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festival gnaoua et musiques du monde pour ceux qui seront au maroc entre le 23...
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18 mai 2005 18:45
A RECOMMANDER A TOUS CEUX QUI SERONT AU MAROC ENTRE LE 23 ET 26 JUIN
C'EST UN REGAL !!!


Festival Gnaoua et musiques du monde d'Essaouira : Du plaisir et de l'émotion dans la cité des Alizés


La magie du festival Gnaoua et musiques du monde d'Essaouira s'est imperceptiblement fait sentir, à Casablanca, le temps d'une conférence de presse. Les rythmes envoûtants des Maâlems, ce concept unique et cette belle leçon de tolérance, de rencontres et de métissage qui sont les points forts de cette passionnante aventure musicale planaient dans les airs, offrant à toute l'assistance des parfums de «ce bonheur musical», comme devait le déclarer André Azoulay, Conseiller de S.M. le Roi et président de la Fondation Essaouira Mogador.


La huitième édition du festival Gnaoua et musiques du monde, prévu du 23 au 26 juin à Essaouira et dont les grandes lignes ont été expliquées à la presse, renoue, cette année encore, avec la tradition d'authenticité et d'ouverture. La programmation musicale, conçue pour offrir «du sens à ces grands moments de plaisir et d'émotion» fera voyager, des milliers de jeunes et de moins jeunes à travers des pans entiers de la mémoire musicale marocaine.

Sur les scènes d'Essaouira, qui ont été porté au nombre de neuf cette année, les maâlems retrouveront, pour des échanges inédits et des métissages féconds, des musiciens étrangers, issus du jazz, du rock ou de la musique world, venus à Essaouira pour partager ce patrimoine musical et aussi pour s'en inspirer pour leurs nouvelles productions.

Cette «fusion de toutes ces musiques qu'il s'agisse du jazz ou du blues avec toutes les partitions du répertoire de grands maâlems est aussi l'expression délibérée d'un choix qui privilégie les richesses et les promesses du métissage», a insisté André Azoulay.

Créé en 1998, le festival Gnaoua et musiques du monde d'Essaouira s'est imposé comme un «événement culturel majeur et a acquis ses lettres de noblesse auprès de musiciens internationaux et d'un public d'amateurs toujours plus nombreux» a souligné Naïla Tazi, directrice du festival. «Il fait tomber les barrières sociales, contribue à la préservation des traditions et du patrimoine ainsi qu'au développement économique, il valorise le statut de l'artiste et démontre à quel point le Maroc est universel» dit-elle.

Le bilan des précédentes rencontres, fourni en cette occasion par la directrice du festival, est plus que flatteur et place d'emblée le festival des gnaouas parmi les rendez-vous les plus prisés actuellement.

Le succès de cette manifestation qui connaît d'année en année, une croissance fulgurante des visiteurs, un investissement financier plus important et la volonté clairement affichée d'en préserver la qualité s'explique, entre autres, par un engagement sans faille en faveur de la cité des Alizés de tous ceux et celles qui ont «le cœur et le corps chevillé à Essaouira», selon la jolie expression de M. Azoulay.

Réussissant en un laps de temps relativement court à insuffler vie et animation à une cité qui avait connu, de par le passé, une lente et morne léthargie, ce rendez-vous musical a été, dans ce sens, un formidable concept de développement économique et touristique.

Mais pour pérenniser les acquis drainés par cette belle manifestation, beaucoup reste à faire, devaient déclarer les initiateurs de cette manifestation, tant au niveau des moyens que de l'environnement institutionnel et financier ou encore des infrastructures.

Les 300 musiciens et chanteurs venus du Maroc, d'Afrique, d'Asie, d'Europe et des Etats Unis, qui se produiront quatre jours durant à Essaouira s'attacheront à maintenir cet esprit qui a fait la force de ce rendez-vous. Sur les neuf scènes et dans les lieux intimes, la spiritualité et la musique guideront les passionnés des rythmes, des fusions passionnelles et de la créativité de «ce festival passion, festival engagé», comme l'a qualifié le président de l'Association Essaouira Mogador.

Une programmation fascinante et cosmopolite

21 maâlems au total seront présents pour cette 8ème édition, avec parmi les plus connus Mahmoud Guinea, Hamid El Kasri, Mustapha Bakbou, Abdeslam Alikane. Autant de maîtres Gnaoua qui tiennent cette année à rendre un hommage spécial à un autre grand nom de la musique, Abderrahman Paca, l'un des fondateurs du groupe Nass El Ghiwane.

Pour la première fois, l'Égyptien Fathy Salama sera sur la scène d'Essaouira. Le pianiste compositeur, considéré comme l'inventeur de la "jeel", la pop arabe, précieux collaborateur de Youssou N'Dour sur son dernier album "Egypt", offrira à Essaouira un répertoire né de sa rencontre avec l'un des derniers virtuoses du rango (sorte de marimba venu du Sud du Soudan), Hassan Bargamoun, aux côtés de ses musiciens gnaoua égyptiens.

Au programme de cette édition également, de grands artistes internationaux comme le poète-musicien réunionnais Danyel Waro, le duo sénégalo-suédois Elika (violon) et Solo (kora), la magie des percussions indiennes avec le Singapourien Nantha Kumar, le bassiste guadeloupéen Étienne Mbappé du groupe Joe Zawinul Syndicate, le batteur franco-congolais Roger Biwandu, le flûtiste français Majik Malik, ex-membre du groupe Human Spirit, l'étonnant percussionniste arménien, Arto Tunçboyaciyan et bien d'autres surprises…

Parmi les heureuses et inédites rencontres, le métissage berbéro-celtique du groupe Thalweg, incarné par 7 musiciens - dont Khliff Miziallaoua, chanteur et guitariste du désormais ancien Orchestre National de Barbès - tous désireux d'associer les musiques maghrébines (gnaoua, luth, percussions) et celtiques.
Puis le trio jazz Bozilo, nouveau projet du pianiste serbe Boyan Z, du batteur franco-algérien Karim Ziad et du saxophoniste français Julien Loureau.

Trois artistes pour trois initiales (Bo-Zi-Lo) et leurs sonorités afro-américaines, slaves et maghrébines. Enfin, la star sénégalaise Youssou N'Dour et son orchestre, Super Étoile de Dakar, clôtureront la 8ème édition de ce festival dans un show 100 % africain. Une programmation aussi fascinante que cosmopolite, respectant ainsi les valeurs de fraternité et d'universalité chères au festival.



Khadija Alaoui | LE MATIN
17.05.2005 |
 
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