Je vous propose de lire ce billet publie dans Telquel cette semaine.
Qu'en pensez vous??? Moi je suis tres impressionnee par les proposotions de cet intelectuel anonyme. Et je suis tres d'accord avec ces propos. J'y rajoute que le defaut de notre diplomatie Marocaine c'est de manquer du courage politique et diplomatique de mener nos combats. A l'image de toute notre societe, la diplomatie marocaine prefere compter sur la strategie de mandicite plutot que des negociations serieuses et dignes. Etre conscient de nos limites economiques et militaires face a nos deux voisins ne devrait pas nous priver de mettre en avant nos points forts.
"Billet : Nos voisins (par Driss ksikes)
Que faire si l’on veut relancer pour de bon les relations du Maroc avec l’Algérie et l’Espagne ? L’effort consenti, pour sortir de l’état d’enclavement qui nous asphyxiait, est indéniable. Mais au-delà des embrassades diplomatiques, que nous faut-il faire pour susciter, non la compassion ou l’amitié, mais l’intérêt des uns et des autres ? Propositions d’un citoyen, fort habile intellectuellement, que je viens de rencontrer. Concernant notre voisin du nord, il se dit que nos priorités divergent. Ils veulent plus de pêche, moins d’immigrés, moins de drogue et pas un mot sur les présides de Sebta et Mellilia. Et nous, à l’inverse, sur tous les chapitres. À ce rythme, on s’achemine vers un cul de sac. Alors, pourquoi ne pas chercher à faire converger nos intérêts ? Comment ? En leur suggérant la co-souveraineté économique du Nord. Objectif ? Gagner leur confiance pour de bon, en faire un pôle d’emploi pour les Marocains et séduire l’Europe. Ne court-on pas le risque de retomber dans la crise des protégés qui nous a affaiblis à la fin du 19ème siècle ? Non, si l’on garde toutes les clés de la décision politique et fiscale. Et que faire avec l’Algérie ? À l’Est, ils croient qu’au-delà du geste de bon voisinage et du rêve encore lointain d’union, ils ne gagnent pas au change. Alors que le Maroc pourrait bien en tirer 1 million de touristes de plus (ça rapproche des 10 millions et ça chiffre). Comment éviter le marché de dupes ? S’intéresser à leur gazoduc plus sérieusement et créer une jonction sonnante et trébuchante qui ne leur laisse plus le loisir de nous snober. Dans les deux solutions, ce technocrate averti demande à son pays de révolutionner sa relation à l’autre, de cesser ses atermoiements makhzéniens improductifs, de transformer ses diplomates en fonceurs et de sortir du mythe de l’auto-suffisance. Sommes-nous prêts à sauter le pas ? J'en doute fort. "
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