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Berkshire a écrit:
La durée de réalisation de ce projet est estimée à 25 ans si tout se passe bien. Compte tenu des bouleversements rapides que connait la planète, aussi bien au niveau géostratégique que technologique, sera-t-il toujours d’actualité dans 25-30 ans ? Ne risque-t-il pas d’être ddépassé par des solutions et alternatives plus agiles ?
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AL MASSIRA a écrit:
Ce projet a le mérite d'exister. Je ne suis pas spécialiste du domaine mais ce que je sais c'est que la crise russe change fondamentalement la donne. Certes la transition énergétique est toujours d'actualité, mais aucune solution n'émerge à ce jour et tout le monde le sait. On a vu récemment Macron dans un discours se plaindre que ses propres amis américains et au Golfe lui vendent le gaz très cher. Donc ce gazoduc est vital, et quand un projet est vital, il émerge très rapidement. D'autant plus que les pays concernés vivent une forte croissance économique. Les 25-30 ans seront réduits car tout va s'accélérer.
Autre chose, la transition énergétique. Ne croyez pas que d'un jour au lendemain, on va enterrer les hydrocarbures. C'est une transition. A ce jour beaucoup de pistes et de parlotte et aucune piste sérieuse pour le monde moderne.
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Berkshire a écrit:
Ce n'est pas du jour au lendemain c'est sûr, mais les objectifs de réduire fortement les dépendance des énergies fossiles s'accélèrent partout. Il faut suivre de près les plans audacieux de la Grande Bretagne par exemple, leur programme/objectif "Balanced Net Zero " vise 2050 !!! Ce programme vise une transition très rapide des énergies fossiles vers les énergies propres et durables. Le projet de cable sous-marin pour importer l'électricité propre depuis le Maroc en fait partie.
D'autres pays vont suivre avec des objectifs plus ou moins agressifs. Si ces objectifs sont atteints même partiellement, ce gazoduc risque de commencer son fonctionnement à un moment où la dépendance du gaz en Europe sera fortement réduite, presque à zéro pour certains secteurs. Rien n'est sûr que la situation va évoluer comme prévu, mais le risque existe et il est énorme à mon avis:
[www.mckinsey.com]
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AL MASSIRA a écrit:
Ma réponse est très simple. Nombre de pays d'Afrique de l'Ouest dont le Sénégal et la Mauritanie mais pas seulement, ont trouvé du gaz et sont en pleine croissance. Quel que soit le scénario du futur, ces pays vont avancer, ces pays vont intégrer le gaz dans leur économie et le gaz ne va pas disparaitre du jour au lendemain. Pour l'exporter sous une forme ou sous une autre il faut une infrastructure. Si un pays ne prend pas cette initiative, rien ne se fera.
Concernant le transition énergétique. Il ne faut pas oublier qu'on est sur de grandes économies industrielles. Ce n'est pas pour chauffer juste des particuliers ou assurer le gaz pour la cuisson mais du gaz pour des fonderies, des usines opérant dans l'automobile, l'aéronautique, le BTP, l'agro-alimentaire + tous les services et j'en passe. A ce jour on n'a pas les solution mais on entrevoit des pistes ni plus ni moins. Aucun pays ne peut mettre en péril son économie malgré les préoccupations écologiques et les bons discours. On a mis des décennies avant d'abandonner le charbon qui est encore utilisé de nos jours, on mettra plus de temps pour sortir des hydrocarbures.
Par exemple, si avec les technologies d'aujourd'hui on passait à la voiture électrique, en France, il faudrait multiplier le nombre de réacteurs par dix ou quelque chose de cet ordre pour répondre à la demande. Et je ne parle pas de l'Industrie. Là c'est juste le transport. Et ce sont des calculs simples. La technologie de substitution n'est pas encore trouvée. Et c'est un gros problème.
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Berkshire a écrit:
Si on fait des projections dans le futur mais avec les technos et les infrastructures d’aujourd’hui, oui on ita pas loin.
Mais les projections qui prennent en compte les évolutions exponentielles en technos de production en énergie, en technos de réduction de la consommation, et des infrastructures etc.., combinés avec les investissements colossaux débloqués, arrivent à des résultats très réalisables et réalistes, mêmes les projections les plus pessimistes.