au chef du Gouvernement espagnol, Zapatero, de l'aide pour mettre un terme à l'attaque contre le régime de Mohamed VI dans la presse espagnole, ce qui veut dire que le roi est au courant de ce qui se passe. "

Notez ici le caractere evasif de la réponse. Personnellement, je n'ai pas pas saisi si A-L croit a la satisfaction de M V ou non.

Mais entendons nous la dessus, A-L est contre un systeme qui peut lui couter la vie a n'importe quel moment. C'est pas loin du régime de ceaucescu (Roumanie).
Ceci dit, je respecte le courage de ce mec (A-L), et je dirai tout simplement qu'il est plus facile de le critiquer quand on est pas sur le terrain.
Effectivement, quand on a pas le muscle, il reste encore la grande gueule pour abboyer.
2
16 janvier 2005 14:15
Salam Nabil9000,

Le Maroc n’a pas parlé de ses prisonniers de guerre pendant 25 ans, je te l’accorde, mais pourquoi les journalistes, Lamrabet en l’occurrence ne l’a pas fait.
Al est devenu pertinent après sont éviction du système : le ministère des affaires étrangers.
Pourquoi ce changement de posture alors ?
Je suis pour la liberté d’expression au Maroc, que ce soit pour lui ou les autres : les vrais journalistes par contre. Al a un problème à régler avec le Makhzen, mais se servir des causes nationales et s’allier avec nos ennemis est très lâche.
C’est un arriviste, et il est près à n’importe quoi pour arriver à ces fins.
La liberté des autres étend la mienne à l'infini.
k
16 janvier 2005 14:23
Vous êtes entrain de chercher les poux dans la tête d’un simple journaliste qui sans l’enfantillage de Sidkoum n’aurait jamais eu cette auréole. Comme il a dit et je le cite : Évidemment, le Makhzen a été réellement derrière les raisons qui ont contribué à faire briller mon nom à l'étranger, pour cela je vais partager mes prix avec lui. C'est son droit dont je ne le priverai pas.
Je me rappelle de certains yabiladiens assez osés pour adresser une plainte aux journalistes Français pour dénoncer les attaques contre le Maroc. Il faut être idiot pour considérer les critiques dirigées contre Mohamed VI comme des atteintes au Maroc.
Tous ce que vous savez faire est de pleurer la mort des despotes et de diriger vos critiques venimeuses contre ceux qui ont le courage de secouer les colonnes de la dictature.
K
16 janvier 2005 14:39
TRAITRE?COMBIEN ILS T'ONT PAYE LES ALGERIENS.TU AS VENDU TON AME AU DIABLE ET AUX ALGERIENS.CE N'EST PAS UN PRIX QUE TU MERITE C'EST LA PRISON A VIE POR TRAHISON.ON PEUT NE PAS ETRE D'ACCORD A CVEC LA POLITIQUE DE SON PAYS?MAIS LA A LE TRAHIR C'EST UNE AUTRE CHOSE.JE PLAINS CEUX QUI CROYE A TON INNOCENCE.TRAITR.
b
be
16 janvier 2005 14:49
Salam
Puisque ce journaliste est patriote comme il le prétend il n'a qu'à militer au Maroc au lieu de faire le beau dans les journaux espagnols. Quelle hypocrésie!!!
Contrairement à ce que j'ai lu le Maroc n'a pas oublié depuis 25 ans les prisonniers marocains. C'est inexacte. Ces sujets se traitent bien entendu de façon secrète.
Les donneurs de leçon sur le pouvoir marocain n'ont que balayer devant leurs portes. Dieu merci nous ne sommes pas les moins bien servis...
2
16 janvier 2005 15:00
Salam Be,

Personnellement je ne savais pas l’existence des ces prisonniers.
Les médias marocains (Etat) ne parlaient pas d’eux. Pourquoi ?

(Contrairement à ce que j'ai lu le Maroc n'a pas oublié depuis 25 ans les prisonniers marocains).
La liberté des autres étend la mienne à l'infini.
b
be
16 janvier 2005 15:02
Salam Loubna
Bien entendu il y a des prisonniers marocains militaires et non d'ailleurs. Certains ont été libérés j'en connais
c
16 janvier 2005 15:08
BE ,bonjour ceux qui ont milite au maroc tu connais leur sort; l exile au tazmamarte. amicalement
e
16 janvier 2005 15:14
si c'été un autre sujet traitant les problemes au maroc com "la corupton",tout le monde ce meterait à insulter le pouvoir maintenent que c quelcun qui le fait il est toudesuite taxè de tout les nom d'oiseaux ,à mon avis si vous voulez parlez de la democratie au maroc et bien il faut des gents comme A-L .qu'il à raison ou non il reste un marocain qui devrait avoir le droit de crétiquer les siens chez lui .il est interdi au maroc c domage parceque on aurait été plus fiére si il avait dit ce qu'il a dit en toute libérté au maroc .
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