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Houzan Mahmoud, une femme en danger
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15 novembre 2007 00:09
Houzan Mahmoud, une femme en danger

À l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits de la femme, l’ACAT-France, Amnesty international-France et Solidarité Irak ont invité Houzan Mahmoud, porte-parole internationale de l’Organisation pour la liberté des femmes en Irak (OLFI)(1).

En Irak, il ne fait pas bon défendre la liberté des femmes. Houzan Mahmoud en a fait l’expérience. Née en 1973 dans une famille de gauche laïque au Kurdistan, son engagement en faveur du droit des femmes a fait d’elle une cible privilégiée pour les groupes armés qui sèment actuellement la terreur en Irak. Même en exil à Londres, elle a récemment reçu une fatwa du groupe Ansar Al Islam, proche d’Al Qaida pour sa campagne contre l’application de la charia dans le cadre de la future constitution régionale au Kurdistan (article 7). Pour autant, pas question de se taire pour Houzan Mahmoud : être réduite au silence équivaudrait à donner raison à « ceux pour qui être née femme est un crime ».

Cette jeune femme de 34 ans, pourtant menacée de mort, surprend par sa fraîcheur et sa simplicité. Elle explique calmement être « habituée » à vivre dans l’insécurité : de nombreux membres de sa famille, des militants communistes, ont longtemps été recherchés par le régime de Saddam Hussein du fait de leurs activités. Dès son plus âge, elle connaît l’exil et la clandestinité : après l’Iran et la Turquie, elle se réfugie au Royaume- Uni dont elle a aujourd’hui la nationalité.

2003 est pour elle une année charnière. Alors qu’elle avait mis ses activités politiques entre parenthèses à son arrivée au Royaume-Uni, Houzan Mahmoud ne peut rester inactive lors du déclenchement de la guerre en Irak : elle s’implique dans le mouvement contre la guerre qui, selon elle, ne pouvait qu’être synonyme de dévastation et de souffrance pour les femmes. Et avec son amie Yanar Mohammed, aujourd’hui présidente de l’OLFI, elle crée la Coalition pour les droits des femmes irakiennes (2).

Depuis, devenue porte-parole internationale de l’OLFI, elle parcourt le monde pour témoigner des violences, des assassinats, des viols, des crimes d’honneur dont les femmes sont victimes au quotidien en Irak. Au Kurdistan, de nombreuses femmes s’immolent pour ne pas avoir à vivre dans la honte ou à être punies par leur famille après avoir été violées. À Bagdad, environ cent femmes sont chaque mois victimes de crimes d’honneur. Et bien souvent, personne ne vient chercher ou reconnaître les corps des femmes retrouvées mortes, souvent décapités, mutilés, et déposés à la morgue.

Houzan Mahmoud tient à se battre contre le retour des valeurs traditionnelles, de l’arbitraire et de la terreur dont les femmes sont victimes en première ligne. La Constitution irakienne de 1959 était la plus progressiste de la région en ce qui concerne la condition des femmes, rappelle-t-elle. Celles-ci avaient le droit de travailler et elles étaient présentes dans toutes les sphères de la société. Maintenant, il n’en est plus question, les femmes ne peuvent plus exercer leur profession : les femmes médecins ne peuvent plus recevoir de patients de sexe masculin, les femmes juges ne peuvent plus exercer car, selon les islamistes, les femmes sont incapables de décision.

Al-Sadr, de l’Armée du Mehdi du Sud de l’Irak, a par exemple incité des femmes chiites à rejoindre son armée pour quelques jours pour distraire ses hommes contre de l’argent. « C’est tout simplement de la prostitution version islamiste », déclare Houzan Mahmoud. Les conséquences sont très importantes : par la suite, les femmes n’ont plus aucune chance de pouvoir se marier et de fonder une famille. Les Irakiennes sont les victimes numéro un de la « brutalisation » de la sociétéà laquelle on assiste actuellement et à laquelle l’État participe pleinement.

La difficulté à l’heure actuelle, c’est de savoir contre qui lutter, témoigne la porte-parole de l’OLFI. Du temps de Saddam Hussein, il n’existait qu’un dictateur, et l’opposition savait contre qui se battre. Maintenant, il existe une multitude de dictateurs, dont le seul point commun est de contribuer au chaos. Pour autant, Houzan Mahmoud ne perd pas espoir : « Le fait que les milices continuent à tuer montre qu’il existe une opposition, que la société civile est vivante, et c’est ce qui nous encourage à continuer à nous battre. »

Frédérique LELOUCHE Chargée de mission Moyen-Orient
V
15 novembre 2007 13:53
elle devrait aussi dire : MERCI BUSH .....

Citation
a écrit:
Du temps de Saddam Hussein, il n’existait qu’un dictateur, et l’opposition savait contre qui se battre. Maintenant, il existe une multitude de dictateurs, dont le seul point commun est de contribuer au chaos.

c'est quand meme beau les regrets ........
f
15 novembre 2007 13:57
du temps de Saddam les femme etais le plus libre du monde arabe oui merci monsieur Bush d'avoir mis le chaos et d'avoir ouvert la porte pas a un comme du temps de Saddam mais des a ne plus avoir qui es qui!!!!!!!

magnifique ce que le monde dit civilisé peut faire !!!!!!!!!!!!!
 
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