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justice pour le maire de marrakech : VOS REACTIONS
S
16 décembre 2005 20:14
Omar Jazouli, maire de Marrakech, élu en septembre 2003 sous les couleurs de l’Union Constitutionnelle, vient d’être totalement acquitté par la cour d’appel de Marrakech par un arrêt rendu mercredi 21 avril 2004. Non seulement, cet arrêt a annulé le premier jugement rendu le 13 octobre 2003 par le tribunal de première instance, et qui avait condamné Omar Jazouli à trois mois de prison ferme et à 5000 dirhams d’amende. Mais, il a rejeté l’action de la partie civile, en l’occurrence Mohamed Lakhssassi, député USFP et élu local, qui avait porté plainte, le 22 août 2003, contre le maire, l’accusant d’avoir employé les moyens de la commune à des fins électorales.
Apaisé, M. Jazouli envisage néanmoins un recours en justice contre Mohamed Lakhssassi, qui l’a contraint pendant les 7 mois du procès à se détourner en partie de la gestion de la communauté. “Ce procès a causé à la ville de Marrakech plusieurs mois de retard", s’est plaint Omar Jazouli, qui affiche une grande confiance dans la justice du pays.


Confiance

Malgré cette traversée du désert, le maire de Marrakech, sûr de lui, n’a pas cédé aux attaques dont il a fait l’objet, et a longuement résisté à la cabale politique orchestrée contre lui par les membres de quelques partis politiques, notamment l’USFP.
Victorieux à l’issue du scrutin communal de septembre 2003, qui l’a consacré, avec 40 voix sur 40, maire de Marrakech, il s’est trouvé subitement face à une affaire judiciaire déclenchée par Mohamed Lakhssassi. Cette affaire a surgi avant même les élections communales.
C’était en août 2003. Accusé d’avoir financé sa campagne électorale avec les moyens de la communauté, il a fait l’objet d’une plainte déposée au tribunal de première instance de Marrakech. Il lui est reproché non pas d’avoir distribué un dépliant sur les réalisations de la communauté urbaine sous sa direction, mais d’avoir eu l’intention de le payer sur le budget de la ville.
Vérification faite et documents à l’appui, c’est bien lui et personne d’autre qui a réglé la facture par ses propres moyens. “Le chèque provient de mon compte personnel", a-t-il affirmé. Selon lui, “le receveur communal de Marrakech atteste d’ailleurs dans une correspondance du 24 septembre qu’aucun bon de commande portant numéro 6802 au nom de la société Imprima Marrakech n’a fait l’objet d’une proposition d’engagement". Et Omar Jazouli d’ajouter: “Il n’y a aucun élément matériel m’incriminant et, sur le plan de la procédure, la poursuite a été engagée contre moi alors que l’enquête de la police judiciaire n’était pas encore terminée".

Cabale

Seulement voilà, la partie plaignante n’a pas trouvé cela normal. “Tu avais l’intention de ne pas payer", lui dit-on. C’est ce qu’on appelle un procès d’intention. Entre l’intention et les faits non-établis, il n’y a qu’un pas, que le tribunal de première instance de Marrakech a franchi. Résultat, une peine de trois mois de prison ferme et une amende de 5000 dirhams.
Pire, dans la plainte, Mohamed Lakhssassi, avait demandé à Omar Jazouli de payer des dommages et intérêts, parce qu’il estime avoir été spolié de quelques voix. Débouté sur ce point par le tribunal de première instance, le plaignant a commis, selon Omar Jazouli, plusieurs irrégularités dans la procédure judiciaire. La première, c’est que Mohamed Lakhssassi a déposé la plainte auprès du Procureur général et non pas auprès du Procureur du Roi, comme le veut la règle. Seconde irrégularité: Lakhssassi a fait mention, dans sa plainte, d’une lettre du gouverneur (envoyée le 22 août 2004, le jour même du dépôt de la plainte) qui demande à Omar Jazouli de ne pas distribuer le dépliant. Selon ce dernier, cette coïncidence de dates laisse supposer une complicité occulte entre le plaignant et les autorités de la préfecture de Marrakech-Médina de l’époque.
Bien entendu, il ne désigne pas le gouverneur, mais un ex-agent d’autorité connu, selon Omar Jazouli, dans les rangs des habitants de la ville, pour son hostilité au maire de Marrakech.
La cabale politique contre lui a été également intensive. Et elle ne date pas de la période des élections de septembre 2003. Elle remonte, selon lui, à mai 1999, alors qu’il était président de la communauté urbaine de Marrakech et président de la commune de Marrakech-Médina. “J’ai été, à cette époque, l’objet d’un article diffamatoire dans le quotidien Al Ittihad Ichtiraki, de l’USFP", s’indigne-t-il. Un article annoncé à la Une du quotidien dans son édition du vendredi 21 mai 1999, et qui le mettait directement en cause en l’accusant de malversations sans la moindre preuve. S’estimant lésé, il a envoyé un télégramme à Abderrahmane Youssoufi, en tant que responsable de publication du quotidien socialiste, dans lequel il l’informait de sa décision de le poursuivre en justice pour propos diffamatoires.
Pendant la difficile époque par laquelle il est passé lors du procès qui l’a opposé à Mohamed Lakhssassi, son parti, l’Union constitutionnelle, l’avait soutenu jusqu’au bout. Le groupe parlementaire de l’UC avait demandé la constitution d’une commission d’enquête au niveau du ministère de la Justice et élaboré une question dans ce sens avant de rencontrer le ministre de la Justice. Mais, apparemment, les tentatives initiées par son parti n’ont pas abouti à des résultats concrets surtout que le tribunal de première instance s’est fendu d’un jugement somme toute sévère.

Dévouement

La Cour d’appel a donné raison à Omar Jazouli dans un verdict estimé triomphal pour un maire dévoué au développement de sa ville, Marrakech. Son action dans la région touristique la plus importante du pays a donné bien des fruits. En tandem avec Mohamed Hassad, wali de la ville, Omar Jazouli a concouru à améliorer l’état urbanistique et environnemental de Marrakech. Ceux qui s’y rendent régulièrement, et ils sont très nombreux, attestent d’une ville très propre, agréable et très bien organisée sur le plan du transport.
Elle donne l’exemple aux autres villes touristiques du pays. Omar Jazouli ne peut qu’en être fier. Après la fin du procès, son travail consistera à consolider les acquis de Marrakech pour la rendre plus belle qu’aujourd’hui.


 
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