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L ONU impose un embargo sur les livraison d armes à la cote d ivoire
a
17 novembre 2004 20:31
L ONU impose un embargo sur les livraison d armes à la cote d ivoireL ONU impose un embargo sur les livraison d armes à la cote d ivoire

L'ONU impose un embargo sur les livraisons d'armes à la Côte d'Ivoire

(Le vote par le Conseil de sécurité de la résolution 1572) (870)
Par Judy Aita
Correspondante du "Washington File"

New York (Nations unies) - Le Conseil de sécurité a décidé à
l'unanimité,
le 15 novembre, d'imposer un embargo sur les livraisons d'armes
destinées
au gouvernement ivoirien et aux Forces nouvelles.

Déposée par l'Allemagne, le Chili, l'Espagne, les Etats-Unis, la
France,
la Roumanie et le Royaume-Uni, la nouvelle résolution du Conseil de
sécurité donne aux belligérants un mois pour relancer le processus de
paix
s'ils veulent éviter de nouvelles sanctions.

La France avait préparé le projet de résolution au début du mois, après
que des avions des forces armées ivoiriennes eurent bombardé des places
fortes des rebelles et un cantonnement militaire français en violation
de
l'accord de cessez-le-feu conclu il y a dix-huit mois. Ce pays compte
en
Côte d'Ivoire 4.000 soldats qui apportent un soutien à la force de
maintien de la paix de l'ONU.

Le vote d'un projet de résolution antérieur qui donnait à la Côte
d'Ivoire
trente jours pour mettre fin aux hostilités avant la prise d'effet de
l'embargo avait été reporté la semaine dernière pour permettre à
l'Union
africaine de relancer le processus de paix. Toutefois, le vote a été
fixé
pour le 15 novembre après que l'Union africaine eut exprimé son soutien
à
un embargo sur les armes et qu'elle eut demandé qu'il prenne effet
immédiatement.

Le président du Conseil de sécurité, M. John Danforth (Etats-Unis), a
déclaré à ce propos : "Il importe de procéder à un vote et de prendre
une
décision. Nous étions sur le point de voter la semaine dernière, et
maintenant l'Union africaine est tout à fait en faveur de ce que nous
faisons."

Dans sa résolution, le Conseil de sécurité condamne "les frappes
aériennes
engagées par les forces armées de Côte d'Ivoire (FANCI)" en déclarant
qu'elles "constituent des violations flagrantes de l'accord de
cessez-le-feu du 3 mai 2003" et "renouvelle son plein appui aux actions
menées par l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et
par
les forces françaises".

Insistant sur le fait qu'il "ne saurait y avoir de solution militaire à
la
crise", le Conseil de sécurité "exhorte en conséquence le président de
la
République de Côte d'Ivoire, les chefs de tous les partis politiques
ivoiriens et les dirigeants des Forces nouvelles à s'engager résolument
et
sans délai dans la mise en oeuvre de tous les engagements qu'ils ont
pris"
dans le cadre des accords de Linas-Marcoussis et d'Accra III.

Il demande à tous les Etats de prendre, pendant une période de treize
mois
à compter de l'adoption de la résolution, "les mesures nécessaires pour
empêcher la fourniture, la vente ou le transfert directs ou indirects à
destination de la Côte d'Ivoire, depuis leur territoire ou par leurs
nationaux, ou au moyen d'aéronefs immatriculés sur leur territoire ou
de
navires battant leur pavillon, d'armes et de tout matériel connexe,
notamment d'aéronefs militaires et autres matériels provenant ou non de
leur territoire, ainsi que la fourniture de toute assistance, conseil
ou
formation se rapportant à des activités militaires".

L'embargo ne s'applique pas aux fournitures et à l'assistance technique
destinées aux casques bleus de l'ONU ou aux forces françaises, aux
livraisons de matériel militaire non meurtrier destiné uniquement à un
usage humanitaire ou de protection, à celles de "vêtements de
protection,
y compris les gilets pare-balles et les casques militaires,
temporairement
exportés vers la Côte d'Ivoire par le personnel des Nations Unies, les
représentants des médias et les agents humanitaires ou d'aide au
développement et le personnel associé, pour leur usage personnel
uniquement".

A compter du 15 décembre, tous les Etats devront prendre, pendant douze
mois, "les mesures nécessaires pour empêcher l'entrée ou le passage en
transit sur leur territoire de toutes les personnes désignées" par le
comité créé par l'article 14 de la nouvelle résolution.

En outre, tous les Etats doivent, pendant douze mois, "geler
immédiatement
les fonds, autres avoirs financiers et ressources économiques se
trouvant
sur leur territoire à la date d'adoption de la présente résolution ou à
tout moment après cette date, qui sont en la possession ou sous le
contrôle direct ou indirect des personnes que le comité créé par
l'article
14 (...) aura identifiées". Il est probable, selon des diplomates, que
le
président Laurent Gbagbo figurera sur cette liste.

Après le vote de la résolution, le représentant permanent de la France,
M.
Jean-Marc de la Sablière, a déclaré que l'objectif de la résolution
était
très simple, qu'il s'agissait d'encourager l'application des accords de
Linas-Marcoussis et d'Accra III.

Quelques heures auparavant, le conseiller de l'ONU en matière de
prévention de génocides, M. Juan Mendez, avait souligné que la crise
actuelle renforçait "les sentiments de xénophobie" et qu'elle était
susceptible d'exacerber les violations des droits de l'homme qui
étaient
déjà inquiétantes et nombreuses.

M. Mendez avait aussi recommandé que l'ONU accroisse le nombre de ses
casques bleus en Côte d'Ivoire pour protéger la population civile et
que
les autorités ivoiriennes mettent immédiatement fin aux émissions de
radio
et de télévision incitant à la haine, à l'intolérance et à la violence
et
qu'elles limitent l'expression en public de sentiments de haine d'ordre
racial ou religieux.

article retransmis par :acharif moulay abdellah bouskraoui


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L'ONU impose un embargo sur les livraisons d'armes à la Côte d'Ivoire

(Le vote par le Conseil de sécurité de la résolution 1572) (870)
Par Judy Aita
Correspondante du "Washington File"

New York (Nations unies) - Le Conseil de sécurité a décidé à
l'unanimité,
le 15 novembre, d'imposer un embargo sur les livraisons d'armes
destinées
au gouvernement ivoirien et aux Forces nouvelles.

Déposée par l'Allemagne, le Chili, l'Espagne, les Etats-Unis, la
France,
la Roumanie et le Royaume-Uni, la nouvelle résolution du Conseil de
sécurité donne aux belligérants un mois pour relancer le processus de
paix
s'ils veulent éviter de nouvelles sanctions.

La France avait préparé le projet de résolution au début du mois, après
que des avions des forces armées ivoiriennes eurent bombardé des places
fortes des rebelles et un cantonnement militaire français en violation
de
l'accord de cessez-le-feu conclu il y a dix-huit mois. Ce pays compte
en
Côte d'Ivoire 4.000 soldats qui apportent un soutien à la force de
maintien de la paix de l'ONU.

Le vote d'un projet de résolution antérieur qui donnait à la Côte
d'Ivoire
trente jours pour mettre fin aux hostilités avant la prise d'effet de
l'embargo avait été reporté la semaine dernière pour permettre à
l'Union
africaine de relancer le processus de paix. Toutefois, le vote a été
fixé
pour le 15 novembre après que l'Union africaine eut exprimé son soutien
à
un embargo sur les armes et qu'elle eut demandé qu'il prenne effet
immédiatement.

Le président du Conseil de sécurité, M. John Danforth (Etats-Unis), a
déclaré à ce propos : "Il importe de procéder à un vote et de prendre
une
décision. Nous étions sur le point de voter la semaine dernière, et
maintenant l'Union africaine est tout à fait en faveur de ce que nous
faisons."

Dans sa résolution, le Conseil de sécurité condamne "les frappes
aériennes
engagées par les forces armées de Côte d'Ivoire (FANCI)" en déclarant
qu'elles "constituent des violations flagrantes de l'accord de
cessez-le-feu du 3 mai 2003" et "renouvelle son plein appui aux actions
menées par l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et
par
les forces françaises".

Insistant sur le fait qu'il "ne saurait y avoir de solution militaire à
la
crise", le Conseil de sécurité "exhorte en conséquence le président de
la
République de Côte d'Ivoire, les chefs de tous les partis politiques
ivoiriens et les dirigeants des Forces nouvelles à s'engager résolument
et
sans délai dans la mise en oeuvre de tous les engagements qu'ils ont
pris"
dans le cadre des accords de Linas-Marcoussis et d'Accra III.

Il demande à tous les Etats de prendre, pendant une période de treize
mois
à compter de l'adoption de la résolution, "les mesures nécessaires pour
empêcher la fourniture, la vente ou le transfert directs ou indirects à
destination de la Côte d'Ivoire, depuis leur territoire ou par leurs
nationaux, ou au moyen d'aéronefs immatriculés sur leur territoire ou
de
navires battant leur pavillon, d'armes et de tout matériel connexe,
notamment d'aéronefs militaires et autres matériels provenant ou non de
leur territoire, ainsi que la fourniture de toute assistance, conseil
ou
formation se rapportant à des activités militaires".

L'embargo ne s'applique pas aux fournitures et à l'assistance technique
destinées aux casques bleus de l'ONU ou aux forces françaises, aux
livraisons de matériel militaire non meurtrier destiné uniquement à un
usage humanitaire ou de protection, à celles de "vêtements de
protection,
y compris les gilets pare-balles et les casques militaires,
temporairement
exportés vers la Côte d'Ivoire par le personnel des Nations Unies, les
représentants des médias et les agents humanitaires ou d'aide au
développement et le personnel associé, pour leur usage personnel
uniquement".

A compter du 15 décembre, tous les Etats devront prendre, pendant douze
mois, "les mesures nécessaires pour empêcher l'entrée ou le passage en
transit sur leur territoire de toutes les personnes désignées" par le
comité créé par l'article 14 de la nouvelle résolution.

En outre, tous les Etats doivent, pendant douze mois, "geler
immédiatement
les fonds, autres avoirs financiers et ressources économiques se
trouvant
sur leur territoire à la date d'adoption de la présente résolution ou à
tout moment après cette date, qui sont en la possession ou sous le
contrôle direct ou indirect des personnes que le comité créé par
l'article
14 (...) aura identifiées". Il est probable, selon des diplomates, que
le
président Laurent Gbagbo figurera sur cette liste.

Après le vote de la résolution, le représentant permanent de la France,
M.
Jean-Marc de la Sablière, a déclaré que l'objectif de la résolution
était
très simple, qu'il s'agissait d'encourager l'application des accords de
Linas-Marcoussis et d'Accra III.

Quelques heures auparavant, le conseiller de l'ONU en matière de
prévention de génocides, M. Juan Mendez, avait souligné que la crise
actuelle renforçait "les sentiments de xénophobie" et qu'elle était
susceptible d'exacerber les violations des droits de l'homme qui
étaient
déjà inquiétantes et nombreuses.

M. Mendez avait aussi recommandé que l'ONU accroisse le nombre de ses
casques bleus en Côte d'Ivoire pour protéger la population civile et
que
les autorités ivoiriennes mettent immédiatement fin aux émissions de
radio
et de télévision incitant à la haine, à l'intolérance et à la violence
et
qu'elles limitent l'expression en public de sentiments de haine d'ordre
racial ou religieux.

article retransmis par :acharif moulay abdellah bouskraoui
 
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