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L’étrange vente aux enchères des biens du domaine de Grignon

L’histoire commence au mois de juin 2022 quand sont proposés par les Domaines, le service de l’État chargé de céder le mobilier dont il n’a plus l’usage, sur son site www.encheres-domaines.gouv.fr du mobilier provenant du domaine de Grignon.

Il s’agit d’une vente uniquement en ligne sans véritable publicité et communication sur la vente aux enchères. De plus, les objets étaient visibles uniquement en ligne (il était impossible de les examiner), avec de mauvaises photos. Les lots provenant de Grignon étant en outre mélangés avec d’autres sans rapport, les meubles d’une même série vendus en lots discontinus.

Tout ce mobilier était qualifié comme étant « de style », ce qui signifie qu’il s’agissait d’un mobilier courant, peu ancien et inspiré des formes des siècles précédents. Les mises à prix étaient dérisoires, quelques dizaines d’euros.

Pourtant, ce mobilier n’était pas « de style », il était d’époque, de Louis XV à Napoléon III, avec notamment un ensemble Louis XVI de qualité exceptionnelle.

La découverte de l’affaire

C'est en feuilletant le catalogue de la maison de vente Daguerre que Julien Lacaze, président de l’association de l'association Sites et Monuments, remarque que des objets, parmi les trois lots à vendre, portent la marque du château de Grignon.

Il enquête et constate que ces meubles achetés au prix fort en novembre, ont été vendus par l'Etat pour "une bouchée de pain" cinq mois auparavant. Il alerte La Tribune de l'art. Le scandale éclate.

Adjugés 6 240 euros, ils en valaient entre 300 000 et 500 000.

Un ensemble de vingt sièges signés Jean-Baptiste Claude Séné, l'un des plus grands menuisiers du XVIIIe a été mis en vente pour 170 euros et adjugés pour 6 240 euros. Ils en valaient entre 300 000 et 500 000 euros.

Une partie des meubles, acquise par un marchand, a été revendue ensuite par la SVV Daguerre, le 8 novembre dernier, à l’hôtel Drouot. Il s’agissait de trois des lots cédés par les domaines en juin : un lit, un ensemble de dix chaises, et une console. Les meubles étaient cette fois correctement décrits par Daguerre comme d’époque Louis XVI et provenant du château de Grignon.

Les dix chaises Louis XVI sont parties pour 2 050 euros en juin, avant d’être revendues en novembre 2022 par la société Daguerre, à l’hôtel Drouot, pour 4 550 euros. Destin comparable pour la console en chêne sculpté, Louis XVI toujours, vendue comme étant « de style » 2 250 euros, puis revendue « d’époque » pour 13 000 euros.

Une vente réalisée en dehors des procédures applicables

Pour ce type de vente aux enchères, l'article D. 113-16, 2° du code du patrimoine impose l'accord préalable du Mobilier national. Or, ce dernier indique que "la vente a été préparée puis organisée sans que [son] avis n’ait été sollicité." Une négligence directement imputable au ministère de l'Agriculture et aux Domaines.

Le ministère ne compte cependant pas en rester là et affirme que "les biens du domaine public étant inaliénables, la cession réalisée est illégale. Une procédure en nullité de vente pour les fauteuils et canapés réalisés par l'ébéniste Jean Baptiste Sené ainsi que la console va être introduite.

Julien Lacaze souligne qu'il est aujourd'hui délicat de "plaider la nullité, quand il s'agit d'une erreur de l'Administration".

L’Etat à la recherche de ses biens

Suite à la révélation de cette affaire, le Mobilier national tente à présent de récupérer à l’amiable les biens ainsi cédés.

Une entreprise difficile étant donné qu’une partie a d’ores et déjà été revendue et que certains biens ont même quitté le territoire français ainsi un des lots de fauteuils de l'ébéniste Jean-Baptiste Séné se trouve aujourd'hui en Angleterre.

Sources :

Après le fiasco de la dispersion du patrimoine du château de Grignon, le Mobilier national chasse les meubles anciens (lemonde.fr)

[www.francetvinfo.fr]

Sans doute de la négligence, la corruption, ça n'existe qu'en Afrique

Comment avons nous pu rater cette vente !!!!!

Bah, on n'était pas dans les petits papiers et dans la liste des invités.

Le réseau, tu sais

Le gouvernement ne m'a pas consulté non plus pour préparer un séminaire sur le métier d'enseignant à un demi-million
Séminaire qui ne s'est finalement pas tenu en plus.

Citation
Tradiprogress a écrit:
Comment avons nous pu rater cette vente !!!!!

Ah oui le réseau c est ça lol

Et l état va racheter une ce qu elle a vendu au prix fort .

Citation
Dystopia23 a écrit:
Bah, on n'était pas dans les petits papiers et dans la liste des invités.

Le réseau, tu sais

Le gouvernement ne m'a pas consulté non plus pour préparer un séminaire sur le métier d'enseignant à un demi-million
Séminaire qui ne s'est finalement pas tenu en plus.

Tu penses à certaines turbines ?

Citation
Tradiprogress a écrit:
Ah oui le réseau c est ça lol

Et l état va racheter une ce qu elle a vendu au prix fort .

Et bientôt quelque autoroutes si tu vois ??

Citation
Dystopia23 a écrit:
Tu penses à certaines turbines ?

Autoroute, aéroport, eau, énergie, barrages hydroélectriques, patrimoine, terre, industrie, etc.

C'est la grande braderie. Liquidation totale. La France à la découpe.

Citation
Tradiprogress a écrit:
Et bientôt quelque autoroutes si tu vois ??

Pfff... Vous êtes des mauvaises langues.
Je suis sûr que certaines de ces pièces sont au bled et qu'un chibani est assis dessus.

Ce genre de chibani ?

"Selon Mediapart, Anny Ciotti se trouve depuis 2004 dans un hébergement où ses soins sont pris en charge par la Sécurité sociale, mais dans lequel les patients sont censés ne rester que quelques semaines ou mois. Conséquence: un coût entre 900.000 et 1,2 million d'euros pour le contribuable."

Citation
Taheke a écrit:
Pfff... Vous êtes des mauvaises langues.
Je suis sûr que certaines de ces pièces sont au bled et qu'un chibani est assis dessus.

Citation
Dysto a écrit:
Ce genre de chibani ? perplexe

"Selon Mediapart, Anny Ciotti se trouve depuis 2004 dans un hébergement où ses soins sont pris en charge par la Sécurité sociale, mais dans lequel les patients sont censés ne rester que quelques semaines ou mois. Conséquence: un coût entre 900.000 et 1,2 million d'euros pour le contribuable."

Tu me feras penser à envoyer la facture à Éric.