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Georges Frêche prend la défense de Brice Hortefeux
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19 septembre 2009 11:42
Dans une interview au Parisien, Georges Frêche, le président de la région Languedoc-Roussilon (exclu du PS) prend la défense du ministre de l'intérieur, Brice Hortefeux, accusé de racisme après une blague controversée lors du campus de l'UMP à Seignosse. "C'est ridicule, estime M. Frêche, J'ai entendu ses propos et je n'y trouve rien d'extraordinaire. Aujourd'hui, on demande à tous les hommes politiques de faire de la langue de bois sous peine d'être cloué au pilori. Hortefeux n'est pas raciste !"

Georges Frêche a par le passé provoqué de nombreuses polémiques avec des propos jugés racistes. Ainsi, le président du Languedoc-Roussillon, exclu en janvier 2007 du PS, déclarait en juin 2000, lors de l'inauguration du tramway dans un quartier de Montpellier où résident beaucoup de maghrébins: "Ici, c'est le tunnel le plus long du monde: vous entrez en France et vous sortez à Ouarzazate". En février 2006, lors d'un hommage à un ancien pied-noir, il s'en prenait à des harkis qui avaient assisté le même jour à une manifestation similaire de l'UMP: "Vous êtes allés avec les gaullistes (...) ils ont massacré les vôtres en Algérie (...) Vous faites partie de ces harkis qui ont vocation à être cocus jusqu'à la fin des temps (...) Vous êtes des sous-hommes". En novembre 2006, il regrettait que l'on compte dans l'équipe de France de football "neuf blacks sur onze". "Quand je vois certaines équipes de foot, ça me fait de la peine".

"OÙ SONT LES REGRETS DE CELUI QUI A TRAITÉ LES HARKIS DE SOUS-HOMMES ?"

Pour se défendre des nombreuses attaques sur ses propos jugés racistes, Brice Hortefeux avait répliqué mardi devant les députés qu'il n'avait pas de leçon d'éthique à recevoir de la gauche, renvoyant aux propos polémique de Georges Frêche. "Où sont les regrets de celui qui a traité les harkis de sous-hommes ?", avait-il lancé. "J'ai exprimé mes regrets pour une polémique violente, injuste et inutile. J'ai exprimé mes regrets car du fait d'une interprétation inexacte, certains ont pu être blessé dans leurs convictions", s'est défendu Brice Hortefeux.

Soucieux de ne pas alimenter la polémique, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, avait jugé "suffisants" sur Europe 1 les "regrets" du ministre de l'Intérieur. Mais le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples a annoncé qu'il portait plainte pour "diffamation à caractère raciste".
 
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