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Harcelée par un homme qu'elle a rencontré sur internet
7 octobre 2015 08:40
Salam à toutes et à tous,

J'aimerais vous raconter une histoire vraie qui s'est déroulée non loin de chez moi. Ça raconte le harcèlement d'une fille par un homme qu'elle a rencontré de internet. Mais avant n'oubliez pas de vous répéter que vous allez passer une bonne journée et que rien ne viendra vous contrarier. Bonne lecture.


S. s’était faite très appétissante ce jour-là. Elle portait une robe légère qui dévoilait ses voluptueuses courbes. Elle avait également lâché ses beaux cheveux noirs autour de son visage à peine fardé. Il n’y avait pas à dire, S. était un joli brin de femme.

S. s’était grimée ainsi parce qu’elle avait rendez-vous cet après-midi-là. Elle devait voir M. qu’elle avait rencontré en surfant dans un forum communautaire. M. était un intervenant au verbe haut et à la répartie cinglante. Ses sujets étaient toujours bien écrits et abondamment commentés. Mais ils agaçaient la plupart des membres. C’est en lisant ses centaines de topics au vitriol qu’S. s’était éprise de lui.

C’est ainsi que ce jour-là ils avaient convenus de se voir dans un troquet à la périphérie de la ville. C’était un endroit calme et peu fréquenté. Le lieu rêvé pour ce type de rendez-vous. En s’y rendant S. visionnait dans son esprit la photo de M. L’image, prise à contrejour, représentait son visage en gros plan. Il avait l’air charmant. En partant de son visage, S. lui donnait des bras, une taille et une allure altière. Elle le voyait grand et avec de belles épaules larges et musclés.

Elle tentait aussi de deviner son style vestimentaire. Vu sa façon d’intervenir sur le forum et le temps qu’il faisait ce jour-là, elle le voyait habillé d’un pantalon blanc en lin et d’un tee shirt dont le col V marquerait son cou bronzé. Ses chimères furent interrompues par la sonnerie de son cellulaire. C’était O ! Ravie, elle décrocha....

A suivre ...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 07/10/15 08:41 par Septime.
7 octobre 2015 08:43
Suite :

Ravie, elle décrocha. M. l’informait de son arrivée au troquet. Elle lui avait répondu qu’elle en avait encore pour cinq minutes.

Mais en raccrochant, quelque chose l’indisposait. C’était la première fois qu’elle parlait de vive voix à M. Effectivement, ils ne s’étaient que textoter. Et là, au téléphone, elle trouvait sa voix étrange. Elle était aigue, saccadée et entrecoupée d’une respiration bruyante. De plus ses tournures de phrases étaient bizarres et ne ressemblaient en rien à ses interventions. Pour couronner le tout : il bégayait !

Elle senti de l’inquiétude monter en elle. Et si elle avait commis une erreur en acceptant de le rencontrer ? Elle s’efforça de chasser de son esprit ces pensées angoissantes car l’heure n’était plus au regret.

Quelques minutes plus tard elle arriva devant le troquet. Il y’avait des badauds tout autour. Elle chercha d’abord du regard son rendez-vous. Ses yeux s’arrêtèrent sur un homme debout près de la devanture d’une boutique de fripes. Il était grand, mate, typé maghrébin et il avait les épaules larges. Il portait un polo jaune et un pantalon en lin beige. Il ressemblait à la photo. Et Dieu qu’est ce qu’il était beau ! Elle se surprit à sourire. Elle était excitée. A ce gaillard elle lui pardonnerait tout, sa voix aigüe et ses phrases étranges. Pour elle, c’était clair, il s’agissait d’M.

Elle composa alors son numéro pour lui demander de s’approcher d’elle. Mais lorsqu’elle colla son cellulaire à l’oreille en scrutant le bel inconnu elle entendit « allo … tu… tu es ... es où ? ». Oh quel dommage ce n’était pas celui qu’elle pensait. Elle tourna alors la tête de tous les cotés à la recherche de son rendez-vous. Où se cachait-il ? Elle lui dit : « je ne te vois pas … », il rétorqua en bégayant : « Je suis là, moi je te vois, je suis à ta droite ». Elle se tourna vers sa droite et elle vit au loin une silhouette qui agitait son bras en l’air ...

A suivre
s
7 octobre 2015 08:50
La suiiiite
7 octobre 2015 08:52
Suite :

M. était un homme sombre, court sur patte et maigre. Il portait une veste trop grande, un pantalon de survêtement noir, et une paire de chaussures en daim.

En s’approchant davantage, S. se sentit idiote. La bêtise de ce rendez vous venait de prendre l’allure fantasque de l’homme en face d’elle. Que pouvait-elle maintenant faire ? Prendre la fuite quitte à blesser l’inconnu ? Ou simplement se souvenir que partager un café avec un homme n’a jamais tué personne ?

M. était fasciné. La fille qui s’approchait était sublime. La robe qu’elle portait dévoilait le galbe parfait de ses seins. Elle représentait tout ce qu’il pouvait espérer d’une femme. Une fois face à face, après un petit moment d’hésitation ils se firent la bise. S. souriait mais M. intimidé jusqu’à l’os baissait les yeux.

- Je te propose d’entrer à l’intérieur. Dit S. en désignant d’un mouvement de tête le troquet.
- Pas … pas de problème ! Bégaya M. J’espère que je te plais ?

La question était si franche et formulée si brutalement qu’elle fit sursauter S. Elle se contenta de sourire silencieusement. Elle voulu pivoter sur ses talons pour pénétrer dans le café quand M. l’agrippa fermement par le bras.

- Tu … tu n’as pas répondu ! Je te plais ou pas ? Répéta M.

S. se sentit soudain décontenancée. L’insistance de l’homme lui paraissant moins maladroit qu’inquiétant. En se dégageant de son étreinte, S. répondit :

- Il est encore trop tôt pour le dire.
- Il te faut combien de temps ?
- Je verrais. Et si on entrait pour en parler calmement ?
- Ok, je veux bien t’offrir un verre !


« Mais quel con ! » pensa S. C’était hors de propos de parler d’offrir quoi que ce soit. Car ils avaient déjà convenu avant de se voir de boire un verre. Et puis, de savoir qui offre à l’autre était une chose tacite qui se réglaient selon les lois de la galanterie. Il lui paraissait tellement loin du profil virtuel qu’elle avait de lui ...

A suivre...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 07/10/15 08:53 par Septime.
7 octobre 2015 09:16
La suite please!!!

C'est toi le court sur pattes bégayant???
C
7 octobre 2015 09:17
Trop fort !!!grinning smiley
J'avais envie de continuer ton histoire à ma sauce tu le permets ?
7 octobre 2015 09:19
Biensur Cryxus, vous êtes libres.

Je poste la suite dans quelques minutes
m
7 octobre 2015 09:21
Salam aleykoum

Celle-ci a l'air fraîche, pas comme l'autre racaille lol.
C
7 octobre 2015 09:22
Fada arrêtes de me vouvoyer!grinning smiley
Allez envoie la suite je dois bouger après.winking smiley

Citation
Septime a écrit:
Biensur Cryxus, vous êtes libres.

Je poste la suite dans quelques minutes
7 octobre 2015 09:25
Suite :

A ce moment précis, il lui tardait d’en finir avec ce rendez vous qui s’annonçait foireux avec un homme clairement malpoli et mal accoutré. Mais, ce qu’S. ne savait pas en s’attablant à ce troquet, c’est qu’à partir de maintenant plus jamais les choses ne dépendraient d’elle.

Ils prirent place au fond de la salle. Un serveur leur apporta à chacun la boisson commandée. S. baissait les yeux pour éviter le regard inquiétant d’M. Ce dernier se livrait à une litanie interminable sur les sujets brulants du forum où ils s’étaient rencontrés. Il extirpa de sa veste un tas de feuilles imprimées et enroulées. Il se mit à les aplatir devant lui. S. manqua de s’esclaffer lorsqu’elle se rendit compte qu’il s’agissait de ses interventions du forum. Il les avait compilé et imprimé pour les arborer devant elle telles des trophées. Très vite elle finit par ne plus trouver drôle la situation lorsqu’il se mit à les lire. Elle osa le couper :

- Euh, tu vas toutes les lires là ?
- Ben oui, c’est marrant, et en lui désignant du doigt une intervention imprimée il rajouta, celle-ci par exemple je dis à un modérateur qu’il est bête de …
- Attends, mais ce n’est pas intéressant. On s’en fout de ça. On est dans la réalité là !


Le regard d’M. s’assombrit soudain. Il n’avait pas apprécié la remarque. A quoi jouait-elle ? Elle lui avait clairement dit qu’elle aimait lire ses interventions. Et là elle osait dire qu’elles ne les trouvaient pas intéressantes. Il savait les femmes palinodiques, mais là ca virait au manque de respect. Les femmes avaient parfois besoin de correction. Elles aimaient ca car cela prouvait que l’homme en face était viril. Donc il l’a corrigea ...

A suivre
7 octobre 2015 09:27
PTDR ! Biensur mec, j'aimerai bien lire ta suite. mais fais gaffe 2000 caractères max grinning smiley


Citation
Cryxus a écrit:
Fada arrêtes de me vouvoyer!grinning smiley
Allez envoie la suite je dois bouger après.winking smiley
C
7 octobre 2015 09:29
Je m'éclate t'es un tueur !!!Welcome
Dommage je dois bouger quelques temps, au plaisir de te relire rapidement!

Citation
Septime a écrit:
Suite :

A ce moment précis, il lui tardait d’en finir avec ce rendez vous qui s’annonçait foireux avec un homme clairement malpoli et mal accoutré. Mais, ce qu’S. ne savait pas en s’attablant à ce troquet, c’est qu’à partir de maintenant plus jamais les choses ne dépendraient d’elle.

Ils prirent place au fond de la salle. Un serveur leur apporta à chacun la boisson commandée. S. baissait les yeux pour éviter le regard inquiétant d’M. Ce dernier se livrait à une litanie interminable sur les sujets brulants du forum où ils s’étaient rencontrés. Il extirpa de sa veste un tas de feuilles imprimées et enroulées. Il se mit à les aplatir devant lui. S. manqua de s’esclaffer lorsqu’elle se rendit compte qu’il s’agissait de ses interventions du forum. Il les avait compilé et imprimé pour les arborer devant elle telles des trophées. Très vite elle finit par ne plus trouver drôle la situation lorsqu’il se mit à les lire. Elle osa le couper :

- Euh, tu vas toutes les lires là ?
- Ben oui, c’est marrant, et en lui désignant du doigt une intervention imprimée il rajouta, celle-ci par exemple je dis à un modérateur qu’il est bête de …
- Attends, mais ce n’est pas intéressant. On s’en fout de ça. On est dans la réalité là !


Le regard d’M. s’assombrit soudain. Il n’avait pas apprécié la remarque. A quoi jouait-elle ? Elle lui avait clairement dit qu’elle aimait lire ses interventions. Et là elle osait dire qu’elles ne les trouvaient pas intéressantes. Il savait les femmes palinodiques, mais là ca virait au manque de respect. Les femmes avaient parfois besoin de correction. Elles aimaient ca car cela prouvait que l’homme en face était viril. Donc il l’a corrigea ...

A suivre
m
7 octobre 2015 09:35
Mdrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr l'histoire des interventions y'en a qui vont se reconnaitre !
7 octobre 2015 09:41
Suite :

Elles aimaient ca car cela prouvait que l’homme en face était viril. Donc il l’a corrigea :

- Je n’aime pas qu’on se moque de moi ! J’ai sélectionné ces interventions pour toi et c’est toi qui va les lire.

- Bon aller j’me casse laisses tombé t’es un naze en faite !

S. voulu se lever mais M. l’en empêcha. Il l’a saisi fortement par le bras et la tira vers sa chaise. Il retourna les feuilles en face de lui pour les pousser vers S. et en tapotant du doigt les impressions il dit :

- Lis les toutes ! Tu m’a dis que tu aimais ! Et, en adoucissant le ton, il rajouta, tu verras tu vas aimer et on va passer un bon moment.

S. était horrifiée. Elle chercha de l’aide autour d’elle mais la salle était vide et le serveur avait disparu. Elle voulu s’enfuir mais ses jambes refusèrent de bouger. Il ne lui restait qu’une seule option : lire les interventions imprimées, feindre d’être intéressée, finir le rendez vous sans accrocs et quitter ce malade sans plus jamais le revoir. Alors elle se mit à dicter, craintive, les 34 interventions imprimées. Cela dura près de deux heures où elle dut arrêter à plusieurs reprises la lecture car M. voulait préciser ou commenter certaines interventions. Il riait parfois et S. se sentait obligé de rire aussi. Parfois il s’énervait car l’intervention lui rappelait tel ou tel membre qu’il détestait et S. feignait de se joindre à sa colère.

Enfin, le rendez vous prit fin. M. régla la note et demanda à S. quand il pouvait la revoir.

- Très bientôt. J’y vais, on s’appel. Dit S.

- Quand ? Ce soir ? A quelle heure ?
- Je t’appellerai, promis.


Elle voulu partir quand M. l’a rappela.

- Attends ma chérie, tu as oublié les impressions.

S. senti la nausée lui monter à la gorge.Il l’avait appelé « ma chérie ». Elle prit les feuilles tendus, pivota sur ses talons et disparu...

A suivre...



Modifié 2 fois. Dernière modification le 07/10/15 09:44 par Septime.
7 octobre 2015 09:43
Tu viens d'enrichir mon vocabulaire d'un nouveau mot "palinodiques" grinning smiley Thanks

Je suis persuadée que le profil de M représente assez bien quelques zigotos qui écument Yabiland.

Le virtuel VS le réel, le jour et la nuit.

J'espère que tu arriveras au bout de ton histoire cette fois-ci.
m
7 octobre 2015 09:44
La pauvre ptdr
T
7 octobre 2015 09:45
M. était un homme sombre, court sur patte et maigre. Il portait une veste trop grande, un pantalon de survêtement noir, et une paire de chaussures en daim.

Mdr le look trop moche ptdr

Il extirpa de sa veste un tas de feuilles imprimées et enroulées. Il se mit à les aplatir devant lui. S. manqua de s’esclaffer lorsqu’elle se rendit compte qu’il s’agissait de ses interventions du forum.

C'est un psychopathe ce mec Allah ister SOS
7 octobre 2015 09:46
Petite interlude : Cette histoire est le fruit du témoignage d'une amie que j'ai rencontrée sur le net - promis ce n'est pas moi M. Cette histoire est vraie. J'ai juste rajouté quelques éléments pour édulcorer le tout. A la base je l'avais écrite il y'a quelques années. Je ne l'avais pas terminée. Je l'avais écrite pour un club d'écriture dans lequel je participais à l'époque. Je la terminerai donc ici. Ah oui, svp, soyez cool. Ce serait dommage que le poste soit verrouillé pour des histoires de "beurette" etc...

A toute.
7 octobre 2015 09:53
Septime Stp poste un max de suite

Aujrd'hui journée calme et merdique au boulot, ta super histoire va m'occuper

Serieux jm bien, je m'imagine les personnages les lieux etc jm bcp
7 octobre 2015 09:53
Suite :

De retour chez elle, elle se mit à pleurer. Son ordinateur portable était posé allumé sur son bureau. Elle regarda l’écran qui affichait la page d’accueil du forum. Et voilà que la charte graphique de ce site qu’elle affectionnait lui paraissait maintenant angoissante. Si bien qu’un haut le cœur la secoua et elle couru à la salle de bain vomir sa terreur.

Sur le lit, au fond de sa chambre vide où résonnait l’écho de ses vomissements, son cellulaire vibra un moment. On y lisait : « 28 appels en absence et 24 nouveaux messages ». Soudain, l’appareil se remit à vibrer. C’était le 29ième « appel entrant de M. ».


A suivre.
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