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salam


La galère des femmes, loin d'être terminée
Publié le : 19.02.2007 | 14h32


Non application, mauvaise interprétation et corruption persistent sur le terrain

Cela fait déjà trois ans que le Code de la famille a été promulgué et est entré en vigueur. A l'époque, toutes les femmes ont sauté de joie. L'euphorie s'est fait ressentir partout. Mais, petit à petit, l'optimisme des premiers jours est retombé.

En effet, depuis 2004, le ministère de la Justice, chiffres à l'appui, tient à démontrer le succès de l'application stricte de ses nouvelles lois. Malheureusement, ces chiffres sont démentis par la réalité sur le terrain.
«Après trois ans d'application, les problèmes persistent et vont en s'aggravant.

Le bilan est négatif, pas à 100%, car il ne faut pas non plus renier les avancées qu'il y a eu mais celles-ci restent insuffisantes», explique Khadija Rougany, avocate au barreau de Casablanca.
Des propos confirmés également par un juge, qui a préféré garder l'anonymat : « Il n'y a vraiment pas de quoi être fier.

Le code est loin d'être appliqué. Et ceux, qui ont milité pendant longtemps pour faire bouger les choses, ont été soit écartés, soit ont préféré quitter leur poste ». Du côté de la société civile, et en particulier des associations féminines, la joie des premiers jours a également laissé place à l'amertume. Parmi les problèmes rencontrés sur le terrain, les praticiens déplorent en premier lieu le manque d'infrastructures et de moyens.

En effet, dans les tribunaux, les dossiers sont traités à la va-vite et sans aucune rigueur. L'objectif étant de liquider le maximum de dossiers sans s'attarder et peu importe si les préceptes du nouveau code ne sont pas respectés. Quant à la formation, de nombreux magistrats n'en ont pas bénéficié. Par conséquent, l'interprétation des textes est souvent négative. «Il n'y a pas d'encadrement, pas de juges spécialisés dans le Code de la famille. La formation est très faible et par ailleurs les juges sont sans cesse mutés», poursuit Khadija Rougany.

La corruption, véritable fléau qui gangrène les tribunaux, y est également pour beaucoup. De nombreux jugements sont injustifiés, discriminatoires et contraires à l'esprit du code. «Prenons l'exemple de la pension alimentaire. Plusieurs hommes, qui pourtant touchent un très bon salaire, ne sont obligés à payer que 400 DH, voire parfois 300 DH par mois.

Ce qui est inadmissible. Les frais de scolarité, les frais médicaux, le niveau de vie dans lequel vivait l'enfant avant le divorce… ne sont pas pris en compte par le juge. Ceci dit, il ne faut pas tout incriminer aux magistrats. Ils n'ont pas les moyens de contrôler la véracité des documents fournis par le mari», souligne Khadija Rougany. Selon le Code de la famille, ceux qui en principe doivent assurer ce travail sur le terrain sont les assistantes sociales. Malheureusement, les tribunaux de famille n'ont pas les moyens de se doter en ressources humaines qualifiées.

Du coup, tout est laissé à la discrétion des juges qui détiennent un grand pouvoir d'appréciation par rapport à plusieurs dispositions de ce Code. «L'esprit du code n'est pas toujours respecté. Et cela est dû aussi au blocage des mentalités.

Il y a des résistances aussi bien de la part des magistrats que des citoyens», continue notre avocate. La non application du Code de la famille s'explique aussi par l'aspect vague et l'absence de précisions de certaines dispositions du texte. «Dans le cas de l'expulsion du domicile conjugal, il y a un vide juridique. Il n'y a aucun texte qui oblige l'homme à reprendre sa femme et par ailleurs, elle n'est pas protégée.

Il faut donc absolument aujourd'hui trouver une solution. De même pour la pension alimentaire, nous devons fixer un montant minimum.
Et la Caisse d'entraide sociale, annoncée en grande pompe en 2004, n'existe tout simplement pas», propose Khadija Rougany.
Aussi, trois ans après, l'application du code est toujours au même point.

Les actions de sensibilisation, même si elles ont lieu, restent insuffisantes. Aujourd'hui, le ministère de la Justice doit, en principe, rendre public son bilan des trois ans d'application, les chiffres refléteront-ils la réalité du terrain ? Il y a de quoi en douter !

[www.lematin.ma]

décidément le Maroc a du mal à avancer...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 20/02/07 18:08 par Nawal..

Salamou alykoum,


Il y a des probleme, a cause d'un paramtetre qui devore le Maroc depuis l'interieur, et ce probleme est la corruption qui fait rage à tous les niveaux. La lutte contre la corruption, est un préalable pour le progres du pays.

salam donatello


en effet le problème est et restera la corruption malheureusement!!!et là il serait temps de lutter pour de bon contre ce fléau parce que c'est un frein à toutes les réformes que pourrait faire le Maroc


cette corruption qui nous colle à la peau!!!!

La corruption c'est le cancer du Maroc. Il faut un véritable plan Marshall contre ce véritable fléau qui pourri notre pays de l'interieur.

Lorsque ce mal regressera alors là les femmes recouvriont pleinement leurs droits et des centaines d'autres choses iront de l'avant.

Citation
Nawal. a écrit:
salam donatello

en effet le problème est et restera la corruption malheureusement!!!et là il serait temps de lutter pour de bon contre ce fléau parce que c'est un frein à toutes les réformes que pourrait faire le Maroc
cette corruption qui nous colle à la peau!!!!

Salamou alykoum, Nawal,

En effet, c'est cette corruption, qui preserve le Maroc dans son etat actuel, c'est à dire, un etat ruiné moralement et meme financierement.

Là il ne sagit pas uniquement de corruption mais aussi de manque de formation des magistrats, de non informations du droit des femmes, du non respect du nouveau code de la famille et encore des mentalités.
Un dépoussierage total est plus que nécessaire.
C'est aussi une question de volonté, oui on donne des droits aux femmes pour montrer que le Maroc évolue mais le veut-on vraiment puisqu'aucune mesure n'est mise en place pour préparer le terrain.

Citation
venid1 a écrit:
La corruption c'est le cancer du Maroc. Il faut un véritable plan Marshall contre ce véritable fléau qui pourri notre pays de l'interieur.

Lorsque ce mal regressera alors là les femmes recouvriont pleinement leurs droits et des centaines d'autres choses iront de l'avant.

salam

exactement, il faudrait un plan d'envergure histoire d'éradiquer tous les parasites du système qui empechent toute évolution

c'est en luttant contre ca que l'on pourra commencer à faire des réformes qui ne comptent pas pour du beurre et qui ne sont pas optionelles...mais bon d'ici là

Citation
Donatello a écrit:

Citation
Nawal. a écrit:
salam donatello

en effet le problème est et restera la corruption malheureusement!!!et là il serait temps de lutter pour de bon contre ce fléau parce que c'est un frein à toutes les réformes que pourrait faire le Maroc
cette corruption qui nous colle à la peau!!!!

Salamou alykoum, Nawal,

En effet, c'est cette corruption, qui preserve le Maroc dans son etat actuel, c'est à dire, un etat ruiné moralement et meme financierement.

salam

oui et apparemment ce n'est pas près de changer...meme en essayant de lutter contre la corruption, la seule chose qui change c'est le fait que la corruption devient cachée et discrète mais ce n'est pas pour autant qu'elle n'existe plus

Citation
MARNES a écrit:
Là il ne sagit pas uniquement de corruption mais aussi de manque de formation des magistrats, de non informations du droit des femmes, du non respect du nouveau code de la famille et encore des mentalités.
Un dépoussierage total est plus que nécessaire.
C'est aussi une question de volonté, oui on donne des droits aux femmes pour montrer que le Maroc évolue mais le veut-on vraiment puisqu'aucune mesure n'est mise en place pour préparer le terrain.

salam

je suis d'accord, c'est le résultat de plusieurs facteurs accumulés qui font que le Code de la famille n'est pas appliqué en pratique, comme il l'est spécifié dans l'article mais il faut avouer que la corruption y est pour beaucoup, comme dans tout autre domaine d'ailleurs...

après pour la volonté c'est vrai que le Code de la famille a été admis par écrit mais n'est pas rentré dans les moeurs apparement et là il va falloir du temps pour changer les mentalités et faire admettre que les femmes ont certains droits

Je fais confiance à nos marocaines qui sont très courageuses et fières, ce sont des battantes. Cependant un peu plus de solidarité féminine n'est pas négligeable afin de venir en aide à celles qui sont sous l'emprise des hommes par manques de moyens financiers et d'instructions. Je pense qu'il faudrait que des associations se mettent davantage en place dans ce but pour le combat des femmmes et des enfants.
Car mine de rien peu à peu ce seront elles qui pèseront et feront avancer les choses.