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Le Roi libère enfin le colonel Tehraz
c
3 mars 2011 16:43
Citation
axis7 a écrit:
[www.jeuneafrique.com]

C'est bien ça. il s'agit d'un colonnel dont la famille va être contente, une famille chic et d'un mileu francisant, il faut ajouter que c'est là quelqu'un qui possède la nationalité française...Toute la classe bourgeoise va être contente. Maintenant il faut grâcier les prisonniers issus de familles pauvre pour faire plaisire au peuple aussi et aussi tous les innocents qui n'ont pas de nationalités étrangères et qui n'ont personne pour les défendre à part Dieu.
A
3 mars 2011 17:05
Hamdoulillah
3 mars 2011 17:25
About bloody time!!!
A
3 mars 2011 18:05
C'est pas le colonel Tehraz, c'est le colonel Terhzaz, min rhazza, yarhozzo, by ma3naha qarracha, youqarechou, hadihi kalimat barbariya ta3ni, il a grignoté en francais Tafrancisste. En ta3rabt, bi ma3naha qajjama, youqajjimo
a
3 mars 2011 18:57
Citation
cit.2 a écrit:
Citation
axis7 a écrit:
[www.jeuneafrique.com]

C'est bien ça. il s'agit d'un colonnel dont la famille va être contente, une famille chic et d'un mileu francisant, il faut ajouter que c'est là quelqu'un qui possède la nationalité française...Toute la classe bourgeoise va être contente. Maintenant il faut grâcier les prisonniers issus de familles pauvre pour faire plaisire au peuple aussi et aussi tous les innocents qui n'ont pas de nationalités étrangères et qui n'ont personne pour les défendre à part Dieu.


Ce mec est un héros. il a combattu pour notre sahara. Le Roi devrait le remercier. Le Maroc devrait mieux respecter ses prisonniers de guerre.
c
3 mars 2011 22:13
Citation
axis7 a écrit:
Citation
cit.2 a écrit:
Citation
axis7 a écrit:
[www.jeuneafrique.com]

C'est bien ça. il s'agit d'un colonnel dont la famille va être contente, une famille chic et d'un mileu francisant, il faut ajouter que c'est là quelqu'un qui possède la nationalité française...Toute la classe bourgeoise va être contente. Maintenant il faut grâcier les prisonniers issus de familles pauvre pour faire plaisire au peuple aussi et aussi tous les innocents qui n'ont pas de nationalités étrangères et qui n'ont personne pour les défendre à part Dieu.


Ce mec est un héros. il a combattu pour notre sahara. Le Roi devrait le remercier. Le Maroc devrait mieux respecter ses prisonniers de guerre.

Je ne dis pas le contraire, mais on reste dans le sénario protections étrangères et soutien de l'étranger, or ce dont nous avons besoin aujourd'hui c'est des actions pour les beaux yeux du peuple uniquement. C'est cela qui sauvera le maroc. Jusque là on a l'impression que les signes favorables vont uniquement en direction des élites (bourgeois, intellectuels bon chic bon genre installés à l'étranger) jusque là en disgrâce. Mais pour les vrais aborigènes sans soutiens bon chic bon genre pas de signe favorable jusque là. ce n'est pas en contentant des élites que l'on va résoudre le problème, il faut comprendre et admettre que c'est le peuple qu'il faudra contenter cette fois pour de vrai. Et bien sûr il faudra surtout éviter les provocations inutiles comme mawazine, il ne faut pas s'entêter ni croire qu'annuler un festival c'est reconnaitre avoir perdu une bataille ou je ne sais pas, il faut dans cet exemple se dire qu'annuler un festival qui ne rend pas service au peuple c'est répondre à l'appel du peuple qui réclame le sérieux et non pas la dilapidation du bien public en soirées inopportunes. Or il faut comprendre que répondre à l'appel du peuple c'est agir comme dans les pays développés qui eux ne contrarient pas leurs peuples. Parce que les pays développés n'ont pas besoin de contrarier leurs peuples pour se valoriser.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 03/03/11 22:17 par cit.2.
M
4 mars 2011 09:45
C'est une excellente nouvelle!
Je suis d'accord sur le fait qu'il faut absolument libérer les autres prisonniers de guerre
revenus chez eux, après avoir passé de très longues années emprisonnés à Tindouf.
Et déjà à l'époque, j'avais trouvé que la manière dont on les avez accueilli était inhumai-
ne et injuste. Je me rappelle en particulier, d'un homme beaucoup plus âgé que les autres,
il devait avoir dans les 80 ans, je l'avais trouvé d'une beauté renversante de par la fierté, la sa-
gesse, la sérénité qui se dégageaient de sa personne. La dureté de la vie dans les camps a
dû être très dure pour lui et ses compagnons, sans oublier les compagnons qui n'ont pas
survécu à ce drame. Cet homme aurait pu être mon grand-père de par son âge, il ne tenait
pas très bien sur ses jambes, et, la première chose qu'il ait fait en foulant la terre de son
pays, c'est s'agenouiller avec difficulté et embrasser le sol qui l'avait vu naître. Cette image
ne m'a plus quitté. Il leur a été reproché de s'être fait surprendre par l'ennemi et de ne pas
avoir assez défendu leurs positions! L'Etat-Major aurait peut-être préféré qu'ils se fassent
hara-kiri comme les japonais! Ou bien qu'ils meurent tous jusqu'au dernier, pour avoir un
chiffre plus conséquent à communiquer au monde et, s'attirer de la compassion!
Quant au fait, que le colonel Terhaz ait une double nationalité, et que c'est grâce à cela
qu'il a été libéré, certainement, et, je pense que chacun doit utiliser les atouts qu'il a.
Vous n'allez quand même pas le lui reprocher!
Peut-être que je me trompe, mais n'a-t-il pas été incarcéré justement parce qu'il a essayé
de plaider leur cause auprès de S.M? Non?
C'est vrai, ses compagnons n'ont peut-être pas une double nationalité mais, des comités
de soutien peuvent être créés, et faire tout ce qu'il faut pour que leur requête soit entendue!
Si parmi vous, il y a des volontaires, je suis des vôtres!
o
4 mars 2011 10:02
ce mec est un espion et donc un traitre. des milliers d'hommes ont fait la guerre du sahara. lui il etait loin dans le ciel. les autres
etait sur le terrain et sont tombes comme des mouches. nos pilotes, avec manque de formations et la tenacite des affrontements ,bombardait tout le monde. et marocains et polizariens. moi fils de l'armee de terre, j'en sait qq chose.
eux sont les vrais heros, mais comme mon roi a decide de le liberer, je m'incline.

Vive le roi.
A
4 mars 2011 11:39
Le mari a ma tante maternelle, et le mari a ma tante paternelle, sont morts au Sahara en 1978. C'etait de la chair a canon.
Ils sont du village d'Asoul a Imtghern (Errachidia). Ma grand mere a été emprisonné par les francais et torturée pendant 2 ans en 1933, parceque son frere Caid Ali mene la rebellion dans le djebel Baddou contre les Francais. Je porte le nom de famille Ben Youssef, car mon grand pere commercant à Fes dans les années 30, revient dans son village et incite les gens à reconnaitre le sultan Mohamed Ben Youssef. On l'a surnomé Ben Youssef, et on porte ce nom a ce jour.

Je suis issu d'une grande famille de resistants qui ont payé un lourd tribut que ce soit pour la liberation ou pour le Sahara.

Mais je reste 100% contre le régime actuel. Oui Vive le Roi M6, mais vive la democratie et la monrachie parlementaire aussi
o
4 mars 2011 16:45
nous sommes d'accord. main dans la main. sans bruit et sans casse. chaque chose en son temps.

j'ai parle du sahara car le tehraz a fait le sahara. pour l'independence c'est une autre histiore. trop vielle. le maroc n'est as
l'algerie. on a plie ces pages. on va vers l'avant. mais sois sur qu'a agadir et a essaouira tout les vieux veulent me parler
et m'inviter quand j'incline mon nom de famille. mais comme j'ai dit les vieux. tout ca s'est de l;histoire.
M
4 mars 2011 20:42
Je complète ma réponse, car j'ai en face de moi des fils, petit-fils, et parents de
Chouhada. Il me semble que dans mon message, il est apparent le sentiment
que je ressens pour tous les soldats qui sont morts pendant la guerre avec le
polisario.
Ou alors, vous ne l'avez pas lu.
Vous traitez Terhaz de traître, qu'en savez-vous? Si vous avez des informations
que j'ignore, exposez-nous les raisons qui vous incite à dire cela.

CE COLONEL A REMIS UNE LETTRE POUR QU'ELLE PARVIENNE A S.M LE
ROI. CETTE LETTRE A ETE INTERCEPTEE PAR DE MAUVAISES PERSON-
NES (MILITAIRE GRADE) ET N'EST PAS ARRIVEE LA OU ELLE DEVAIT.
CETTE LETTRE EXPLIQUAIT LES DYSFONCTIONNEMENTS DE L'ARMEE
A L'EPOQUE DU CONFLIT AU SAHARA : L'ETAT LAMENTABLE DU MATE-
RIEL MILITAIRE, LES CONDITIONS DURES DES SOLDATS AU SOL, LES
ORDRES ET CONTRE ORDRES DANS TOUS LES SENS, LES DEMANDES
DE RENFORT PAR LES SOLDATS AU SOL ET QUI ONT ETE IGNOREES,....
TERHAZ ETAIT PILOTE MAIS PENDANT TOUTES LES ANNEES DE CAPTI-
VITE, IL A RECUEILLI LES TEMOIGNAGES DE SES COMPAGNONS ET LES
RAJOUTER DANS CETTE LETTRE.
POUR LE METTRE DE COTE ET POUR QUE RIEN N'ARRIVE A QUI DE DROIT,
CERTAINS DE SON PROPRE CORPS (ARMEE DE L'AIR), ONT TROUVE UN
MOTIF D'INCULPATION MONTE DE TOUTES PIECES POUR QU'IL SOIT MIS
A L'OMBRE ET NE COMPROMETTE PERSONNE.

Mais, tout finit par se savoir. Et, c'est ce qui est arrivé. Qui de droit a su ce qu'il
avait à savoir.
c
4 mars 2011 21:20
Citation
MEJENLO a écrit:
C'est une excellente nouvelle!
Je suis d'accord sur le fait qu'il faut absolument libérer les autres prisonniers de guerre
revenus chez eux, après avoir passé de très longues années emprisonnés à Tindouf.

Parfaitement d'accord, mais il n'est pas question uniquement des prisonniers de guerre à tindouf, il est question de détenus politiques et de détenus d'opinion emprisonnés au Maroc. Ce n'est pas parce qu'il y a des algériens et des algériennes sur ce forum que nous allons faire dans la langue de bois, l'heure est critique, très critique, il faut sauver le maroc en libérant les innocents, tous les innocents que tous et toutes connaissent en tant qu'innocents injustement emprisonnés à l'issue de procès iniques. Le Maroc n'est pas le seul concerné ici, et même que le Maroc est le meilleur etc., mais il ne faut ni mentir ni voiler la vérité pour des raison obsolètes. Le Maroc a raison et le sahara marocain est marocain mais au Maroc il existe beaucoup d'innocents en prison. Il faut le dire, le redire et ne jamais cesser de le dire à toutes les occasions pour que le roi soit au courant et les libère enfin, il y va de l'avenir du maroc et de la vérité qu'il faut absolument faire éclater au grand jour.
o
4 mars 2011 22:32
Je suis innocent. le makhzen m'a mis dans la taule. moi qui suit un homme honnete et travailleur. ....
chaque fois qu'on met qq'un dans la taule il nous sort ces refrains. de l';autre cote on veut combattre
la corruption. la critique est devenu un sport dans les pays arabes.
rien que pour sa nationalite francaise on doit le mettre au cachot.
Imaginez Collin Powel avec la nationalite chinoise.
c
4 mars 2011 23:47
Citation
ouldabbas a écrit:
Je suis innocent. le makhzen m'a mis dans la taule. moi qui suit un homme honnete et travailleur. ....
chaque fois qu'on met qq'un dans la taule il nous sort ces refrains. de l';autre cote on veut combattre
la corruption. la critique est devenu un sport dans les pays arabes.
rien que pour sa nationalite francaise on doit le mettre au cachot.
Imaginez Collin Powel avec la nationalite chinoise.

Non bien sûr, c'est juste qu'un Etat digne doit posséder une justice digne et des magistrats dignes, c'est que le Premier ministre Abbas El Fassi avait déclaré que les magistrats au Maroc reçoivent des ordre au téléphone. C'est inscrit dans l'histoire ça!
M
5 mars 2011 09:56
JE M'ADRESSE A CIT.2.

JE CITE : "Ce n'est pas parce qu'il y a des algériens et algériennes sur ce forum que
que nous allons faire dans la langue de bois,........."


JE SUIS MAROCAINE DANS LE CAS OU VOUS NE L'AURIEZ PAS COMPRIS!!!
a
5 mars 2011 12:17
temoignage de la fille de TEhraz

[www.telquel-online.com]


Antécédents

1983. Naissance à Tarbes (France).
2000. Baccalauréat au lycée Descartes de Rabat.
2005. Master en arts plastiques.
2007. Médiatrice culturelle dans un musée d’art contemporain.
2008. Arrestation de son père, le colonel-major Kaddour Terhzaz.
2010. Arrête de travailler et met en stand-by son doctorat pour défendre la cause de son père.
2 mars
2011. Libération de son père à la suite d’une grâce royale.


Le PV
Sonia Terhzaz est, comme on dit, une mardiyate l’walidine. Elle a mis sa vie entre parenthèses. Elle a arrêté de travailler, fait une pause dans son doctorat, pour se consacrer à sa cause. Pendant deux ans et trois mois, jusqu’à la libération de son père, tous les matins, c’était le même rituel : elle se levait, allumait son ordinateur, prenait le téléphone, contactait des ONG de défense des droits de l’homme, des journalistes, des officiels marocains et français, enchaînait les pétitions... Elle passait sa vie dans les aéroports, entre Paris et Rabat, pour pouvoir lui rendre visite et suivre l’affaire. Parce que, dit-elle, si elle s’était résignée, si elle n’avait rien fait, cela aurait signifié que son père était coupable. On lui a souvent répété qu’elle était en train de sacrifier sa vie, mais c’est son père sa bataille, qu’elle ne veut pas, ne peut pas abandonner. Et si le colonel Terhzaz a finalement été gracié, c’est en (grande) partie parce que sa fille a remporté une guerre médiatique, qu’elle a fait du bruit, pour que son père ne sombre pas dans l’oubli. Bravo Sonia.

Smyet bak ?
Kaddour Terhzaz.

Smyet mok ?
Annie Terhzaz Granier.

Nimirou d'la carte ?
A342665.

Comment et quand avez-vous appris que votre père avait été gracié ?
Je l’ai su 24h avant sa libération. J’étais en France, où je devais assister à une conférence de presse avec Human Rights Watch. Avec ma mère, on a décidé de prendre le premier vol et d’annuler la conférence.

Alors, heureuse ?
Bien sûr, on est tous sur un nuage. Mais je sens encore une boule de stress, je n’ai pas encore réalisé que mon père est libre, on ne voulait pas y croire tant qu’il n’était pas sorti de prison. Là, il faut lâcher toute la pression.

Vous êtes partie l’attendre à sa sortie de prison, à Salé ?
Oui, on est arrivés hier (mercredi 2 mars) à 17 h à la prison. Ma mère a présenté sa carte à l’entrée, comme pour une visite normale. Le directeur de la prison et les gardiens ont dit au revoir à mon père. C’était très émouvant quand les portes de la prison se sont ouvertes, que mon père a vu la lumière du jour. Le lendemain, il s’est réveillé avec nous, on a pris le petit-déjeuner ensemble, il se regardait devant la glace, c’était inimaginable…

Quel a été votre premier geste, votre premier mot en le voyant ?
On était dans un état second, je me souviens juste que j’ai crié, beaucoup pleuré. Il y a eu des larmes quand on est rentrés à la maison, quand on est allés se coucher. On était très heureux.

Vous allez rentrer en France ou rester au Maroc ?
Pour l’instant, je ne sais pas très bien ce que je vais faire. J’ai arrêté mes études, le travail… Là, je vais partir en vacances, pour la première fois depuis 2 ans et demi.

Il était reproché au colonel Terhzaz d’avoir “porté atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat”. Info ou intox ?
Mon père a été condamné à une peine de 12 ans pour avoir écrit une lettre pour venir en aide à ses anciens subordonnés. Une lettre à but humanitaire, qui ne viole aucun secret. Tout le monde savait, dès 2004, que les avions n’étaient pas équipés de système antimissile ! C’était même écrit dans les journaux marocains.

Vous répétez que votre père est patriote. Et vous ?
Tout ce que je fais, c'est pour mon pays. Mon père est l'ancien numéro 2 de l'armée, après le général Kabbaj. Il fait partie de la première promotion des officiers après l'indépendance, formés à l'Ecole de guerre à Paris. C'est lui qui a formé l'armée de l'air marocaine puisqu’il était constamment présent sur place, notamment durant le conflit du Sahara.

Vous alliez le voir régulièrement ?
Oui, j’étais entre la France et le Maroc, où je passe deux semaines par mois.

Vous arriviez à lui rendre visite facilement ?
Au débu, je ne pouvais le voir qu'une fois par semaine, il était mis à l'isolement. Les visites étaient courtes, on nous faisait attendre, on nous fouillait. Parfois, on nous disait simplement : “Vous ne pouvez pas le voir aujourd'hui”. Mais les dernières semaines de son incarcération, ça s’était amélioré. On nous respectait plus. On lui avait donné un petit matelas. Jusque-là, il dormait à même le sol.

Aujourd’hui, comment va-t-il, mentalement, physiquement ?
Il revient de loin. A un moment donné, on a eu très peur : il est cardiaque et il avait eu de gros soucis de santé. Il a pris un traitement et depuis il va beaucoup mieux. Il a 73 ans, c'est une vieille personne. Dans la tête, il a toujours tenu le coup. Mon père s’est battu parce qu’il est innocent. Aujourd'hui encore, après tant de souffrance et d'injustice, il continue à clamer haut et fort son patriotisme et sa loyauté envers le roi.

Lors de vos nombreuses conférences de presse en Europe, vous êtes devenue amie avec les agents de la DGED (renseignements extérieurs) qui gardaient un œil sur vous ?
Oui, ils étaient toujours là. Il y en a même un que j'ai reconnu. Depuis, il me lance des bonjours chaque fois que je le croise. Il m’est aussi arrivé d’être suivie par deux hommes à Grenade, en Espagne. J'ai un peu flippé, je les ai pris en photo, et là, ils sont partis.

Et au Maroc, ça se passait comment ?
Sincèrement, je n’étais pas plus embêtée que ça. Mais notre domicile à Rabat était souvent surveillé.

Vous aviez des relais ici ?
C'est surtout l'AMDH qui a relayé notre combat. Nous avons sollicité le CCDH mais il n'y a pas eu de suite.

Vous pensez que cette histoire aurait eu autant de retentissement si votre père n'avait pas la nationalité française ?
Je me dis que cette affaire aurait fait beaucoup plus de bruit si, au lieu d'être militaire, mon père avait été militant des droits de l'homme par exemple.

A l’époque, quelle avait été votre réaction en apprenant qu’il avait été incarcéré ?
Au début, ce rapt, cet emprisonnement m’a paru invraisemblable. J’ai pensé à un malentendu, à une erreur sur la personne. Ma mère tentait de nous rassurer : “Ce n’est qu’une question de jours, tout va rentrer dans l’ordre très vite, il va nous revenir !”.

Et après son emprisonnement, quand l’avez-vous vu pour la première fois ?
Ce 13 novembre 2008, quatrième jour de prison, mon père était là, devant moi, vidé, meurtri, déboussolé. A 71 ans, vivre ce cauchemar ! Papa ne voulait ni me regarder, ni me parler. Peur de craquer. Et puis, les larmes sont venues, des torrents de larmes.

Vous n'avez pas alerté l'opinion publique pendant un an. Pourquoi cette décision ?
Notre avocat, contacté dans l’urgence, avait tout de suite dit à maman que le dossier était une “coquille vide” et qu’il n’y aurait sans doute même pas de procès. Nous nous sommes demandé : que faire ? Se taire, attendre que cette sinistre farce se termine d’elle-même, ou bien alerter la société civile en dénonçant cette injustice ? Nous pensions que l'affaire allait être résolue rapidement. Mais ça n'a pas été le cas. C'est là que nous avons décidé de changer d’attitude.

Ses anciens frères d'armes l’ont-ils soutenu ou le considèrent-ils comme un pestiféré ?
Ils sont nombreux à l’admirer, ils ont beaucoup de respect pour lui, mais peu se sont manifesté. Jusqu’à aujourd’hui, j’ai reçu des messages de militaires qui lui manifestaient leur soutien et leur respect, mais de manière anonyme.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 05/03/11 12:18 par axis7.
a
5 mars 2011 14:01
incarcéré pour l exemple simplement...
c
5 mars 2011 20:05
Citation
MEJENLO a écrit:
JE M'ADRESSE A CIT.2.

JE CITE : "Ce n'est pas parce qu'il y a des algériens et algériennes sur ce forum que
que nous allons faire dans la langue de bois,........."


JE SUIS MAROCAINE DANS LE CAS OU VOUS NE L'AURIEZ PAS COMPRIS!!!

Je ne parlais pas de vous, et puis de toute façon l'algérie a toujours été marocaine au fond.
c
5 mars 2011 20:15
Citation
axis7 a écrit:
temoignage de la fille de TEhraz

[www.telquel-online.com]


Antécédents

1983. Naissance à Tarbes (France).
2000. Baccalauréat au lycée Descartes de Rabat.
2005. Master en arts plastiques.
2007. Médiatrice culturelle dans un musée d’art contemporain.
2008. Arrestation de son père, le colonel-major Kaddour Terhzaz.
2010. Arrête de travailler et met en stand-by son doctorat pour défendre la cause de son père.
2 mars
2011. Libération de son père à la suite d’une grâce royale.


Le PV
Sonia Terhzaz est, comme on dit, une mardiyate l’walidine. Elle a mis sa vie entre parenthèses. Elle a arrêté de travailler, fait une pause dans son doctorat, pour se consacrer à sa cause. Pendant deux ans et trois mois, jusqu’à la libération de son père, tous les matins, c’était le même rituel : elle se levait, allumait son ordinateur, prenait le téléphone, contactait des ONG de défense des droits de l’homme, des journalistes, des officiels marocains et français, enchaînait les pétitions... Elle passait sa vie dans les aéroports, entre Paris et Rabat, pour pouvoir lui rendre visite et suivre l’affaire. Parce que, dit-elle, si elle s’était résignée, si elle n’avait rien fait, cela aurait signifié que son père était coupable. On lui a souvent répété qu’elle était en train de sacrifier sa vie, mais c’est son père sa bataille, qu’elle ne veut pas, ne peut pas abandonner. Et si le colonel Terhzaz a finalement été gracié, c’est en (grande) partie parce que sa fille a remporté une guerre médiatique, qu’elle a fait du bruit, pour que son père ne sombre pas dans l’oubli. Bravo Sonia.

Smyet bak ?
Kaddour Terhzaz.

Smyet mok ?
Annie Terhzaz Granier.

Nimirou d'la carte ?
A342665.

Comment et quand avez-vous appris que votre père avait été gracié ?
Je l’ai su 24h avant sa libération. J’étais en France, où je devais assister à une conférence de presse avec Human Rights Watch. Avec ma mère, on a décidé de prendre le premier vol et d’annuler la conférence.

Alors, heureuse ?
Bien sûr, on est tous sur un nuage. Mais je sens encore une boule de stress, je n’ai pas encore réalisé que mon père est libre, on ne voulait pas y croire tant qu’il n’était pas sorti de prison. Là, il faut lâcher toute la pression.

Vous êtes partie l’attendre à sa sortie de prison, à Salé ?
Oui, on est arrivés hier (mercredi 2 mars) à 17 h à la prison. Ma mère a présenté sa carte à l’entrée, comme pour une visite normale. Le directeur de la prison et les gardiens ont dit au revoir à mon père. C’était très émouvant quand les portes de la prison se sont ouvertes, que mon père a vu la lumière du jour. Le lendemain, il s’est réveillé avec nous, on a pris le petit-déjeuner ensemble, il se regardait devant la glace, c’était inimaginable…

Quel a été votre premier geste, votre premier mot en le voyant ?
On était dans un état second, je me souviens juste que j’ai crié, beaucoup pleuré. Il y a eu des larmes quand on est rentrés à la maison, quand on est allés se coucher. On était très heureux.

Vous allez rentrer en France ou rester au Maroc ?
Pour l’instant, je ne sais pas très bien ce que je vais faire. J’ai arrêté mes études, le travail… Là, je vais partir en vacances, pour la première fois depuis 2 ans et demi.

Il était reproché au colonel Terhzaz d’avoir “porté atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat”. Info ou intox ?
Mon père a été condamné à une peine de 12 ans pour avoir écrit une lettre pour venir en aide à ses anciens subordonnés. Une lettre à but humanitaire, qui ne viole aucun secret. Tout le monde savait, dès 2004, que les avions n’étaient pas équipés de système antimissile ! C’était même écrit dans les journaux marocains.

Vous répétez que votre père est patriote. Et vous ?
Tout ce que je fais, c'est pour mon pays. Mon père est l'ancien numéro 2 de l'armée, après le général Kabbaj. Il fait partie de la première promotion des officiers après l'indépendance, formés à l'Ecole de guerre à Paris. C'est lui qui a formé l'armée de l'air marocaine puisqu’il était constamment présent sur place, notamment durant le conflit du Sahara.

Vous alliez le voir régulièrement ?
Oui, j’étais entre la France et le Maroc, où je passe deux semaines par mois.

Vous arriviez à lui rendre visite facilement ?
Au débu, je ne pouvais le voir qu'une fois par semaine, il était mis à l'isolement. Les visites étaient courtes, on nous faisait attendre, on nous fouillait. Parfois, on nous disait simplement : “Vous ne pouvez pas le voir aujourd'hui”. Mais les dernières semaines de son incarcération, ça s’était amélioré. On nous respectait plus. On lui avait donné un petit matelas. Jusque-là, il dormait à même le sol.

Aujourd’hui, comment va-t-il, mentalement, physiquement ?
Il revient de loin. A un moment donné, on a eu très peur : il est cardiaque et il avait eu de gros soucis de santé. Il a pris un traitement et depuis il va beaucoup mieux. Il a 73 ans, c'est une vieille personne. Dans la tête, il a toujours tenu le coup. Mon père s’est battu parce qu’il est innocent. Aujourd'hui encore, après tant de souffrance et d'injustice, il continue à clamer haut et fort son patriotisme et sa loyauté envers le roi.

Lors de vos nombreuses conférences de presse en Europe, vous êtes devenue amie avec les agents de la DGED (renseignements extérieurs) qui gardaient un œil sur vous ?
Oui, ils étaient toujours là. Il y en a même un que j'ai reconnu. Depuis, il me lance des bonjours chaque fois que je le croise. Il m’est aussi arrivé d’être suivie par deux hommes à Grenade, en Espagne. J'ai un peu flippé, je les ai pris en photo, et là, ils sont partis.

Et au Maroc, ça se passait comment ?
Sincèrement, je n’étais pas plus embêtée que ça. Mais notre domicile à Rabat était souvent surveillé.

Vous aviez des relais ici ?
C'est surtout l'AMDH qui a relayé notre combat. Nous avons sollicité le CCDH mais il n'y a pas eu de suite.

Vous pensez que cette histoire aurait eu autant de retentissement si votre père n'avait pas la nationalité française ?
Je me dis que cette affaire aurait fait beaucoup plus de bruit si, au lieu d'être militaire, mon père avait été militant des droits de l'homme par exemple.

A l’époque, quelle avait été votre réaction en apprenant qu’il avait été incarcéré ?
Au début, ce rapt, cet emprisonnement m’a paru invraisemblable. J’ai pensé à un malentendu, à une erreur sur la personne. Ma mère tentait de nous rassurer : “Ce n’est qu’une question de jours, tout va rentrer dans l’ordre très vite, il va nous revenir !”.

Et après son emprisonnement, quand l’avez-vous vu pour la première fois ?
Ce 13 novembre 2008, quatrième jour de prison, mon père était là, devant moi, vidé, meurtri, déboussolé. A 71 ans, vivre ce cauchemar ! Papa ne voulait ni me regarder, ni me parler. Peur de craquer. Et puis, les larmes sont venues, des torrents de larmes.

Vous n'avez pas alerté l'opinion publique pendant un an. Pourquoi cette décision ?
Notre avocat, contacté dans l’urgence, avait tout de suite dit à maman que le dossier était une “coquille vide” et qu’il n’y aurait sans doute même pas de procès. Nous nous sommes demandé : que faire ? Se taire, attendre que cette sinistre farce se termine d’elle-même, ou bien alerter la société civile en dénonçant cette injustice ? Nous pensions que l'affaire allait être résolue rapidement. Mais ça n'a pas été le cas. C'est là que nous avons décidé de changer d’attitude.

Ses anciens frères d'armes l’ont-ils soutenu ou le considèrent-ils comme un pestiféré ?
Ils sont nombreux à l’admirer, ils ont beaucoup de respect pour lui, mais peu se sont manifesté. Jusqu’à aujourd’hui, j’ai reçu des messages de militaires qui lui manifestaient leur soutien et leur respect, mais de manière anonyme.

Bon, Tehrzaz était innocent et maintenant il a été libéré. La presse arabophone dit que sa libération n'a pas été motivés dans le sens de savoir si c'est une grâce royale pour cause d'innocence ou cause humanitaire...MAis on sait que le colonnel était soutenu par l'occident. Par contre les autres détenus musulmans pratiquants n'ont pas encore été libérés, et pour ceux là on parle de refaire les procès parce qu'ils étaient iniques ce qui prendra du temps. Mais il faut dire que ces musulmans pratiquants innocents également ne sont pas soutenus par l'occident. Alors là il y a problème: On parle de corriger des procès iniques quand il s'agit d'innocents islamistes et on libère sans délais les autres soutenus par l'occident. Mais il faut mettre les point sur les "I" : Le colonnel a été justement libéré. et je suis content ppour lui. Mais il ne faut pas oublier les autres, il faut être juste.
Emission spécial MRE
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