L'intérieur devant les magistrats : Un parti encore en gestation a osé !
Lamine Belarbi 28 Mai 2007
Une première. Le ministre de l’Intérieur a dû, pour la première fois dans les annales de la vie politique nationale, se présenter devant les juges pour une question de partis ! Son représentant, un homme de l’appareil somme toute, devait répondre du refus d’octroyer l’autorisation d’exister au nouveau parti animé par Ahmed Fitri, ancien membre de la formation d’Abbas El Fassi. De mémoire d’homme politique, jamais le ministère, qui faisait la pluie et le beau temps n’aurait imaginé un tel scénario: un parti qui tente d’exister, intente un procès aux plus forts des départements. Pour une première, il faut avouer que nous sommes devant un fait qui marquera, immanquablement, la vie nationale. D’autant plus que le représentant de Chakib Benmoussa était dans une situation pour le moins défensive. À noter, cependant : primo, côté éthique, le ministère n’a pas failli. Secundo, il a accepté de jouer un franc jeu et partant, se plier à Dame justice, en signe de respect. Autre angle, autres constats : on croyait négatifs les remous qui ont secoué le plus vieux parti nationaliste. À tout le moins, disions nous, il risquerait de donner des idées à d’autres. «A tenir compte de la longue période de stabilité organisationnelle dont a joui le parti de Si Allal, il y a fort à croire que c’est là un syndrome. Pas un signe d’incertitude, mais un signe de malaise qui ne manquerait pas d’affecter les partis de la majorité. Autrement, l’initiative prise par Ahmed Fitri, ancien membre du comité central du parti et certains de ses camarades, si elle ne crée pas un remous profond, elle risque de donner des idées à d’autres, et gêner les préparatifs du parti», avons–nous écrit (LGM du 5 février 2007). Il parait qu’il y a du bon dans l’improvisé !
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