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cit.2 a écrit:
C'est bien ça. il s'agit d'un colonnel dont la famille va être contente, une famille chic et d'un mileu francisant, il faut ajouter que c'est là quelqu'un qui possède la nationalité française...Toute la classe bourgeoise va être contente. Maintenant il faut grâcier les prisonniers issus de familles pauvre pour faire plaisire au peuple aussi et aussi tous les innocents qui n'ont pas de nationalités étrangères et qui n'ont personne pour les défendre à part Dieu.
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axis7 a écrit:Citation
cit.2 a écrit:
C'est bien ça. il s'agit d'un colonnel dont la famille va être contente, une famille chic et d'un mileu francisant, il faut ajouter que c'est là quelqu'un qui possède la nationalité française...Toute la classe bourgeoise va être contente. Maintenant il faut grâcier les prisonniers issus de familles pauvre pour faire plaisire au peuple aussi et aussi tous les innocents qui n'ont pas de nationalités étrangères et qui n'ont personne pour les défendre à part Dieu.
Ce mec est un héros. il a combattu pour notre sahara. Le Roi devrait le remercier. Le Maroc devrait mieux respecter ses prisonniers de guerre.
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MEJENLO a écrit:
C'est une excellente nouvelle!
Je suis d'accord sur le fait qu'il faut absolument libérer les autres prisonniers de guerre
revenus chez eux, après avoir passé de très longues années emprisonnés à Tindouf.
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ouldabbas a écrit:
Je suis innocent. le makhzen m'a mis dans la taule. moi qui suit un homme honnete et travailleur. ....
chaque fois qu'on met qq'un dans la taule il nous sort ces refrains. de l';autre cote on veut combattre
la corruption. la critique est devenu un sport dans les pays arabes.
rien que pour sa nationalite francaise on doit le mettre au cachot.
Imaginez Collin Powel avec la nationalite chinoise.
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MEJENLO a écrit:
JE M'ADRESSE A CIT.2.
JE CITE : "Ce n'est pas parce qu'il y a des algériens et algériennes sur ce forum que
que nous allons faire dans la langue de bois,........."
JE SUIS MAROCAINE DANS LE CAS OU VOUS NE L'AURIEZ PAS COMPRIS!!!
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axis7 a écrit:
temoignage de la fille de TEhraz
[www.telquel-online.com]
Antécédents
1983. Naissance à Tarbes (France).
2000. Baccalauréat au lycée Descartes de Rabat.
2005. Master en arts plastiques.
2007. Médiatrice culturelle dans un musée d’art contemporain.
2008. Arrestation de son père, le colonel-major Kaddour Terhzaz.
2010. Arrête de travailler et met en stand-by son doctorat pour défendre la cause de son père.
2 mars
2011. Libération de son père à la suite d’une grâce royale.
Le PV
Sonia Terhzaz est, comme on dit, une mardiyate l’walidine. Elle a mis sa vie entre parenthèses. Elle a arrêté de travailler, fait une pause dans son doctorat, pour se consacrer à sa cause. Pendant deux ans et trois mois, jusqu’à la libération de son père, tous les matins, c’était le même rituel : elle se levait, allumait son ordinateur, prenait le téléphone, contactait des ONG de défense des droits de l’homme, des journalistes, des officiels marocains et français, enchaînait les pétitions... Elle passait sa vie dans les aéroports, entre Paris et Rabat, pour pouvoir lui rendre visite et suivre l’affaire. Parce que, dit-elle, si elle s’était résignée, si elle n’avait rien fait, cela aurait signifié que son père était coupable. On lui a souvent répété qu’elle était en train de sacrifier sa vie, mais c’est son père sa bataille, qu’elle ne veut pas, ne peut pas abandonner. Et si le colonel Terhzaz a finalement été gracié, c’est en (grande) partie parce que sa fille a remporté une guerre médiatique, qu’elle a fait du bruit, pour que son père ne sombre pas dans l’oubli. Bravo Sonia.
Smyet bak ?
Kaddour Terhzaz.
Smyet mok ?
Annie Terhzaz Granier.
Nimirou d'la carte ?
A342665.
Comment et quand avez-vous appris que votre père avait été gracié ?
Je l’ai su 24h avant sa libération. J’étais en France, où je devais assister à une conférence de presse avec Human Rights Watch. Avec ma mère, on a décidé de prendre le premier vol et d’annuler la conférence.
Alors, heureuse ?
Bien sûr, on est tous sur un nuage. Mais je sens encore une boule de stress, je n’ai pas encore réalisé que mon père est libre, on ne voulait pas y croire tant qu’il n’était pas sorti de prison. Là, il faut lâcher toute la pression.
Vous êtes partie l’attendre à sa sortie de prison, à Salé ?
Oui, on est arrivés hier (mercredi 2 mars) à 17 h à la prison. Ma mère a présenté sa carte à l’entrée, comme pour une visite normale. Le directeur de la prison et les gardiens ont dit au revoir à mon père. C’était très émouvant quand les portes de la prison se sont ouvertes, que mon père a vu la lumière du jour. Le lendemain, il s’est réveillé avec nous, on a pris le petit-déjeuner ensemble, il se regardait devant la glace, c’était inimaginable…
Quel a été votre premier geste, votre premier mot en le voyant ?
On était dans un état second, je me souviens juste que j’ai crié, beaucoup pleuré. Il y a eu des larmes quand on est rentrés à la maison, quand on est allés se coucher. On était très heureux.
Vous allez rentrer en France ou rester au Maroc ?
Pour l’instant, je ne sais pas très bien ce que je vais faire. J’ai arrêté mes études, le travail… Là, je vais partir en vacances, pour la première fois depuis 2 ans et demi.
Il était reproché au colonel Terhzaz d’avoir “porté atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat”. Info ou intox ?
Mon père a été condamné à une peine de 12 ans pour avoir écrit une lettre pour venir en aide à ses anciens subordonnés. Une lettre à but humanitaire, qui ne viole aucun secret. Tout le monde savait, dès 2004, que les avions n’étaient pas équipés de système antimissile ! C’était même écrit dans les journaux marocains.
Vous répétez que votre père est patriote. Et vous ?
Tout ce que je fais, c'est pour mon pays. Mon père est l'ancien numéro 2 de l'armée, après le général Kabbaj. Il fait partie de la première promotion des officiers après l'indépendance, formés à l'Ecole de guerre à Paris. C'est lui qui a formé l'armée de l'air marocaine puisqu’il était constamment présent sur place, notamment durant le conflit du Sahara.
Vous alliez le voir régulièrement ?
Oui, j’étais entre la France et le Maroc, où je passe deux semaines par mois.
Vous arriviez à lui rendre visite facilement ?
Au débu, je ne pouvais le voir qu'une fois par semaine, il était mis à l'isolement. Les visites étaient courtes, on nous faisait attendre, on nous fouillait. Parfois, on nous disait simplement : “Vous ne pouvez pas le voir aujourd'hui”. Mais les dernières semaines de son incarcération, ça s’était amélioré. On nous respectait plus. On lui avait donné un petit matelas. Jusque-là, il dormait à même le sol.
Aujourd’hui, comment va-t-il, mentalement, physiquement ?
Il revient de loin. A un moment donné, on a eu très peur : il est cardiaque et il avait eu de gros soucis de santé. Il a pris un traitement et depuis il va beaucoup mieux. Il a 73 ans, c'est une vieille personne. Dans la tête, il a toujours tenu le coup. Mon père s’est battu parce qu’il est innocent. Aujourd'hui encore, après tant de souffrance et d'injustice, il continue à clamer haut et fort son patriotisme et sa loyauté envers le roi.
Lors de vos nombreuses conférences de presse en Europe, vous êtes devenue amie avec les agents de la DGED (renseignements extérieurs) qui gardaient un œil sur vous ?
Oui, ils étaient toujours là. Il y en a même un que j'ai reconnu. Depuis, il me lance des bonjours chaque fois que je le croise. Il m’est aussi arrivé d’être suivie par deux hommes à Grenade, en Espagne. J'ai un peu flippé, je les ai pris en photo, et là, ils sont partis.
Et au Maroc, ça se passait comment ?
Sincèrement, je n’étais pas plus embêtée que ça. Mais notre domicile à Rabat était souvent surveillé.
Vous aviez des relais ici ?
C'est surtout l'AMDH qui a relayé notre combat. Nous avons sollicité le CCDH mais il n'y a pas eu de suite.
Vous pensez que cette histoire aurait eu autant de retentissement si votre père n'avait pas la nationalité française ?
Je me dis que cette affaire aurait fait beaucoup plus de bruit si, au lieu d'être militaire, mon père avait été militant des droits de l'homme par exemple.
A l’époque, quelle avait été votre réaction en apprenant qu’il avait été incarcéré ?
Au début, ce rapt, cet emprisonnement m’a paru invraisemblable. J’ai pensé à un malentendu, à une erreur sur la personne. Ma mère tentait de nous rassurer : “Ce n’est qu’une question de jours, tout va rentrer dans l’ordre très vite, il va nous revenir !”.
Et après son emprisonnement, quand l’avez-vous vu pour la première fois ?
Ce 13 novembre 2008, quatrième jour de prison, mon père était là, devant moi, vidé, meurtri, déboussolé. A 71 ans, vivre ce cauchemar ! Papa ne voulait ni me regarder, ni me parler. Peur de craquer. Et puis, les larmes sont venues, des torrents de larmes.
Vous n'avez pas alerté l'opinion publique pendant un an. Pourquoi cette décision ?
Notre avocat, contacté dans l’urgence, avait tout de suite dit à maman que le dossier était une “coquille vide” et qu’il n’y aurait sans doute même pas de procès. Nous nous sommes demandé : que faire ? Se taire, attendre que cette sinistre farce se termine d’elle-même, ou bien alerter la société civile en dénonçant cette injustice ? Nous pensions que l'affaire allait être résolue rapidement. Mais ça n'a pas été le cas. C'est là que nous avons décidé de changer d’attitude.
Ses anciens frères d'armes l’ont-ils soutenu ou le considèrent-ils comme un pestiféré ?
Ils sont nombreux à l’admirer, ils ont beaucoup de respect pour lui, mais peu se sont manifesté. Jusqu’à aujourd’hui, j’ai reçu des messages de militaires qui lui manifestaient leur soutien et leur respect, mais de manière anonyme.