Environ 100.000 immigrés en Espagne pourront adhérer à un plan de retour volontaire bientôt mis en place le gouvernement pour les pousser à regagner leur pays d’origine, a déclaré vendredi la numéro deux du gouvernement.
L’idée du gouvernement est que les immigrés acceptant de partir puissent toucher leurs indemnités de chômage chez eux.
Le plan entrera en vigueur à partir de septembre et visera des Marocains, des Equatoriens et des Colombiens, a précisé la vice-présidente du gouvernement, Maria Teresa Fernandez de la Vega, lors de la conférence de presse donnée à l’issue du conseil des ministres.
Ce plan prévoit de permettre aux immigrés de toucher les droits aux allocations de chômage en deux fois : 40% alors qu’ils sont encore en Espagne, et 60% une fois chez eux, un mois plus tard.
Les immigrés souscrivant ce plan devront attendre trois ans avant de pouvoir obtenir une nouvelle autorisation pour vivre et travailler en Espagne.
Et après cinq ans,"ils auront priorité pour revenir travailler" en Espagne, a déclaré Mme de la Vega.
Le gouvernement a décidé d’adopter ces mesures pour pousser les immigrés à partir en raison du brusque coup d’arrêt économique que subit le pays, dont la croissance devrait être inférieure à 2% en 2008, après 3,8% en 2007. Le chômage, après avoir touché un plancher à l’été 2007, est en train de repartir à la hausse, notamment à cause du retournement du marché immobilier qui prive d’emploi des légions de travailleurs immigrés du bâtiment.
Le nombre d’immigrés en Espagne a explosé depuis un peu plus de dix ans, passant de 500.000 en 1996 à 5,22 millions actuellement, sur une population totale de 45 millions de personnes.
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