Pour l’histoire, ils ne se sont pas rencontrés par hasard comme dans les belles histoires. C’est lui qui était venu la cherché. EN 1975, il y a 31 ans déjà.
A cette époque les traditions ont encore la vie dure en Algérie. Il n’était pas question d’amour, ni même de sentiments, juste d’un mariage entre deux individus. Une histoire de famille on pourrait appeler ça. Une histoire tout cour sans adjectif, sans origines sentimentales ou affectives. Ali lui avait adressé la parole deux fois seulement. Elle en était toute retournée. A chaque fois, il lui dit « Bonjour ». Son attitude était toujours la même. Terriblement gêné et perdu à la fois. Il ne la regardait même pas dans les yeux de peur d’offusquer celle qui allait devenir sa future belle famille. Il était tellement habitué à détourner son regard des femmes lorsqu’il était en public qu’il en oublierait presque que c’était de la sienne qu’il se détournait. Il l’avait tellement scruté que c’était comme si il la regardait sans gêne de toute façon. Il lui trouvait un de ce je ne sais quoi qui la rendait mystérieuse et très attirante. Elle lui plaisait c’était indéniable et son cœur la désirait déjà. Par moment, il pensait même l’aimer. Pouvait ‘il savoir ce qu’était l’amour alors qu’il ne la connaissait pas ? Ou était ce de l’attirance tout ce qui a de plus adolescent et animal? Cela fait déjà plusieurs mois que l’idée de se marier le trottait. Il avait 29 ans, du travail et n’était pas malheureux…Et puis le foyer familial se faisait trop petit. Toute place était bonne à prendre ou reprendre tout dépend du point de vue ou l’on se place. Il en avait conscience mais cela ne le gênait pas plus que cela.
Quant à Djamila, elle ne le trouvait pas moche. Bien au contraire, elle avait eu de la chance de tomber sur lui. Il était plutôt jeune et très gentil à ce qu’on disait dans ce petit bout de montagne qu’était son village. Elle n’éprouvait pas le besoin de se marier, et n’en voyait pas du tout l’utilité. Cependant toutes ces copines avaient franchi le pas alors pourquoi pas elle se disait elle. A 17 ans, elle avait déjà renoncé à un mariage d’amour, un « mariage comme à la télé » comme elle les appelait. Dans son esprit, les histoires d’amours ne franchissaient pas la frontière algérienne, elles étaient arrêtées à la douane.
Les deux futurs époux étaient terriblement angoissés à l’idée de faire leur vie ensemble. Est il nécessaire de rappeler qu’ils ne se connaissaient pas ? Qu’il ne s’était jamais (vraiment) parler et encore moins toucher ? A l’approche de la date fatidique, les questions se faisaient de plus en plus nombreuses : « Pourquoi moi et pas une autre se demandait Djamila? Il doit y en avoir des belles femmes en France ». « Sera t’elle élever mes enfants? Me rendra t’elle heureux » se demandait Ali.
La mariage eu lieu et les années passèrent. Au fil des ans, ils s’habituèrent l’un à l’autre, il s’appréciait, il l’a faisait même rire par moment et elle adorait ça. Ils étaient même fière de leur couple: 6 magnifiques enfants en bonne santé. Ils avaient eu tant de joie au sein de ce qu’ils pouvaient appeler « leur famille ».
Aujourd’hui ils ont tous deux une certitude: de leur vie, ils ne regrettent rien. Ils sont aussi sûr d’une autre chose: celle de n’avoir jamais connu l’amour…. Ce texte est une preuve d’amour à l’attention de nos parents qui pour nous élevé ont souvent sacrifié leur vie sentimentale. Mais c’est aussi et surtout un rappel pour vous. Afin que vous n’oubliez pas que l’Amour fait des miracles. En effet à ceux qui se demandent comment des personnes qui ne s’aiment pas - à proprement parler - puissent former un couple d’une longévité aussi étonnante, je leur dis que la réponse est dans l’Amour qu’ils transmettent à leurs enfants. Ce qui les retiens….c’est nous !
Pour ma part, je sais que ma mère n’a pas eu le choix, je sais aussi que mon père n’a pas su faire autrement. Je n’oserais jamais leur poser la question de savoir s’ils s’aiment. Et puis je n’imagine même pas ce qu’ils me répondraient. Avec le temps, il y a une affection, un lien, une complicité qui s’est instauré mais il n’y eu jamais d’amour. Leur histoire est triste mais tellement belle à la fois.
A ceux qui disent que l’amour ne se choisit pas, mon cœur leur rétorque que l’amour se vit….seulement.
Si tu fais partis ce ceux qui ont été touché par ce texte, je te ferais 2 recommandations :
La première sera d’embrasser ta Mère et à ton Père parce qu’ils ne sont pas éternels. La seconde si tu le désires, sera d’envoyé ce texte à ceux que tu connais afin qu’ils le prennent comme un rappel…celui d’aimer ses proches.
machallah je l'ai trouvé émouvant ton texte et a la fois tellement vraie j'aurais bien embrasser ma mére mais elle est au bled et en ce qui concerne mon père (allah y armo) comme tu l'a dis il n'étais pas éternel (
"Avant de montrer du doigt le brin de paille que ton voisin a dans l'oeil, préoccupes toi de la poutre qui se trouve dans le tien"
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