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La conversion qui peut couter la vie !!!!
m
22 mars 2006 09:33
Source un journal francais:


Un Afghan converti au christianisme a été arrêté et risque la peine de mort s'il refuse de redevenir musulman, conformément à la loi islamique de la charia, ont indiqué dimanche les autorités judiciaires afghanes.

Abdul Rahman a été emprisonné il y a deux semaines après que ses proches aient révélé sa conversion à la police.
Cette homme s'est converti au christianisme, et il est jugé pour cela depuis la semaine dernière dans un tribunal ordinaire, a déclaré le juge, sans s'avancer sur une date concernant la fin du procès.

L'islam c'est l'intolérance, la haine et le mépris de la vie et de l'individu qui n'a d'autre choix qu'Allah et ses lois ou bien mourir. Combien de convertis à l'islam condamnés à mort en Occident???
M
22 mars 2006 09:48
Citation
Krim a écrit:
Source un journal francais:


Un Afghan converti au christianisme a été arrêté et risque la peine de mort s'il refuse de redevenir musulman, conformément à la loi islamique de la charia, ont indiqué dimanche les autorités judiciaires afghanes.

Abdul Rahman a été emprisonné il y a deux semaines après que ses proches aient révélé sa conversion à la police.
Cette homme s'est converti au christianisme, et il est jugé pour cela depuis la semaine dernière dans un tribunal ordinaire, a déclaré le juge, sans s'avancer sur une date concernant la fin du procès.

L'islam c'est l'intolérance, la haine et le mépris de la vie et de l'individu qui n'a d'autre choix qu'Allah et ses lois ou bien mourir. Combien de convertis à l'islam condamnés à mort en Occident???


Attendons les déclarations des champions du grand écart, qui nous dirons encore que l'Islam n'est que tolérance, amour, paix et respect du libre-arbitre... Les Afghans applique là la charria (loi humaine!!) avec rigeur. On ne peut rien leur reprocher. La tarte à la crème du "Nulle contrainte en religion" s'applique bien sûr uniquement à ceux qui sont musulmans et non les autres.
w
22 mars 2006 10:21
Source un journal francais:


sans commentaire
z
22 mars 2006 10:26
Salam,

Le quel?
Source un journal francais:

une source c'est un titre, une date, un nom.

Ne confondez pas Islam et musulmans.
Le premier est tolérant oui, les deuxièmes peuvent royalement se tromper.

Tapez sur le premier au nom des bêtises de l'autre est démagogue, un amalgame, un raccourci comme aiment à les utiliser les partis extrêmistes oui.
M
22 mars 2006 10:43
Citation
zouitina a écrit:
Salam,

Le quel?
Source un journal francais:

une source c'est un titre, une date, un nom.

Ne confondez pas Islam et musulmans.
Le premier est tolérant oui, les deuxièmes peuvent royalement se tromper.

Tapez sur le premier au nom des bêtises de l'autre est démagogue, un amalgame, un raccourci comme aiment à les utiliser les partis extrêmistes oui.

Je ne sais pas de quel Islam tu parles au juste et de quels musulmans. Celui-ci en tous cas est largement reconnu comme faisant école:

"Le sang d'un musulman, qui accepte qu'il n'y a d'autre Dieu qu'Allah et que je suis Son prophète, ne peut être versé que dans trois conditions: en cas de meurtre, pour une personne mariée qui s'adonne au sexe de manière illégale, et pour celui qui s'éloigne de l'islam et quitte les musulmans."

(Sahîh Bukhari, vol. 9, livre 83, numéro 17, rapporté par Abdullah)

"Celui qui change de religion, tuez-le."

(Sahîh de al-Bukhari, vol. 9, livre 84, numéro 57, rapporté par Ibn Abbas)
z
22 mars 2006 10:54
salam,


Humm on a un nouveau Oulama sur le sitetongue sticking out smiley
Youpigrinning smiley!

les hâdiths ne s'utilisent pas comme ça, ils ont un contexte, une chaîne de transmission et font partis d'une analyse.
m
22 mars 2006 10:59
Citation
zouitina a écrit:
salam,


Humm on a un nouveau Oulama sur le sitetongue sticking out smiley
Youpigrinning smiley!

les hâdiths ne s'utilisent pas comme ça, ils ont un contexte, une chaîne de transmission et font partis d'une analyse.

Mme Cauchemar est théolgienne à ses heures perdues...
Elle a surtout une haine vicérale de l'Islam....
M
22 mars 2006 11:03
Citation
zouitina a écrit:
salam,


Humm on a un nouveau Oulama sur le sitetongue sticking out smiley
Youpigrinning smiley!

les hâdiths ne s'utilisent pas comme ça, ils ont un contexte, une chaîne de transmission et font partis d'une analyse.

La question n'est pas qu'est-ce qu'un hadith, mais plutôt quelles raisons poussent les afghans à juger cet homme converti à une autre religion que l'Islam. J'en ai donné la réponse qui peut également se résumer à la profonde intolérance de l'Islam à tout autre culte. Je parle bien d'Islam, et non de musulmans; le Coran se veut porteur d'un message exclusif et universel qui ne peut supporter la moindre existence d'un autre discours. Pour ce, je dis bravo aux afghans qui au moins ont le courage d'appeler une chèvre une chèvre...
z
22 mars 2006 11:05
Salam,

source la maison de l'islam.

A) Le verset du Coran qui aborde ce thème

Le verset qui fait allusion aux dhimmis dit d'eux qu'"... ils donnent la jizya par leur main ("'an yadin"winking smiley en faisant acte de soumission ("wa hum sâghirûn"winking smiley" (Coran 9/29). Que représente la jizya, nous le verrons plus bas. La question qui se pose ici concerne la traduction des deux groupes de mots que j'ai retranscrits entre parenthèses.

Que signifie "'an yadin" ? Al-Qâdhî Ibn al-Arabî cite pas moins de quinze explications, lesquelles, dit-il, peuvent toutes être ramenés à deux catégories principales : soit on prend ces mots au sens propre, soit au sens figuré (Ahkâm ul-qur'ân). Saïd Ramadan a donné préférence au sens : "en ayant les moyens de le faire" (Le droit islamique, son envergure et son équité, Saïd Ramadan, Al-Qalam, Paris, 1997, p. 158).

Quant au deuxième groupe de mots, que signifie-t-il ? Saïd Ramadan écrit : "Une autre difficulté linguistique a également donné lieu à une polémique étendue. Le mot arabe "sâghirûn", par lequel cette injonction s'achève, est une dérivation du verbe "saghara", qui signifie "se soumettre" ou "être soumis à". La force de ce mot a cependant introduit une notion d'humiliation dans de nombreuses interprétations" (op. cit., p. 160). Certains juristes du passé ont en effet compris de ce mot qu'il fallait que le dhimmi paie sa jizya en étant humilié. Pour sa part, le savant Ibn Qayyim a pris position par rapport à cette interprétation. Après avoir avoir cité quelques-unes d'entre elles, il a écrit ainsi : "Tout ceci n'a aucun fondement et ne découle pas du contenu de ce verset. Il n'est non plus rapporté ni du Prophète ni de ses Compagnons qu'ils aient agi ainsi. La vérité à propos de ce verset est que le mot "saghâr" signifie "l'acceptation, par les non-musulmans, du cadre du droit musulman et leur acquittement de la jizya" (Ahkâm ahl idh-dhimma, tome 1 pp. 23-24).

Ces explications concernant ces deux groupes de mots ont été aussi citées dans Al-ahkâm as-sultâniyya, Al-Mâwardî, p. 182.

D'autre part, il faut ajouter à cela que, d'après Al-Qardhâwî, si des communautés non-musulmanes vivant en pays musulman veulent ne pas être désignées par le terme "dhimmis", il est possible de les appeler par exemple "citoyens" ou autre, l'important étant que les principes de l'islam soient respectés. En effet, écrit Al-Qardhâwî, le calife Omar est lui parti jusqu'à accepter, à la demande des Banû Taghlib, le terme "sadaqa" au lieu de "jizya" (Al-aqalliyyat ad-dîniyya wal-hall al-islâmî, p. 30).


Cool Qui peut être citoyen non-musulman d'une terre musulmane ?

Cela est clair pour les Juifs et les Chrétiens, dont le Coran fait explicitement mention. De même, le Prophète avait accepté que soient dhimmis des Zoroastriens ("majûs"winking smiley qui vivaient à Hajar, sur la côte orientale de l'Arabie (rapporté par Al-Bukhârî, n° 2987, etc.). Le cas des idolâtres n'est pas mentionné explicitement dans les sources et fait l'objet de divergences d'opinions parmi les savants ; Aboû Hanîfa et Mâlik sont d'avis que les idolâtres peuvent vivre en Etat musulman (sauf en Arabie d'après Aboû Hanîfa). Et c'est leur opinion qui est juste ici. En effet, même si les Zoroastriens se réfèrent au message et au livre apportés par un réformateur ayant peut-être été un prophète de Dieu (lire mon article : Zoroastre et son message), ils ne sont pas des Gens du Livre, car ils ont, au fil du temps, opéré de tels changements par rapport à ce message qu'il est impossible de dire d'eux qu'ils sont demeurés monothéistes ; en effet, ils croient désormais en deux divinités, l'une du bien, Yazdân, l'autre du mal, Ahriman ; et ils rendent un culte au feu. Certes, le Prophète n'a jamais établi de contrat de dhimma avec des idolâtres, mais, écrit Ibn Qayyim, cela ne signifie pas qu'il soit impossible de le faire : si le Prophète n'a pas établi un contrat de dhimma avec des idolâtres, c'est parce que l'institution de ce contrat de dhimma a été révélée l'année de Tabûk, en l'an 9 de l'hégire, à un moment où les Arabes idolâtres s'étaient déjà convertis à l'islam [pour certains] (Az-Zâd, tome 5 p. 91, tome 3 p. 154), pour d'autres avaient déjà conclu d'autres types de traités avec le Prophète. Ibn Qayyim écrit : "On sait que ces Arabes se référaient à la religion de Abraham, lequel avait laissé des écritures ("suhuf"winking smiley et une voie ("sharî'a"winking smiley. Les changements que ces adorateurs d'idoles [les Arabes] avaient effectués dans la religion et la voie de Abraham ne sont pas plus grands que ceux que les Zoroastriens ont effectués dans la religion de leur prophète et dans leurs écritures si [l'existence d'un tel prophète et d'écritures parmi eux] est établie" (Az-zâd, tome 5 p. 92). En effet, écrit Ibn Qayyim, "les idolâtres [Arabes] reconnaissaient l'unicité divine en ce qui concerne la gestion des événements ("tawhîd ar-rubûbiyya"winking smiley et le concept que Dieu est le seul créateur ; ils disaient que s'ils adoraient des entités distinctes de Lui, c'était pour qu'elles les rapprochent de Lui." "Ils ne sont pas allés jusqu'à dire qu'il y aurait deux créateurs du monde, l'un du bien l'autre du mal, comme le disaient les Zoroastriens" (Az-zâd, tome 5 p. 91). Or, comme chacun le sait, les Arabes de la période pré-islamique n'ont pas été considérés par le Coran comme des Gens du Livre mais comme des polythéistes (mushrikûn). Comment donc les Zoroastriens, qui ont opéré dans la religion originelle des changements plus grands que ceux qu'y ont opérés les Arabes, seraient-ils des Gens du Livre et non des polythéistes ? Ibn Qayyim écrit également : "Quelle différence y a-t-il entre ceux qui rendent un culte à des idoles et ceux qui rendent un culte au feu ?" (Ibid., tome 5 p. 91 ; voir aussi tome 3 p. 153). Quant au Hadîth "Qu'il en soit avec eux comme avec les Gens du Livre", s'il est authentique (voir Nasb ur-râya), il semble indiquer que les Zoroastriens ne sont pas des Gens du Livre, puisqu'il est demandé d'agir avec eux… comme on agit avec les Gens du Livre ; lesquels Gens du Livre sont donc autres qu'eux (Majmû' ul-fatâwâ, tome 32 p. 189). Enfin, Ibn Abbâs, parlant de l'offensive des Byzantins contre les Perses au VIIème siècle (la religion officielle de la Perse était alors le zoroastrisme), événements dont le Coran fait mention (30/2-6), rapporte que les polythéistes Mecquois souhaitaient la victoire des Perses, "qui étaient polythéistes comme eux", alors que les musulmans souhaitaient celle des Byzantins, "qui étaient des Gens du Livre" (rapporté par At-Tirmidhî, n° 3193, voir Majmû' ul-fatâwâ, tome 32 p. 188).
C'est bien cet avis qui fait que, en Inde musulmane, les hindous ont pu, durant des siècles, vivre dans un Etat musulman.
Le cas des agnostiques et des athées devrait faire l'objet d'un raisonnement (ijtihad) de la part des juristes musulmans contemporains.


C) Droits et devoirs des citoyens non-musulmans d'une terre musulmane

C.1) La protection de la vie, des biens et de la religion

Pour ce qui est de la liberté de culte, il suffit de citer à ce sujet le célèbre verset du Coran : "Pas de contrainte en religion" (Coran 2/256).

Et voici quelques textes concernant la protection de la vie et des biens des non-musulmans : le Prophète a dit : "Celui qui tue un mu'âhid [= un non-musulman citoyen de l'Etat musulman, ou citoyen d'un Etat non-musulman étant en paix avec les musulmans], il ne sentira même pas le parfum du paradis" (rapporté par Al-Bukhârî, n° 2995 ; rapporté avec une variante par At-Tirmidhî, n° 1403, ou par An-Nassaï, n° 4748). Ceci veut dire que ce musulman a commis quelque chose de strictement interdit, qui peut le conduire bien sûr aux règles prévues dans ce monde, et au châtiment dans l'Au-delà (sauf intervention divine) avant son admission au paradis s'il est mort avec la foi. "Ecoutez bien : celui qui est abuse sur un mu'âhid, usurpe ce qui lui revient, le force à faire ce qui est au-dessus de ses forces, ou prend quelque chose lui appartenant sans son accord, je serai l'adversaire de celui-là le jour du jugement" (rapporté par Abû Dâoûd, n° 3052).
Mortellement blessé par un dhimmi (un citoyen non-musulman), le calife Omar exprime, sur son lit de mort, ses dernières recommandations à l'attention de celui qui sera choisi comme calife après lui. Parmi celles-ci : "Et je lui recommande les dhimmis, ces gens avec qui un contrat a été fait au nom de Dieu, par le Prophète : je lui recommande de respecter le contrat conclu avec eux, que leur défense militaire soit assurée et qu'il ne leur soit pas demandé de faire ce qui est au-dessus de leurs forces" (rapporté par Al-Bukhârî, n° 3497).
D'après Abû Hanîfa, la peine de mort est applicable à un citoyen musulman reconnu coupable de meurtre sur la personne d'un citoyen non-musulman, si bien sûr la famille de celui-ci en fait la demande. Du Hadîth disant : "Un musulman ne doit pas être mis à mort pour un non-musulman, ni un homme protégé lorsqu'il est protégé" (rapporté par Abû Dâoûd, n° 4530), Abû Hanîfa dit que le "non-musulman" ici désigné est celui qui est en guerre contre les musulmans, non celui qui est en paix.

Les citoyens non musulmans d'un pays musulmans ont le droit d'y vivre leur culte dans le cadre de l'ordre public, et ont le droit également de bâtir des édifices religieux en cas de besoin. Al-Qardhâwî, après avoir cité l'avis autorisant ceci, cite le nom d'églises qui ont été bâties en terre musulmane dès les premiers temps de l'Islam, en Egypte notamment (Ghayr ul-muslimîn fil-mujtama' al-islâmî, pp. 20-21). (Quant au Hadîth "Lâ tubnâ kanîssa fil-islâm, wa lâ yubnâ mâ kharaba minhâ", Ibn Hajar en dit qu'il a été rapporté par Ibn 'Adî avec une chaîne de transmission faible. Du Hadîth "Lâ ikhsâ'a fil-islâm wa lâ binâ'a kanîssa", Ibn Hajar dit qu'il a été rapporté par Al-Bayhaqî avec une chaîne de transmission faible, et par Abû 'Ubayd par une chaîne également faible (mursal) : cf. Ad-dirâya fî takhrîj ahâdîth al-hidâya, Ibn Hajar, kitâb as-siyar, bâb al-jizya.)

Les autorités ne peuvent demander aux citoyens non-musulmans de faire ce que leur religion leur enseigne être interdit pour eux : en terre musulmane, "si le juif veut s'abstenir de travailler le samedi, on ne peut le forcer à le faire ce jour-là" (Al-aqalliyyât ad-dîniyya wal-hall al-islâmî, Al-Qardhâwî, p. 34). Al-Qardhâwî cite des ulémas de siècles précédents, qui ont écrit que le tribunal d'un pays musulman ne peut pas convoquer un citoyen juif le samedi (Ibid.). Al-Qardhâwî écrit également : "Si le chrétien veut aller à l'église le dimanche, on ne peut l'en empêcher" (Ibid.). Ceci veut apparemment dire que, dans un pays musulman, des aménagements doivent être trouvés pour les citoyens non-musulmans, par rapport à des retards aux cours de l'école publique ou par rapport à des absentéismes lors de fêtes religieuses.


C.2) Que signifie la jizya ?

Le citoyen non-musulman doit, en terre musulmane, s’acquitter d’un impôt personnel, la jizya. Certains ont beaucoup parlé de cet impôt, qui est selon eux le pendant musulman de l'antique capitation romaine. Il n'en est rien, pourtant. Il s'agit d'une compensation financière pour la non-participation du citoyen non-musulman à la défense du pays (étant donné que cette défense relève d'un caractère religieux dominant) (Al-Hidâya, Al-Marghînânî, tome 2). Mais si ce citoyen s’engageait à participer à la défense du pays, il était relevé de cet impôt. Quant à celui qui optait pour la conversion à l’islam, il était sujet, s’il possédait des richesses, à la zakâte, également personnelle, et que l’on peut traduire par "impôt social purificateur" (c'est ce à quoi tous les musulmans sont sujets).
Le montant de la jizya est variable et doit être établi d'après le lieu et l'époque. Omar avait distingué trois types de montants, d'après le degré de richesse des gens.


C.3) Une apparence vestimentaire particulière ?

Enfin, je ne peux pas ne pas aborder ici un élément qui est source de nombreux malentendus. Il s'agit de l'apparence vestimentaire des citoyens non-musulmans. Se basant sur le contrat passé par le calife Omar à ce sujet (le Coran et les Hadîths ne disent rien de tel), des juristes musulmans du passé ont écrit en détails certains vêtements que les dhimmis devaient, ou au contraire ne devaient pas porter. Certains écrivains non-musulmans ont alors trouvé là matière à critique, d'aucuns y ayant même vu le pendant de l'étoile jaune que les juifs devaient porter en France lors de l'occupation nazie (!).
Il n'en est rien, pourtant. En fait l'islam attache une certaine importance au port de symboles religieux : c'est pourquoi les musulmans eux-mêmes ne doivent pas porter tout ce qui traduirait l'appartenance de celui ou de celle qui le porte à une religion autre que l'islam (kippa, crucifix, etc.). De plus, les citoyens musulmans d'une terre musulmane doivent eux aussi garder leur identité propre par leur apparence générale et s'abstenir de porter les vêtements portés par les non-musulmans.
Il ne s'agit donc nullement du port d'un insigne diffamant ou humiliant, mais du fait que chacun doit garder son identité apparence générale : cela évite de se tromper sur l'identité de tel et tel citoyen avec les conséquences que cela pourrait avoir puisque les non-musulmans ont des droits civils (comme celui de consommer l'alcool) que les musulmans n'ont pas. De même, cela évite à un citoyen non-musulman décédant subitement là où personne ne le connaît d'être considéré comme musulman et d'être alors enterré parmi les musulmans après avoir reçu les rites funéraires musulmans, ce que sa famille elle-même refuserait. Muhammad Hamidullah écrit très justement : "Cette règle n'était pas contre les dhimmis mais en leur faveur. Elle n'avait pas été mise en place pour les humilier mais au contraire pour leur intérêt. Le complexe d'infériorité qui naît chez l'homme gouverné le pousse en général à imiter aveuglément l'apparence vestimentaire de ceux qui le gouvernent. Quand (Omar) a demandé aux dhimmis de leur époque de s'habiller de leurs propres vêtements et de ne pas imiter les musulmans dans leur apparence vestimentaire propre, il les a en fait aidé à protéger leur identité culturelle propre en terre musulmane. Si les musulmans avaient agi avec les dhimmis en les amenant à s'assimiler à leur culture à eux, comme les Européens l'ont fait dans les pays qu'ils avaient colonisés, il n'y aurait plus aujourd'hui de trace d'une religion et d'une culture non-musulmane en terre musulmane" (Introduction à Ahkâm ahl idh-dhimma).

Il faut enfin ajouter à cela deux choses :
# Les détails vestimentaires décrits par des juristes du passé expriment les modalités d'application du principe que nous venons de voir par rapport à un contexte précis. Ce ne sont pas ces détails mais le principe qu'il faut prendre en compte.
# Certains juristes musulmans contemporains (par exemple Al-Qardhawî) sont d'ailleurs d'avis que l'objectif de ce principe étant de ne pas confondre musulmans et non-musulmans, cet objectif peut aujourd'hui être atteint par d'autres moyens tels que carte d'identité etc., et la différenciation au niveau vestimentaire n'a plus sa raison d'être (cf. Sharî'at ul-islâm sâliha lit-tatbîq fî kulli zamân wa makân, p. 96-97).


C.4) L'application de quelles lois ?

Dans un pays musulman, certains voient dans le fait que ce soient des lois établies à la lumière des sources de l'islam qui sont appliquées une violation des droits des minorités non-musulmanes qui y vivent. Ils disent : "Etant donné que les minorités n'adhérent pas à la religion musulmane, on ne voit pas pourquoi elles devraient accepter l'application des lois de cette religion."
Il faut dire à ce sujet deux choses. La première est que, dans tout pays, c'est la volonté de la majorité qui est appliquée : c'est bien pourquoi les musulmans vivant dans les pays occidentaux laïques respectent le cadre laïque de leur pays.
La deuxième chose que nous aimerions dire ici est que le terme "lois musulmanes" ne signifie pas " lois religieuses de l'islam", avec le terme "religieux" pris dans son sens occidental. En fait nous nous trouvons ici face à un problème de communication : le mot "religieux" en français signifie quelque chose de différent de ce que le même mot signifie en arabe (pour en savoir plus, cliquez sur ce lien : "Le concept du "dîn" en islam"winking smiley. Or, les lois de l'islam qui concernent ce qui est "religieux" (au sens français du terme) sont justement celles qui ne sont pas appliquées aux minorités non-musulmanes vivant en terre musulmane : ainsi, elles n'ont pas à venir faire la prière (salât), ni ne sont tenues de s'acquitter de la zakât (impôt social purificateur), ni ne sont tenues de s'abstenir de la consommation de porc et d'alcool (à condition de respecter l'ordre public en la matière et donc de ne pas en faire de consommation ostentatoire). De même, pour ce qui est des lois familiales (lois du mariage et du divorce), ces minorités ont le choix entre l'adoption des lois de l'islam en la matière et la conservation de leurs propres lois : des juristes musulmans des premiers siècles de l'islam étaient d'avis que les individus non-musulmans ont le droit, en terre musulmane, d'épouser une femme avec qui le mariage est autorisé d'après leur loi propre, même si un tel mariage est interdit en islam (comme le mariage d'un homme avec la fille de sa soeur, permis dans le judaïsme, interdit dans l'islam).
En fait, dans les lois de l'islam, il n'y a que les dimensions civiles et pénales auxquelles tous les citoyens – musulmans et non-musulmans – d'une terre musulmane soient assujettis de la même manière. Pour les dimensions religieuse et matrimoniale, les citoyens non-musulmans d'un pays musulman vivent leurs propres lois et ont donc leurs propres textes et leurs propres tribunaux. Pour plus de détails, se référer à l'ouvrage de Al-Qardhâwî : Ghayr al-muslimîn fil-mujtama' al-islâmî, pp. 43-45.
Tout ce qui précède, des chrétiens citoyens de pays majoritairement musulman l'ont eux-mêmes expliqué. Le chrétien Amîn Nakhla expliquait ainsi : "L'islam possède deux dimensions : l'une est religieuse, l'autre civilisationnelle" (cité dans Al-aqalliyyât ad-dîniyya wal-hall al-islâmî, p. 63). Les choses étant ainsi, "la formule du leader wafdiste chrétien Makram Ebeid ("Ma patrie est l'islam, ma religion le christianisme"winking smiley" ainsi que celle du père Khodr, "qui aime à dire qu'il n'est "peut-être pas musulman mais néanmoins "islamique"", sont tout à fait compréhensibles (formules citées par François Burgat dans L'islamisme en face, respectivement p. 135 et pp. 135-136, note de bas de page). C'est ce qui faisait dire à Faris al-Ghouri, un chrétien de Syrie qui avait été représentant de son pays auprès des Nations-Unies et qui en avait été le premier ministre : "Je suis chrétien mais je le dis clairement : (...) il n'y a rien qui empêche l'application des principes de l'islam dans notre société" (cité dans Al-aqalliyyât ad-dîniyya wal-hall al-islâmî, p. 64).

C.5) Les citoyens non-musulmans d'une terre musulmane peuvent-ils y accéder à des postes administratifs ?

Al-Qardhâwî écrit à ce sujet : "Les citoyens non-musulmans ont le droit d'accéder aux postes de fonctionnaires de l'Etat, tout comme les musulmans. L'exception concerne les postes où domine une teinte religieuse, comme être imam, collecteur d'aumônes, major des armées ou chef d'Etat" (Ghayr al-muslimîn fil-mujtama' al-islâmî, p. 23). Le fait que la fonction du Chef d'Etat soit réservé à un musulman pourrait faire tiquer. Ce serait oublier que de nombreuses Constitutions d'Etats modernes réservent elles aussi cette fonction à une confession donnée : ainsi en est-il de la Suède, pour ne citer qu'elle.


D) Une réponse originale à la question des minorités

En terre musulmane, la citoyenneté s'exprime donc à deux niveaux : celui de l'Etat qui fait de chacun un citoyen à part entière, qu'il soit musulman ou qu'il ne le soit pas, et celui de la communauté à laquelle le citoyen appartient, pour laquelle il existe une autonomie de culte, de langue et de législation pour les dimensions citées plus haut. Ainsi, un chrétien vivant en terre musulmane est de la même citoyenneté que les musulmans qui vivent dans cet Etat, et est de la nationalité qu'il partage avec ses coreligionaires. Ces deux niveaux expriment respectivement l'adhésion sociale aux règles fondamentales de la société où l'on vit, et la possibilité d'adhérer aux règles de ce en quoi on croit. Cette particularité prévue par l'islam permet en terre musulmane non seulement un pluralisme religieux mais également un certain pluralisme juridique et culturel. Or, c'est justement un des points que ne parvient pas à offrir le concept d'Etat-nation contemporain. Tariq Ramadan cite Fabienne Rousso-Lenoir : "Appréhendé dans la seule optique de l'Etat-nation par le droit des droits de l'homme, l'homme minoritaire acquiert les mêmes droits que les autres, mais y perd cette partie de lui-même qui en est différente et qui ne peut s'exprimer que dans et par le groupe auquel il appartient" (Islam, le face à face des civilisations, Tawhid, Lyon, 1995, p. 175).

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).
M
22 mars 2006 11:10
Le sujet n'est pas les chrétiens et les juifs en terre d'islam, mais l'APOSTASIE... Tu mélanges un peu tout là...
z
22 mars 2006 11:14
Citation
Madame Rêve a écrit:
Citation
zouitina a écrit:
salam,



La question n'est pas qu'est-ce qu'un hadith,

Mais SI toute la question est là!!!
On ne s'amuse pas avec des Hâdiths!!!

Maintenant concernant cette information, déjà on ne sait pas si elle est vraie.
Alors c'est peut être du débat dans le vide.


J'ai le courage de regarder la bêtise humaine, mais moi elle m'offusque.
Vous, on direz qu'elle vous satisfait, quelle vous arrange.
Au lieu de vous bouger pour changer les choses (vous êtes autant citoyenne que moi donc tout aussi responsable de ce qui se passe sur cette planète), votre raisonnement (si il y en a un) est dire dire:

Voyez! je vous l'avais bien dit! Comme ils sont sauvages et méchants!

Bougez vous pour faire changer les choses, avec des musulmans, avec qui le voudra bien.

ceci dit le contexte en Afganistan en satisfait plus d'un, on laisse dans l'ignorance qui on veut...
C'est tellement plus facile de laisser les gens s'ignorer, ne pas se connaître et montrer du doigt comme ils sont sauvages...

ça aide pour poser les bombes plus facilement au niveau de l'opinion publique.

Mais encore faut il avoir le courage de nommer une chêvre une chêvre...
m
22 mars 2006 11:17
C'est dommage Madame Chèvre que votre oncle SAM est allé les déranger chez eux et semer la haine et les exactions qui s'étendent en Irak et suivant vos propos vont se généraliser dans le monde.

Attention les Musulmans ne sont pas les JUifs que l'on traine dans le camps de concetration par le bout du nez. Ce genre de discours que vous tentez d'engager est mal interprété et prend un autre contexte dans un autre pays qui refuse l'hégémonie et veut le montrer en se repliant sur lui et en évoquant la Charia et non le Coran.

Le refus de votre monde occidental et de votre démon...cratie mène ces gens-là à vivre dans la confusion la plus totale. Ils sont apolitiques et vous avez réussi à öles utiliser pour des fins politiques. L'invasion barbare des soviets et les milliers de morts, le finacement US pour contrer cette invasion, les Talibans viennent parachever tout le reste.

Madame Cauchemar, réveillez-vous ce peuple n'est pas encore sorti de son cauchemar. Il n'est pas derrière son ordi avec une tasse de café chaud et une bibliothèque où trônent des livres de théologies et d'autres. C'est un peuple qui vit dans l'osolement américain et la terreur totale. Vous le prenez comme référence pour un MILLIARD de musulmans dans le monde, quelle ignorance ???

mag3
z
22 mars 2006 11:25
Merci Mag3 d'avoir appelé un chat un chat.

On ne pose pas des bombes sur quelqu'un qu'on connait.
M
22 mars 2006 11:25
Citation
mag3 a écrit:
C'est dommage Madame Chèvre que votre oncle SAM est allé les déranger chez eux et semer la haine et les exactions qui s'étendent en Irak et suivant vos propos vont se généraliser dans le monde.

Attention les Musulmans ne sont pas les JUifs que l'on traine dans le camps de concetration par le bout du nez. Ce genre de discours que vous tentez d'engager est mal interprété et prend un autre contexte dans un autre pays qui refuse l'hégémonie et veut le montrer en se repliant sur lui et en évoquant la Charia et non le Coran.

Le refus de votre monde occidental et de votre démon...cratie mène ces gens-là à vivre dans la confusion la plus totale. Ils sont apolitiques et vous avez réussi à öles utiliser pour des fins politiques. L'invasion barbare des soviets et les milliers de morts, le finacement US pour contrer cette invasion, les Talibans viennent parachever tout le reste.

Madame Cauchemar, réveillez-vous ce peuple n'est pas encore sorti de son cauchemar. Il n'est pas derrière son ordi avec une tasse de café chaud et une bibliothèque où trônent des livres de théologies et d'autres. C'est un peuple qui vit dans l'osolement américain et la terreur totale. Vous le prenez comme référence pour un MILLIARD de musulmans dans le monde, quelle ignorance ???

mag3

D'abord, je n'ai jamais prétendu expliquer le cas de l'Afghanistan. J'ai simplement signalé deux hadiths considérés comme authentiques par une large majorité de musulmans et qui traitent du cas de l'apostasie.

Que ce cas se pose aujourd'hui réellement à travers cet homme afghan ou non, n'est en soi pas très important. L'apostasie et la peine de mort comme châtiment, sont des réalités de l'Islam et de sa profonde intolérance vis à vis des autres cultes.

Alors que faire avec ces hadiths? Poubelle?

PS: Bien sûr, je ne suis q'une islamophobe raciste sioniste et décadente.
z
22 mars 2006 11:37
Il est justement là le problème, Madame.
Si vous vous contentez de casser pour casser, sans chercher à rien mettre dans un contexte politique, ça n'amènera nul part si ce n'est à l'amalgame, aux idées sipmlistes et au non raisonnement.

Sur ce salam.
M
22 mars 2006 11:46
Citation
zouitina a écrit:
Il est justement là le problème, Madame.
Si vous vous contentez de casser pour casser, sans chercher à rien mettre dans un contexte politique, ça n'amènera nul part si ce n'est à l'amalgame, aux idées sipmlistes et au non raisonnement.

Sur ce salam.

Modestement, je dirais que je n'ai guère les moyens de décréter aujourd'hui tel ou tel hadith comme valable ou non. Je ne peux que constater le décalage entre des musulmans (souvent sincères) qui ignorent les textes et des textes intolérants et peu enclins à la négociation.

L'image d'un Islam ne prêchant que l'amour et la spiritualité est fausse, ou à la limite est réelle dans la manière de pratiquer le culte prônée par le soufisme (considéré par beaucoup comme une hérésie). Le reste, c'est que du blabla... Les textes sont là, noir sur blanc...
z
22 mars 2006 11:50
salam,

Si suis je bête j'ai oublié l'essentiel, mais quelle distraite je suis c'est incroyableeye rolling smiley

Bonne lecture chère madame, on en apprend tous les jourssmiling smiley


L'apostasie en Islam.

Il n'existe pas de définition et d'attitudes punitives homogènes à travers le monde islamique : on trouve ainsi de grandes différences selon les orientations politiques et l'époque.

Chez les hanbalites les plus rigoristes, la sentence de mort est admise pour les hommes et récusée pour les femmes. L'argument de la récusation tient aux circonstances du hadith, liées aux conquêtes et sécessions.

Ibn Quayym al-Jawziyya, théologien islamique mort en 1350, récusa la peine de mort en cas d'apostasie, montrant le Prophète traitant avec des apostats devenus ambassadeurs d'un pays non musulman (Musaylima), dépositaire d'une Révélation concurrente. Rien dans la biographie de Muhamad ne contient de fait la moindre information favorisant la mise à mort des apostats. Au contraire, deux épisodes le montrent traitant avec eux ou des personnes ayant quitté sa communauté: il signe un traité avec Quraysh, encore païen, dont une clause précise que "rien ne doit empêcher ceux qui le souhaitent de retourner dans la tribu adverse" et, partant, de retourner à l'idolâtrie ante-musulmane. Cet article du traité Hudaybiya n'est pas rapporté par Bukharî.

La peine de mort est par ailleurs appliquée dans les pays arabo-musulmans suite à de nombreux délits qui n'ont rien de religieux. Comme le note Tareq Oubrou (Loi d'Allah, Loi des hommes : liberté, égalité et femmes en islam, Albin Michel 2002) "Ce qui se passe dans le monde musulman sur cette question relève d'interêts politiques et économiques sans aucune logique ni éthique."

Une tradition existe qui suffirait à justifier l'abolition de cette pratique pour peu que des gouvernements démocrates dans les pays concernés le souhaitent. On peut donc s'interroger sur le point de savoir si les gouvernements qui intègrent la charia (en fait, la prennent pour source de droit dans cette interprétation particulière) dans leurs constitution ne le font pas dans le projet de disposer des potentialités de terrorisme d'État qu'elle recèle. De fait, et devant la difficulté sociale d'opérer un tel rejet, nombre de personnes d'éducation musulmane qui décident d'embrasser une autre religion choisissent l'exil.


Exception du marranisme et exception réciproque

On considère traditionnellement qu'un musulman qui renie l'islam sous la contrainte (comme ce fut le cas par exemple après la Reconquista espagnole) n'est pas un apostat. Ainsi, `Ammâr Ibn Yâsir, un des premiers compagnons du Prophète, fut contraint malgré lui de renier l'islam. Selon la tradition, Dieu révéla alors à son sujet :

« Quiconque a renié Dieu après avoir cru... - sauf celui qui y a été contraint alors que son cœur demeure plein de la sérénité de la foi - mais ceux qui ouvrent délibérément leur cœur à la mécréance, ceux-là ont sur eux une colère de Dieu et ils ont un châtiment terrible. » (Sourate 16, verset 106)

De même, les chrétiens convertis de force peuvent retourner au christianisme. Le libre retour au christianisme des chrétiens islamisés sous la pression de la guerre en Égypte est attesté jusqu'à la Ve croisade.


Voilà, le Prophète (pbAsl), négociait avec des apostatssmiling smiley.

Tout n'est que politique Madameeye rolling smiley...
z
22 mars 2006 11:57
Salam,

L'islam, c'est d'abord une conviction mais aussi une science, celle des hâdiths, celle du Coran.
Ni vous ni moi ne sommes assez callées pour en user pour mettre l'Islam dans telle ou telle catégorie.

Les châtiments sont durs, oui mais pour bien montrer que après si t'a pas été assez sage, c'est largement pire!!!
Subtilité...à qui veut bien la comprendre.

Je conçois que l'on doit regarder et on a même le devoir de regarder comment se comporte le monde musulman aujourd'hui, comme aussi le monde de Bush, etc...

Mais il y a une grande différence entre regarder les hommes et ce qu'ils font de la religion et l'Islam.

L'Islam c'est la responsabilité des actes, c'est toi et toi seul face à Allah SWT.
M
22 mars 2006 11:58
Citation
zouitina a écrit:
salam,

Si suis je bête j'ai oublié l'essentiel, mais quelle distraite je suis c'est incroyableeye rolling smiley

Bonne lecture chère madame, on en apprend tous les jourssmiling smiley


L'apostasie en Islam.

Il n'existe pas de définition et d'attitudes punitives homogènes à travers le monde islamique : on trouve ainsi de grandes différences selon les orientations politiques et l'époque.

Chez les hanbalites les plus rigoristes, la sentence de mort est admise pour les hommes et récusée pour les femmes. L'argument de la récusation tient aux circonstances du hadith, liées aux conquêtes et sécessions.

Ibn Quayym al-Jawziyya, théologien islamique mort en 1350, récusa la peine de mort en cas d'apostasie, montrant le Prophète traitant avec des apostats devenus ambassadeurs d'un pays non musulman (Musaylima), dépositaire d'une Révélation concurrente. Rien dans la biographie de Muhamad ne contient de fait la moindre information favorisant la mise à mort des apostats. Au contraire, deux épisodes le montrent traitant avec eux ou des personnes ayant quitté sa communauté: il signe un traité avec Quraysh, encore païen, dont une clause précise que "rien ne doit empêcher ceux qui le souhaitent de retourner dans la tribu adverse" et, partant, de retourner à l'idolâtrie ante-musulmane. Cet article du traité Hudaybiya n'est pas rapporté par Bukharî.

La peine de mort est par ailleurs appliquée dans les pays arabo-musulmans suite à de nombreux délits qui n'ont rien de religieux. Comme le note Tareq Oubrou (Loi d'Allah, Loi des hommes : liberté, égalité et femmes en islam, Albin Michel 2002) "Ce qui se passe dans le monde musulman sur cette question relève d'interêts politiques et économiques sans aucune logique ni éthique."

Une tradition existe qui suffirait à justifier l'abolition de cette pratique pour peu que des gouvernements démocrates dans les pays concernés le souhaitent. On peut donc s'interroger sur le point de savoir si les gouvernements qui intègrent la charia (en fait, la prennent pour source de droit dans cette interprétation particulière) dans leurs constitution ne le font pas dans le projet de disposer des potentialités de terrorisme d'État qu'elle recèle. De fait, et devant la difficulté sociale d'opérer un tel rejet, nombre de personnes d'éducation musulmane qui décident d'embrasser une autre religion choisissent l'exil.


Exception du marranisme et exception réciproque

On considère traditionnellement qu'un musulman qui renie l'islam sous la contrainte (comme ce fut le cas par exemple après la Reconquista espagnole) n'est pas un apostat. Ainsi, `Ammâr Ibn Yâsir, un des premiers compagnons du Prophète, fut contraint malgré lui de renier l'islam. Selon la tradition, Dieu révéla alors à son sujet :

« Quiconque a renié Dieu après avoir cru... - sauf celui qui y a été contraint alors que son cœur demeure plein de la sérénité de la foi - mais ceux qui ouvrent délibérément leur cœur à la mécréance, ceux-là ont sur eux une colère de Dieu et ils ont un châtiment terrible. » (Sourate 16, verset 106)

De même, les chrétiens convertis de force peuvent retourner au christianisme. Le libre retour au christianisme des chrétiens islamisés sous la pression de la guerre en Égypte est attesté jusqu'à la Ve croisade.


Voilà, le Prophète (pbAsl), négociait avec des apostatssmiling smiley.

Tout n'est que politique Madameeye rolling smiley...


Parfait, si le cas de cet homme afghan s'avère réel, es-tu prête à te mobiliser, pétition à l'appui, pour réclamer son droit le plus strict à pratiquer le culte de son choix.

Ecrivons ensemble cette pétition, et voyons qui va la signer (sur ce forum et sur d'autres).

Dans la foulée, puisque l'Islam n'est que justice et respect du libre-arbitre, faisons une pétition pour demander la possibilité de construction d'églises, de synagogues, de temples,... en Arabie Saoudite.

Bonne idée, non?
z
22 mars 2006 12:06
Salam,

Après le point de vue "politique" que j'ai pioché dans cette superbe encyclopédie libre Wikipédia.

Voici le point de vue théologique par le Pr Jamal Al Banna
Source:[www.islamophile.org]
Excellent article, il est très long mais instrucrifsmiling smiley


La liberté de pensée : une finalité islamique

Nous pensons que la gravitation de la pensée islamique autour de concept divin a fait que le « droit vrai » (al-haqq) [5] est considéré comme l’absolu principe régissant la société islamique. La liberté découle de ce droit vrai et est en réalité une de ses manifestations. Tout cela est incontestable. Mais en même temps, il est nécessaire de faire exception d’une seule liberté. Cette exception ne cherche pas à s’opposer au droit vrai ou à le détruire, mais elle seule permet de garantir une saine compréhension du principe de droit vrai. Cette liberté est la liberté de pensée et de conscience.

L’unique limite à laquelle s’arrête cette liberté est l’Essence de Dieu - Exalté soit-Il - et Sa Nature. La raison humaine n’est en effet pas disposée à traiter cette question. Tous les philosophes et les penseurs, des quatre coins du monde, depuis Socrate jusqu’à aujourd’hui, n’ont pu parvenir à aucune réponse probante en étudiant cette question. A partir de là, l’unique danger contre lequel l’Islam a mis en garde vis-à-vis de la pensée est la réflexion sur l’Essence de Dieu. En dehors de ce point, l’Islam accorde à la liberté de pensée une latitude inconditionnelle.

Le problème auquel la pensée islamique a dû faire face est le suivant : si le droit vrai est l’absolu principe, alors comment peut-on comprendre ce droit vrai et s’en convaincre - c’est-à-dire y croire, si on se place dans une perspective religieuse ? Si la croyance en ce droit vrai n’est pas imposée et qu’il est nécessaire de s’en convaincre, de la vouloir et de l’accepter avec sérénité, alors il n’y a d’autre issue possible que d’assurer l’existence d’un climat de liberté de pensée propice, premièrement à la compréhension de ce droit vrai, de ses caractéristiques, de ses fondements, de ses conséquences, et deuxièmement à la conviction que ce droit vrai est authentique et parfait.

Nous déduisons ainsi que c’est la liberté de pensée qui permet de connaître le chemin menant à la vérité, au droit vrai. En conséquence, il n’est dès lors plus possible d’entraver cette liberté au nom de la vérité ou du droit vrai. Il s’agirait alors d’une séquestration et d’une atteinte à la nature même de cette liberté. En outre, vouloir protéger la pensée de l’égarement ou de conclusions erronnées est une idée qu’il est impossible d’argumenter. Permettre la mise en place de la moindre entrave et de la moindre limitation sous prétexte de vouloir protéger la pensée ne saurait s’arrêter à ce niveau présupposé. Car de telles limitations protectrices sont elles-mêmes limitées par la compréhension du contenu de la pensée, telle que se le conceptualise celui qui les pose. Si on accepte la moindre limitation de la liberté de pensée, il se trouvera toujours des esprits bornés et une emprise des intérêts qui mèneront le plus souvent à la mise en place des pires formes d’entraves. En témoigne l’histoire de la liberté de pensée.

C’est pour cette raison que l’Islam a banni toute forme d’entrave. Et rien ne l’a dissuadé d’agir ainsi, pas même la crainte de l’égarement ou l’athéisme. Car toute substitution à cette décision serait pire que la décision elle-même. Si les portes de la liberté de pensée sont grandes ouvertes et que certaines personnes s’égarent en conséquence de cela, alors celui qui croira croira par conviction et sur preuve. En revanche, si nous permettons la mise en place d’entraves et si nous faisons preuve d’autoritarisme, alors la croyance pourra n’être que superficielle et sans valeur, même si le nombre de croyants est important.

Les textes qui imposent la liberté de pensée et de conscience sont nombreux. Mais plus importante serait en fait la conception islamique de la société. Cette conception présuppose en effet l’existence de la liberté en tant que partie indivisible du fondement de cette société, non seulement à cause de ce que nous avons précédemment évoqué, du fait que la croyance en la doctrine islamique ne saurait s’opérer que dans un climat libre et après une conviction totale, mais également du fait que l’Islam construit la vie humaine en général sur la base de l’examen divin et de la possibilité du choix entre le bien et le mal. Cela implique et nécessite à son tour l’existence de forces maléfiques ainsi que l’existence de la liberté de l’être humain à suivre ou à résister à ces forces maléfiques. Rien n’est plus clair en ce sens que les textes coraniques. Ainsi, Satan n’a été en mesure de tenter les êtres humains que parce que c’est Dieu - Exalté soit-Il - Qui le lui a permis et lui a même donné les moyens et les outils nécessaires de le faire. Le Noble Coran rapporte l’entretien de Satan avec Dieu en ces termes : « ‹Accorde-moi un délai, dit Satan, jusqu’au jour où ils seront ressuscités.› Dieu dit : ‹Tu es de ceux à qui délai est accordé.› ‹Puisque Tu m’as déchu, dit Satan, je les attendrai sur Ton droit chemin, puis je les assaillirai par-devant, par-derrière, de leur droite et de leur gauche. Et, pour la plupart, Tu ne les trouveras pas reconnaissants.› » (sourate 7 intitulée les Limbes, Al-A`râf, versets 14 à 17) ; « Il dit encore : ‹Vois-Tu ? Celui que Tu as honoré au-dessus de moi, si Tu me donnais un répit jusqu’au Jour de la Résurrection, j’éprouverais, certes, sa descendance, excepté un petit nombre parmi eux›. Et Dieu dit : ‹Va-t-en ! Quiconque d’entre eux te suivra... votre sanction sera l’Enfer, une ample rétribution. Excite, par ta voix, ceux d’entre eux que tu pourras, rassemble contre eux ta cavalerie et ton infanterie, associe-toi à eux dans leurs biens et leurs enfants et fais-leur des promesses. Or, le Diable ne leur fait des promesses qu’en tromperie. Quant à Mes serviteurs, tu n’as aucun pouvoir sur eux›. Et ton Seigneur suffit pour les protéger ! » (sourate 17 intitulée le Voyage nocturne, Al-Isrâ’, versets 62 à 65). Des versets similaires existent dans les sourates 15 et 38 intitulées respectivement Al-Hijr et Sâd. Ainsi, présupposer l’inexistence de ces forces, de leur liberté d’action et de la liberté de choix de l’être humain contredit la conception que l’Islam se fait de la société, ainsi que l’usage qu’il fait de la récompense et du châtiment divins, du Paradis et de l’Enfer. Un tel présupposé ne fait que détruire la justification de l’existence de cette vie d’ici-bas, justification fondée sur l’égarement d’une part et sur la faiblesse humaine d’autre part. Dieu - Exalté soit-Il - a permis que cette vie soit un terrain d’action pour le Diable et ses tentations, et ce, jusqu’au Jour de la Résurrection. Si on crée des entraves et des parapets rendant improbables les effets de la tentation et de l’égarement, alors il n’y aura plus d’examen, il n’y aura plus de choix, il n’y aura plus ni récompense ni châtiment. Cela contredit fondamentalement et s’oppose même formellement à la conception islamique de la société humaine dans son ensemble, laquelle société est née et a vu le jour suite au choix opéré par Adam. Dieu - Exalté soit-Il - a ensuite fait de cette société un terrain du libre choix, pendant toute la durée accordée au Diable, jusqu’au Jour de la Résurrection. Dieu a permis au Diable d’agir comme il l’entend et Il a armé les croyants de la foi et de la croyance, pour être en mesure de résister aux tentations de ce Diable. S’Il le voulait, Dieu ne lui aurait rien permis du tout et aurait guidé à Lui toute l’humanité, etc.

Par ailleurs, cette conception est limpide dans la manière dont le Coran admet l’existence d’une majorité égarée et d’une erreur répandue. Le Très Haut dit : « Si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru. » (sourate 10 intitulée Jonas, Yûnus, verset 99). Le Coran guide le Messager avec franchise vers cette vérité : « Tu n’as aucune part dans l’ordre divin - qu’Il (Dieu) accepte leur repentir ou qu’Il les châtie, car ils sont bien des injustes. » (sourate 3 intitulée la Famille d’Amram, Âl `Imrân, verset 128) ; « Et si leur indifférence t’afflige tellement, et qu’il est dans ton pouvoir de chercher un tunnel à travers la terre, ou une échelle pour aller au ciel pour leur apporter un miracle, fais-le donc. Et si Dieu voulait, Il pourrait les mettre tous sur le chemin droit. Ne sois pas du nombre des ignorants. » (sourate 6 intitulée les Bestiaux, Al-An`âm, versets 35) ; « Même si tu désires ardemment qu’ils soient guidés... Sache que Dieu ne guide pas ceux qui s’égarent. Et ils n’auront pas de secoureurs. » (sourate 16 intitulée les Abeilles, An-Nahl, verset 37) ; « Tu ne guides pas celui que tu aimes : mais c’est Dieu qui guide qui Il veut. » (sourate 28 intitulée le Récit, Al-Qasas, verset 56).

Quant aux versets qui soutiennent la liberté de conscience, ils sont trop nombreux pour que nous les citions dans ce bref article. On peut néanmoins en tirer quelques conclusions :

- On doit gagner une personne à la foi en l’invitant et en discutant avec elle, sans contrainte, sans pression, sans faire appel à une quelconque autorité, à une quelconque position sociale, sans répondre aux demandes de miracles ni aux demandes d’ordre purement matériel.

- Les prédicateurs doivent être libres de prêcher. Toute entrave à leur activité est une forme d’obstruction et d’agression.

- Les gens doivent rester libres d’accepter ou de refuser cette invitation.

Plusieurs versets montrent que la foi relève de la guidance, et que la divergence avec cette foi relève de la destinée. Tout vient de Dieu. Dieu - Exalté soit-Il - a ordonné à Son Prophète de se détourner des idolâtres et des ignorants, car il n’y a nulle contrainte en religion : celui qui croit ne profite qu’à lui-même et celui qui mécroit ne cause du tort qu’à lui-même également. Dieu - Exalté soit-Il - est le Seul à pouvoir juger entre les hommes concernant ce sur quoi ils divergeaient. Les versets allant dans ce sens se comptent par dizaines, ce qui en fait incontestablement un fondement de la religion musulmane.

Salamsmiling smiley
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