Etre à la recherche d'un emploi aujourd'hui, ça devient quasiment mission impossible, mais être maghrébin à la recherche d'un emploi ça relève désormais du miracle, et ce même avec de très bonnes études (DESS Banque et Finances), des connaisances variées (DU Responsable de Formation, Informatique et programmation, BAFA...etc.), 4 langues (Français, Espagnol, Anglais et Arabe) beaucoup de volonté et d'entrain.
Je vous passe le topo : Plus de 845 CV envoyés, des centaines et des centaines d'heures à fignoler les lettres de motivation (choisir la phrase qui doit faire mouche, citer le stage qui percute, sélectionner le mot juste...) pour à l'arrivée peu de résultats ...Quelques entretiens bidon où la cause est entendue d'avance, des entretiens collectifs où vous êtes le seul à répondre aux questions et où à la fin vous n'êtes pas retenu et les rares fois où vous dépassez l'entretien initial, on vous dit lors du deuxième ou du troisième que finalement votre profil manque un peu de dynamisme (mort de rire, déjà faire chaque année 2000 kms et traverser la France et l'Espagne pour revoir la famille au Maroc c'est de la dynamite dynamisante ).
Autour de moi je vois des copains maghrébins l'un Docteur en Histoire qui est devenu boucher Halal (magnifique la Kefta qui sent l'histoire !), un autre DEA en maths qui est coiffeur à domicile (chut ne le répétez pas, le Fisc rôde !), un informaticien (très fort en plus !) qui entraîne 2 fois par semaine l'équipe locale de foot (les cadets)... pour comme on dirait chez nous "photographier" un morceau de pain. Les exemples comme ça il en existe des milliers. Si le taux de chômage national atteint officiellement les 9,3 % quant est-il à l'intérieur des français d'origine maghrébine ? 35 à 45 %
Alors quand les jeunes au Maroc se plaignent du chômage ; je leur dit qu'ici c'est pas mieux. Au moins vous avez le soleil et vous voyez vos parents tous les jours et vos cousins et neveux grandir.
Les vieux me racontent qu'au début des années 70 ils travaillaient chez 3 patrons différents et qu'ils s'en foutaient royalement d'être licenciés s'ils arrivaient ivres le lendemain au boulot, du travail ils en retrouvaient la semaine suivante !
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