Citation
a écrit:
La vice-présidente du Front national Marine Le Pen a jugé aujorud'hui "indécent d'ouvrir" les médias à Roman Polanski, en estimant que cela "démontre un peu l'effondrement moral de notre société".
Dans un texte intitulé "Je ne peux plus me taire", Roman Polanski est sorti de sa réserve hier en considérant que la demande d'extradition le visant depuis les Etats-Unis était "basée sur le mensonge".
"Moi, je trouve que c'est un peu indécent d'ouvrir grand les médias" pour le cinéaste, a jugé Marine Le Pen sur LCI.
"Je pense très honnêtement que ça démontre un peu l'effondrement moral de notre société que d'ouvrir aussi grand les journaux, les médias, pour quelqu'un qui a quand même des choses assez lourdes à se reprocher", a ajouté celle qui aspire à diriger le FN.
Actuellement assigné à résidence à Gstaad (Suisse), le cinéaste est poursuivi aux Etats-Unis pour avoir eu en 1977 des relations sexuelles avec une adolescente de 13 ans.
La Suisse, où il a été arrêté sur mandat international américain le 26 septembre, doit encore décider de son extradition ou non vers les Etats-Unis.
Le FN avait lancé une violente polémique à l'encontre du ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, après le soutien de ce dernier au cinéaste, en invoquant son livre "La mauvaise vie" (2005), dans lequel M. Mitterrand raconte des épisodes de tourisme sexuel.
Citation
a écrit:
Lors de sa dernière visite à Washington, Nicolas Sarkozy était porteur d’une lettre de Roman Polanski adressée à Barack Obama. Le chef de l’Etat, qui s’est démené en coulisse afin de soutenir le cinéaste, a remis ce courrier au président américain en main propre.
Dans cette lettre, le cinéaste, dont la procédure d’extradition est en cours, explique au locataire de la Maison-Blanche que les deux mois passés dans les prisons suisses, additionnés à ses quarante-sept jours d’incarcération de 1977, en Californie, à l’époque des faits reprochés, suffisent à couvrir la peine qu’il encourt aujourd’hui aux Etats-Unis. Et Polanski d’ajouter que son extradition n’aurait pour seul effet que de l’humilier dans les médias américains. Nicolas Sarkozy a appuyé sa démarche.
Déjà en novembre 2009, le JDD révélait que Nicolas Sarkozy avait pris son téléphone pour plaider la cause du metteur en scène auprès de Barack Obama. Ce coup de fil aurait été passé au début de l’affaire mais serait resté “sans succès”, “car le président américain a avoué son impuissance à modifier le cours de la justice californienne.”
Alain Delon sur RMC avait attribué la libération sous caution (3 millions d’euros) de Roman Polanski à l’activisme de Nicolas Sarkozy dans ce dossier.
Mathilde Seigner, belle-soeur de Roman Polanski, dans les colonnes du Parisien-Aujourd’hui en France, nuançait à peine : “Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est grâce au président que Roman a été libéré. Mais il a été super. Et il l’a beaucoup soutenu. Le président a été très efficace.”
Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, avait précisé au début de l’affaire (et de la polémique qui avait aussitôt suivi) que Nicolas Sarkozy suivait le dossier “très attentivement”.