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Dounia Bouzar manipulée par le Figaro
F
1 juin 2004 17:05



Salamou 3alaykoum



Dans son édition d’aujourd’hui, 28 mai 04, Le Figaro veut allumer le feu. Le combustible qu’il a trouvé est un rapport de Dounia Bouzar publié aujourd’hui par l’Institut des Hautes Etudes de la Sécurité Intérieure (IHESI). La technique est classique, un peu trop rodée : on prend un Musulman qui monte, on lui met un coup dans la tronche et on attend que les autres lui tournent le dos. On ne nous la fait plus ! Non, ça ne marche plus. Surtout qu’en cette occasion il s’agit de Dounia Bouzar. Chercheuse, anthropologue, Musulmane connue de presque tous les Musulmans de l’Hexagone parce que membre du Conseil Français du Culte Musulman (Cfcm).


La passion pour la recherche qui conduit à l’Islam


En tant que chercheuse, Dounia Bouzar a mené d’excellents travaux sur les jeunes musulmans de France. Elle en a tiré L’Islam des banlieues, un livre à lire pour ceux qui aiment la vérité. Puis, comme pour expliquer le foulard, elle a co-écrit L’une voilée l’autre pas avec Saïda Kada. Dounia est alors " la pas voilée ". Ces deux livres sont incontournables pour comprendre ce qui se vit dans les " banlieues " françaises. Car Dounia est entrée en l’Islam par la porte de sa passion : la recherche scientifique. Ses premiers travaux portaient sur les jeunes musulmans de la banlieue de Lyon. C’est justement par la qualité de ces travaux de type universitaire, et sur recommandation du Cheikh Bentounès (membre du Cfcm et chef spirituel de la confrérie soufi Alawiya), que Nicolas Sarkozy l’invite à entrer au Conseil français du culte musulman en tant que personnalité qualifiée, indépendante de toute association. Mais avant d’accepter cette mission délicate, Madame Bouzar pose une condition : " j’ai dit à M Sarkozy que j’entre au CFCM en tant que chercheuse ". Accord conclu. Elle est donc l’une de ces Musulmanes de France que l’on ne peut renvoyer à un pays étranger, encore moins à qui l’on peut reprocher son manque de niveau d’instruction et de culture. Autant dire une Musulmane qui dérange. Qui dérange d’autant plus qu’elle ne porte pas de Hijab et qu’elle défend le droit de le porter.


Conférencière appréciée, Dounia fait ainsi partie de la jeune génération de chercheurs musulmans de France qui se penchent sur les problématiques de leur propre communauté. Il paraît naturel que l’IHESI, institut officiel proche du ministère de l’Intérieur, lui commande une étude sur le milieu associatif musulman français, sa spécialité reconnue.


Pour mener son étude, la chercheuse enquête auprès de douze associations musulmanes. Et ses observations sont éloquentes : " Pour tous les leaders interviewés, écrit-elle dans son rapport, l’Islam représente la référence principale qui justifie l’engagement associatif. Apparaît à travers leurs discours la volonté commune de définir un Islam universel moderne, au-delà des cultures spécifiques souvent dépassées, dans lesquelles un certain nombre de jeunes nés en France ne se retrouvent pas ".


Deux approches de l’Islam dans les associations


Poursuivant son enquête, elle dénote deux types d’approches de l’Islam qui se côtoient en France au sein des associations. Le premier type est un Islam que nous pouvons qualifier d’assimilé, intériorisé, que le Musulman vit quotidiennement sans besoin de s’y référer comme on se réfère à un code extérieur. Le second type est un Islam qui nous paraît en voie de maturation. C’est l’Islam vécu par de jeunes Musulmans qui ont régulièrement recourt au Coran et au Hadith pour justifier le moindre de leurs faits et gestes. Dans ce second type d’approche, Dounia découvre que l’on rencontre beaucoup de jeunes Musulmans nés en France qui ont du mal à trouver une place au sein de la société. Cette découverte de la chercheuse est l’épicentre du feu que Le Figaro tente d’allumer dans le paysage associatif musulman français.


En diversifiant les exemples pour illustrer ce bilan des interviews qu’elle a menées, Dounia Bouzar explique comment les deux relations à l’Islam diffèrent. D’un côté celles et ceux qui sont Musulmans et qui refusent d’être enfermés dans ce seul critère religieux, parce qu’ils n’ont pas de problèmes identitaires. De l’autre celles et ceux qui sont Musulmans mais qui veulent, en toute chose, aller puiser des justifications dans le Coran ou dans la Sunna, la vie du prophète et des ses compagnons, y compris les raisons pour lesquelles ils pratiquent une activité sportive. La conclusion de l’enquête montre que ces derniers sont souvent des jeunes Musulmans Français, nés en France, qui ont grandi en quête de place et de mémoire. L’Islam est plus qu’une religion pour eux, c’est un support existentiel. Tout se présente comme s’ils ne passaient que par l’Islam pour se définir et exister. Là est l’unique aspect du rapport que Le Figaro a voulu retenir. Le journal s’arrête à l’enfermement de ces jeunes-là dans leur facette musulmane, et il ne va pas plus loin.


Pourtant Dounia s’interroge et nous interroge. Elle s’interroge sur les raisons qui font que, justement les jeunes nés en France voudraient absolument justifier tous leurs actes, même les plus banals, par des préceptes islamiques. Comme si, avant d’être des Musulmans, ils n’étaient pas simplement des Humains plongés dans un contexte social, avec des questionnements, une histoire personnelle sans cesse en construction dans leurs interactions avec la société française. Et l’anthropologue d’expliquer que " l’interprétation religieuse est toujours le fruit d’un dialogue entre les êtres humains et leurs textes sacrés, entre ce qu’ils sont et ce qu’ils comprennent du message divin. Les hommes et les femmes ne sont jamais " des cultures " ou " des religions ", mais toujours des individus en construction qui s’en sont appropriés différents aspects en constante évolution et interaction les uns avec les autres. Et même si la religion intervient dans les systèmes de pensée qui définissent les rapports " hommes-femmes", elle évolue aussi en fonction d’eux : les religions s’interprètent et se vivent aussi en fonction de l’évolution des rapports hommes-femmes, qui eux-mêmes sont influencés par quantité d’autres facteurs. "


Le Figaro et l’AFP n’ont vraiment rien compris


Trop habitués à des chercheurs qui cassent du sucre sur le dos des Musulmans, Le Figaro n’a pas dû aimer ces analyses de Madame Bouzar. Conscient du fait qu’un rapport de recherche n’est tout de même pas un article de grand public, le quotidien a interviewé la chercheuse. L’interview en elle-même est fort curieuse. Les questions du quotidien laissent entendre que Dounia Bouzar est passée d’un Islam " vecteur de citoyenneté " à une vision de l’Islam avec " un certain enfermement religieux "! Des propos que nous ne pouvons que rapprocher d’une dépêche diffusée la veille par l’AFP qui annonce d’entrée que " Dounia Bouzar s’alarme du tout Islam des jeunes…". Et la dépêche de se contorsionner pour insérer l’expression " proche de l’intellectuel genevois Tariq Ramadan ". Rien à voir avec le sujet de la dépêche !


Les Musulmans de France connaissent la thèse de Dounia Bouzar depuis des années. Si elle avait changé d’avis nous nous en serions rendus compte ! Mais Le Figaro ouvre l’interview en laissant croire un changement de cette thèse. Or la lecture des réponses nous montre tout le contraire. Seule la formulation des questions présuppose un changement d’analyse là où l’anthropologue annonce un constat issu de son terrain de travail. Voilà comment certains journalistes nous piègent continuellement quand ils le décident. Car pour ceux qui connaissent Dounia Bouzar et qui ont lu " l’Islam des banlieues ", ou " l’une voilée l’autre pas " mais aussi pour ceux qui l’ont souvent entendue en conférence, il n’y a aucun " changement d’analyse " ! Il y a une progression évolutive de plus en plus fine et de plus en plus poussée. Quoi de plus naturel pour un chercheur qui sort de deux années de travail de terrain ?


Dounia a toujours soutenu qu’il y a danger pour les Musulmans à se définir uniquement par le seul paramètre religieux. Dans une interview qu’elle nous a accordée le 7 mai dernier, à l’occasion du premier anniversaire du CFCM (http://www.saphirnet.info/article_1149.html), fidèle à elle-même, elle rappelle son analyse : " les Musulmans sont des gens comme les autres. Il n’y a pas que leur religion qui les définit, il y a leur niveau économique, social, leur histoire, etc. Il ne faut pas réduire des individus à leur dimension religieuse. Et c’est pourtant comme cela que cela fonctionne. Soit l’on essaye de nier la dimension musulmane de quelqu’un, soit on la reconnaît mais on se met à définir le comportement de la personne uniquement en fonction du fait qu’il est Musulman. Tout va se lire à travers ce prisme : il dit ceci parce qu’il est Musulman, il fait cela parce qu’il est Musulman… Non, on doit être embauché en fonction de ses compétences professionnelles comme les autres. L’attitude de certains garçons de certains quartiers n’est pas le " résultat de l’Islam " mais de la politique sociale de ghettoïsation menée depuis des années. Et si le jeune lui-même met " son Islam " en avant pour justifier ses comportements, il faut se poser la question " pourquoi ? ". De la négation du religieux, on définit tout par le religieux ! C’est très grave : cela réduit un individu à sa facette musulmane. Ca l’assigne à une définition toute prête… Cela empêche de se poser les " bonnes questions " ". Cherchez le changement d’avis ? Vous ne trouverez pas ! Cherchez un constat de chercheur, vous en trouverez, mais en lisant le rapport, tout le rapport.


La question que les travaux de Dounia nous posent


Reconnaissons à l’AFP d’avoir mentionné l’appel de Dounia Bouzar à la société française : " La société dans son ensemble doit prendre conscience du danger à enfermer ces jeunes dans leur seule identité musulmane. Il faut désislamiser notre approche, sinon on va au clash. " Mais la chercheuse ne s’arrête pas en si bon chemin. Elle pose la vraie question que chacun doit se poser : Pourquoi ? Oui , pourquoi les jeunes Musulmans nés en France sont-ils plus enclin à se trouver des références islamiques comme un refuge, à la différence des Musulmans nés hors de France ? En d’autres termes, comme le rapporte la dépêche de l’AFP, pourquoi cette " vision "englobante" de l'islam est particulièrement forte chez les jeunes nés en France, alors que ceux qui ont grandi dans leur pays d'origine reconnaissent souvent, au moins indirectement, une dimension "extra-religieuse" " ? C’est incontestablement la question que l’article de Dounia doit nous inspirer. Seulement, Le Figaro ne pousse pas son analyse aussi loin.


Mais l’on pourrait se poser une autre question. Car nous savons tous que les " grands spécialistes " de l’Islam en France sont rarement des Musulmans. Mais Tariq Ramadan, universitaire, Musulman (aussi !) a su ouvrir la voie en osant s’attaquer de front à la problématique de la présence musulmane en Europe. Il a immédiatement reçu une tonne de boulettes sur le nez. Mais il tient bon et il tiendra bon comme tous ceux qui défendent une cause jute. Car nous ne sommes pas dupes et nous saurons accueillir avec un esprit analytique les résultats des travaux de tous ces chercheurs, qu’ils s’appellent Tariq Ramadan, Dounia Bouzar, Rachid Benzine, Mohamed Mestiri et bien d’autres qui font leur chemin. Nous saurons nous y pencher même si ces résultats ne nous arrangement pas toujours.


Les Musulmans savent lire entre les lignes


La presse française ne peut plus durablement nous leurrer et nous tromper sur les intentions de celles et ceux qui, en contact direct avec la sévère réalité du terrain, luttent depuis des années en faveur de l’émergence de citoyennes et de citoyens, tous Musulmans, à jamais guéris du " complexe du colonisé ". Notre expérience quotidienne nous enseigne que la presse de notre pays n’a pas encore atteint la pleine maturité nécessaire pour aborder le fait musulman sans dresser les citoyens Musulmans contre d’autres citoyens. Une timide réaction a été notée en février dernier lorsqu’une association a donné l’exemple en boycottant un pan entier de la presse nationale jugée islamophobe. La tradition journalistique aujourd’hui en France n’est pas encore de traiter le fait musulman avec la perspicacité que nous reconnaissons à nos journalistes sur d’autres questions. Trop d’équipes de rédaction continuent d’aborder l’Islam et les Musulmans sous le seul angle du conflit. Conflit ouvert, conflit larvé. Mais conflit quand même.


Une certaine presse nous expliquait, il y a quelques petites semaines, que " l’intégrisme " arrivait en France par avion, dans le discours de nos imams non français. Cette presse se voulait convainquante, le temps de nous faire avaler quelques couleuvres. Le refrain médiatique disait alors qu’il nous fallait des imams Bleu-Blanc-Bouge, assortis aux jeunes musulmans nés en France. Puis les mêmes journaux tentent maintenant de nous faire gober que nous devons nous " inquiéter " des jeunes Musulmans nés en France. Et sans vergogne aucune, ils nous dépeignent ces vieilles vessies comme de nouvelles lanternes.


Cette distorsion des travaux de Dounia Bouzar pour dresser les Musulmans nés en France contre leurs coreligionnaires, contre leurs concitoyens, est une mascarade beaucoup trop grosse ! Cette dénaturation ne nous échappe pas. Nous ne sommes pas dupes. Il y a longtemps que nous ne nous reconnaissons pas dans les analyses d’une certaine presse nationale. Il en a fallu du temps, mais nous sommes de plus en plus nombreux à lire entre les lignes de nos journaux. Nous lisons là où, justement, ils n’ont rien écrit.

B. Ammar
Vendredi 28 Mai 2004

"Hazou bina l'3lam, zidou bina l'goudam wila khyabet ... daba teziane"Ztot tototototttt! (tm)
F
1 juin 2004 17:13
Le rapport de Dounia Bouzar à l'Institut des Hautes Etudes en Sécurité Intérieure

Mise au point sur l’article paru dans le Figaro du 28 mai 2004 et dans la dépêche AFP qui a été faite sans interview

Ma recherche consiste avant tout à dénoncer l’utilisation idéologique, affective et politique, qui est faite de l’islam, tant du côté de certains musulmans que du côté de certains élus et responsables médiatiques.

Mon étude a été conduite à partir de longs entretiens et discussions avec des responsables de douze associations musulmanes qui se retrouvent dans la mouvance EMF, JMF, Présence Musulmane. L’aspect nouveau qui est apparu dans ce travail de deux ans pointe l’importance des paramètres extra-religieux dans la façon de mettre en œuvre les activités auprès des jeunes. C'est-à-dire que des musulmans qui se retrouvent dans le même discours religieux vivent et transmettent un rapport à l’islam différent selon leurs propres parcours personnels. Il apparaît notamment que si certains jeunes passent systématiquement par l’islam pour se définir et exister, c’est justement parce que l’islam n’a pas trouvé sa juste place au sein de la société française. Comme je l’ai dit dans mon interview au figaro (qui seul n’a pas été déformé) : " d’un côté on dénigre l’islam, de l’autre on le surinvestit pour le défendre… " Je propose donc de revenir aux paramètres extra-religieux qui déterminent la relation à l’islam chez les jeunes qui sont : le rapport à la mémoire, le rapport à l’histoire, la valorisation des enrichissements mutuels des civilisations et des valeurs positives qu’elles portent, la lutte contre toutes les formes de discriminations et tout particulièrement les discriminations économiques et sociales, en vue de donner aux jeunes la place à laquelle ils ont droit et à laquelle ils aspirent.


Les commentaires qui inversent les conclusions de mon travail illustrent bien ce que justement je dénonce.


Enfin, je tiens à préciser que je suis surprise que le Ministère de l’Intérieur, qui n’est pas compétent en matière de financement des associations, soit cité dans cet article alors qu’il est bien connu que les associations musulmanes sont systématiquement discriminées dans leurs demandes de subvention, tel que je le fais d’ailleurs apparaître dans mon rapport intermédiaire remis à l’IHESI.


Dounia Bouzar, le 28 mai, 9h49

"Hazou bina l'3lam, zidou bina l'goudam wila khyabet ... daba teziane"Ztot tototototttt! (tm)
s
1 juin 2004 17:22
J'aimerai voir réagir les "types" qui ont sauté sur l'occasion pour conforter leur vision alarmiste et manipulatrice!

Avant de prendre connaissance de la réaction de Dounia Bouzar, j'avais écris dans un autre sujet initié par Ghisam:

Bonjour,

Dès la sortie de ce rapport, je voyais dèja certains milieux prêt à la récupération malsaine!
Dounia BOUZAR est une chercheuse compétente, son étude est de très grande qualité. Pour la première fois, un chercheur se penche sur le quotidien du milieu associatif dit "musulman" pour observer, étudier la référence à l'islam dans les activités courantes d'une organisation ordinaire.
Mais les médias de la haine ont transformé ce rapport en appuis à leur thèses alarmistes (" le prosélytisme musulman" : le Figaro) ("Rapport perturbant!" proche orient Info site pro-israélien )...
Cette attitude polémique et malhonnête vise la conclusion suivante: vous voyez, on ne cesse de vous le dire, l'islam est dangereux, donc l'intégrisme est à nos portes et par la suite le terrorisme...

Alors que le rapport (pour ceux qui l'ont lu)montre très clairement que la totalité des associations tentent une conciliation entre l'islam et leur quotidien et incite au civisme au nom de l'islam. Le problème soulevé par l'étude réside dans le fait que les acteurs associatifs essayent de contourner les règles (de l'islam) au lieu de les remettre en cause (exemple:"on consent à tendre la main à un non-musulman parce que le vexer serait un plus grand péché que de le toucher, mais on n'interroge pas le principe d'interdiction en lui-même."

Les intégristes rigoristes ne cherchent aucune négociation avec le texte, ce qui n'est pas le cas de l'écrasante majorité des musulmans et en ce qui concerne cette étude, les associations étudiées, qui sont des associations sportives, culturelles, ..., pour ceux qui de permettent de réagir sans avoir lu ce rapport, il ne s'agit pas d'associations cultuelles, salafistes ou je ne sais quel fantasme!

Je vous rappelle que Dounia BOUZAR s'est battu contre la loi sur le voile! son objectif est d'amener les jeunes musulmans à s'interroger sur les textes et les contextes et non pas de les désislamiser, ce qui reste l'objectif principal du front assimilationiste français, qui veut bien des maghrébins mais moins musulmans ou pas musulmans. D'ailleurs cette étude le dit clairement : "Face à un jeune qui n'existe que par l'islam, posons-nous les bonnes questions : au lieu de lui demander d'être «un peu moins musulman», demandons-nous pourquoi, né en France, socialisé à l'école de la République, lui n'existe que par sa facette musulmane ! Les «défenseurs de l'islam» et les «défenseurs de la République», islamistes et laïcards, appréhendent le débat selon les mêmes termes : ils imaginent que c'est l'islam qui produit les comportements des jeunes. Et le cercle vicieux commence : d'un côté on dénigre l'islam, de l'autre on le surinvestit pour le défendre... Revenons aux individus. S'il y a un «trop religieux», c'est qu'il y a quelque part un «moins quelque chose» ! "

Un dernier rappel: le figaro qui se saisi de la moindre occasion pour stigmatiser , mène une campagne active pour l'héritage chrétien de l'Europe, en discussion en ce moment pour la future constitution européenne (lire le bloc notes de la semaine dernière), l'éditorialiste qui défendu bec et ongle la guerre en Irak revient à la charge avec l'Europe chrétienne et l'islam intégriste, drôle de coincidence pour les néoconservateurs méssianiques bushistes.

Je sais que c'est plus difficile de prendre du recul, c'est toujours confortable de d'être pour ou contre. Avant de sauter sur des conclusions manipulées, prenez le temps d'analyser les faits en lisant le rapport. Ses conclusions sont très pertinentes et peuvent amplifier un débat (déjà ouvert) chez les musulmans sur le rapport aux textes, ce débat peut être salutaire, si les médias de la haine n'accentuent pas leur manipulations, je vois déjà Arlette C (mots croisades) tenter une embuscade coutumière.



Message edité (01-06-04 17:24)
s
1 juin 2004 17:27
Fartoto,

Pouvez vous donner la source concernant la réaction de D Bouzar?

Merci
F
1 juin 2004 17:35


Oui bien sur, la source vient du site saphirnet.info dont voiçi l'url :

[www.saphirnet.info]

"Hazou bina l'3lam, zidou bina l'goudam wila khyabet ... daba teziane"Ztot tototototttt! (tm)
s
1 juin 2004 22:20
Evidemment ils ne s'expriment pas, après tout l'opportuniste ne peut réagir que de cette manière!

Silence on manipule
d
1 juin 2004 23:04
fartoto

merci pour ce spot ,l'équilibre commence a ce mettre en place grace à ces nouveaux intellectuels d'origines musulmane qui arrive a recadrer les vrais problèmes de l'islam en France.

LA VERITE EST AMERE MAIS SES FRUITS SONT DOUX
a
1 juin 2004 23:44
voila une vraie nana qu'elle est bien.

L'enfant à l'ambition d'être un homme, mais combien d'hommes ont cette même ambition..
 
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