Mahmoud Abbas appelle les Palestiniens à déposer les armes LE MONDE | 15.12.04 | 14h15 Le successeur de Yasser Arafat affirme qu'un "accord est proche pour mettre de l'ordre dans la situation palestinienne". Jérusalem de notre correspondant
Dans un entretien accordé, mercredi 14 décembre, au quotidien panarabe Al-Charq Al-Aousat, le numéro un de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) Mahmoud Abbas (dit Abou Mazen) a réitéré sa condamnation de la militarisation de l'Intifada.
"Le recours aux armes a été nuisible et doit cesser", a-t-il notamment indiqué. Jugeant nécessaire de "maintenir l'Intifada loin des armes", M. Abbas a précisé que le soulèvement "est un droit légitime du peuple palestinien pour exprimer son rejet de l'occupation", à condition qu'il s'exprime "par des moyens populaires et sociaux, comme cela avait été le cas pendant la première Intifada".
M. Abbas a déploré "le chaos sécuritaire" qui règne selon lui dans les territoires palestiniens, estimant que les services de sécurité avaient besoin "d'ordre et de discipline". Avant d'accéder à la direction de l'OLP à la suite de la mort de Yasser Arafat, M. Abbas s'était démarqué publiquement et à plusieurs reprises du recours à la violence. Cette nouvelle condamnation, saluée par les Etats-Unis, intervient à moins d'un mois de l'élection pour la présidence de l'Autorité palestinienne, prévue le 9 janvier 2005 et pour laquelle il fait figure de favori.
Elle suit une reprise des violences à Gaza marquée par une tentative d'assassinat ciblée d'un responsable de groupuscules armés palestiniens, des tirs de roquettes artisanales palestiniennes, d'une attaque contre une position de l'armée israélienne et de nouvelles destructions de maisons palestiniennes. Cette opération militaire n'a pas été condamnée par la nouvelle direction palestinienne qui a coutume de s'opposer aux opérations visant les civils "quels qu'ils soient".
POPULARITÉ DU FATAH
M. Abbas sait qu'il peut profiter d'un climat plus favorable pour un discours resté longtemps minoritaire dans la société palestinienne. Les dernières enquêtes d'opinion, en dépit des réserves que l'on peut avoir quant à leur fiabilité, ont ainsi témoigné d'un reflux du soutien pour les attentats anti-israéliens. Ce reflux, mesuré notamment par l'institut Jerusalem media and communication center, s'accompagne d'une baisse de la popularité du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) et d'une hausse de celle du Fatah, la principale formation de l'OLP auquel appartient M. Abbas.
Ce dernier a fait savoir, mercredi, à Riyad, où il se trouve en visite officielle, que le dialogue interpalestinien qu'il a relancé dès son arrivée à la tête de l'OLP "est entré dans sa dernière phase". "Nous sommes proches d'un accord palestinien global pour mettre de l'ordre dans la situation palestinienne", a ajouté M. Abbas.
Ce dernier souhaite parvenir à un cessez-le-feu palestinien qui pourrait s'accompagner, comme l'ont déjà évoqué certains responsables israéliens, d'une forme de cessez-le-feu israélien.
Jusqu'à présent, le Hamas, qui est à l'origine de la majorité des opérations militaires et terroristes perpétrées récemment, a réagi par des déclarations contradictoires. Pour parvenir à ses fins, M. Abbas a multiplié les contacts avec les responsables du mouvement à Gaza mais également en Syrie, en marge d'une visite officielle effectuée au début du mois de décembre.
Et vous croyez à ça? Non je crois que c'est parti pour une 20 ans tout comme avec Yasser arafat. Pour voir les palestinien faire la paix avec les israëliens là je crois qu'il faut attendre longtemps.
Les mouvements palestiniens Hamas et Jihad islamique ont proclamé mercredi leur opposition à la démilitarisation de l'Intifada prônée par le chef de l'OLP Mahmoud Abbas. Les deux groupes de résistance ont réitéré leur position à ce sujet à la suite de déclarations de M. Abbas estimant dans une interview publiée lundi par un journal arabe que "le recours aux armes a été nuisible et il doit cesser". "De telles déclarations vont à l'encontre du consensus au sein de notre peuple sur la légitimité de la résistance", a déclaré Sami Abou Zouhri, porte-parole du Hamas. "Il faut bien comprendre l'équation. Le problème c'est l'occupation israélienne et non pas la résistance", a-t-il ajouté.
J'ai aussi entendu cette info. Elle est triste mais pas surprenante, Yasser Arafat lui même n'avait pas réussi à faire cesser la violence des groupes extremistes. N'y a t il pas aussi des intérêts économiques à entretenir le conflit ? (les seuls qui y trouvent leur compte sont les marchands d'armes)
Je ne suis pas d'accord avec toi sur "la violence des groupes extremistes". Il y a un pays occupé, sa population massacrée en toute impunité depuis 1948. Tout pays occupés a droit à ce que sa résistance soit reconnue comme telle sauf le peuple palestinien pourquoi à ton avis ? Que demandent les palestiniens ? Vivre en paix sur leur sole tout simplement. Il faut vraiment faire attention pour ne pas être conditionné pas les médians.
JD a écrit: ------------------------------------------------------- > bonsoir 2loubna > > J'ai aussi entendu cette info. Elle est triste > mais pas surprenante, Yasser Arafat lui même > n'avait pas réussi à faire cesser la violence des > groupes extremistes. > N'y a t il pas aussi des intérêts économiques à > entretenir le conflit ? > (les seuls qui y trouvent leur compte sont les > marchands d'armes) > >