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Cocaïne, héroïne... Maroc connection
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27 janvier 2007 14:38
Par Abdellatif El Azizi, TelQuel n°257



Depuis un an, les saisies de drogues dures se multiplient au Maroc, et les quantités saisies augmentent à un rythme affolant. C'est que le royaume s'est transformé en zone de transit, de plus en plus empruntée par les trafiquants de cocaïne et d'héroïne. Enquête.


Le scénario est devenu presque classique. Il y a moins de deux semaines, trois hommes montrant des signes visibles de nervosité attirent l'attention des policiers de l'aéroport Mohammed V. Un simple contrôle de routine va révéler la présence d'un kilo de cocaïne, réparti
dans les estomacs des trois ressortissants nigérians, qui avaient ingéré des capsules remplies de poudre. Arrêtés par la police marocaine, alors qu'ils étaient en transit pour l'Espagne, ils devraient être présentés, dans les jours qui viennent, devant le Parquet de Casablanca. Quelques semaines auparavant, c'était une Nigérienne qui se faisait arrêter avec un demi-kilo de cocaïne dissimulé dans ses parties intimes.

“Depuis janvier 2006, les services de sécurité de l'aéroport international Mohammed V de Casablanca ont saisi un poids total de 19 kg de cocaïne et arrêté 26 personnes de diverses nationalités”, affirment les rapports de police. Ces “mules”, comme on les appelle en jargon policier, sont de jeunes paumés qui font passer de la cocaïne dans des préservatifs qu'ils avalent, au risque de mourir dans d'atroces souffrances si ceux-ci éclatent. La réalité est souvent cruelle : les passeurs ne sont que du menu fretin, des trafiquants “jetables”. Leur arrestation ne permet pratiquement jamais de remonter la filière et ne sert finalement qu'à engorger les prisons marocaines. Le phénomène est tel que de véritables quartiers sont nés dans les prisons marocaines : le quartier des Nigérians à Oukacha, celui des Espagnols et des Français dans le pénitencier de Sat Village de Tanger, etc.

De leur côté, les services de sécurité
reconnaissent eux-mêmes que l'augmentation des saisies est au moins proportionnelle à l'extension du trafic. Une progression qui reste, par essence, difficile à évaluer, même pour les douanes et les polices européennes, pourtant rompues à ce genre d'exercice. Pour autant, une sorte de moyenne générale se dégage par estimation : pour une “mule” d'attrapée, dix arrivent à passer entre les mailles du filet.
Voilà pour le menu fretin. Quand au gros du trafic, il prend bien entendu d'autres dimensions et d'autres itinéraires.

Les mystères du Zénith
Retour sur une grosse affaire qui a défrayé les chroniques marocaine et espagnole ces derniers mois. Celle du Zenith. Le 30 décembre 2006, en effet, ce sont bien 1800 kilogrammes de cocaïne, soit près de deux tonnes, qui sont récupérés par la police espagnole, le long des côtes ibériques, après une course-poursuite digne des meilleurs thrillers hollywoodiens. Un yacht filant à vive allure avait été pris en chasse par les vedettes et les hélicoptères de la marine espagnole. De son nom “Zénith” et battant pavillon britannique, l'embarcation venait de quitter le port de Casablanca et acheminait sa cargaison vers l'Espagne. Vérification faite, la police marocaine avait déjà inspecté le même Zénith en question, dès août 2006, date à laquelle il avait été contraint à rester à quai, au port de Casablanca, pour quelques semaines. Officiellement à cause d'une panne mécanique…

Une fois dans les eaux espagnoles, le bateau britannique a été pris en chasse par un hélicoptère espagnol. Les garde-côtes ont filmé les suspects jetant par-dessus bord 60 paquets, contenant vraisemblablement de la poudre blanche. Ils ont ainsi réussi à récupérer les 1800 kg de cocaïne. Dans cette affaire, la police espagnole a pu arrêter 28 personnes, comme on a pu le lire dans un communiqué du ministère de l'Intérieur espagnol. Le Zenith et son équipage n'en étaient pourtant pas à leur coup d'essai. Leur histoire est même assez emblématique du genre de trafic qui peut lier, aujourd'hui, des pays comme le Maroc, l'Espagne et la Colombie.

Flash-back. Nous sommes en mai 2006. Le Zénith vogue vers le Maroc avec, à bord, une cargaison de quatre tonnes de cocaïne chargée en Colombie. Après une escale à Dakar, le bateau constate une première panne technique qui l'oblige à rallier directement l'Europe, sans transiter par le Maroc. À l'approche des eaux portugaises, le problème mécanique du Zénith empire et le yacht risque de dériver à tout moment. Pris de panique, le personnel prend la décision d'abandonner des ballots de drogue (quatre tonnes de cocaïne !), au large des côtes portugaises. Le Zénith trouve par la suite, mystérieusement, le moyen de “dépanner” ses moteurs, de se ravitailler avec une nouvelle cargaison, cette fois-ci de 1800 kg. Il choisit alors de rallier le port de Casablanca avant d'envisager une nouvelle escapade européenne. Qui a dépanné le Zenith, qui l'a ravitaillé et où exactement ? Mystère. En août 2006, le Zenith mouille tranquillement au port de Casablanca. Les autorités marocaines effectuent une inspection de routine qui ne relève rien d'anormal. Mais l'affaire est trop grosse pour passer inaperçue. Les semaines passent, les flots de cocaïne échouent sur les côtes espagnoles et portugaises, et les conjectures commencent à circuler sur leur provenance. Et si c'était le Zenith, en train de mouiller tranquillement à Casablanca ?

À Casablanca, le travail de renseignement bat son plein. À défaut de preuves, il existe quand même quelques suspicions sur la mission véritable du Zenith et sur ses contacts sur place. Quand, en décembre 2006, le yacht, dont les problèmes techniques ne sont plus qu'un lointain souvenir, vogue enfin vers l'Europe, le doute n'est plus permis. Les autorités espagnoles, déjà au parfum, le prennent en chasse. Le résultat de la course-poursuite qui se prolonge en haute mer se solde par la récupération des 1800 kg de cocaïne et l'arrestation des 28 personnes. Aujourd'hui encore, le Zenith n'a pas révélé tous ses secrets. Le fera-t-il un jour ?

Le royaume de tous les transits
Entre le cas du Zenith en 2006 et celui du Duanas en 1997 (voir encadré p. 39), les affaires de drogue se suivent et ne se ressemblent pas. La chronique judiciaire ne désemplit pas d'histoires de fils de notables, impliqués régulièrement dans un trafic de cocaïne à Marrakech, Tanger ou encore Casablanca. Et si lesdites affaires n'ont pas toujours l'impact médiatique qu'elles méritent, la raison en est toute simple : “Les mis en cause sont très souvent blanchis par divers procédés. Et même quand il y a interpellations et arrestations, les relations fonctionnent à merveille et les enquêtes se terminent invariablement dans une impasse”, résume cette source judiciaire.

Le seul procès que l'on peut retenir, c'est celui du réseau de Marrakech, dossier clôturé en février 2004. Dans ce procès, qui mettait en cause des notables de la ville, les trois principaux chefs du gang, qui écoulaient de la poudre dans les boîtes de nuit chics de la ville, n'ont jamais été jugés. Et pour cause : les trois hommes avaient trouvé le moyen de passer les frontières marocaines avant le démarrage de l'enquête ! Les sous-fifres ont, pour leur part, été condamnés à des peines de prison allant d'un à trois ans de prison et des amendes de 450 000 à 2 500 000 dirhams.

De l'avis de tous les sécuritaires approchés, le trafic de drogues dures au Maroc constitue un sujet de préoccupation certain. Une réalité confirmée par la plupart des organismes internationaux en charge de la répression du trafic de drogue. Selon Interpol, six pays africains, avec le Maroc en tête de liste, font partie depuis plusieurs années de la “piste africaine” des drogues dures, une sorte d'“African Connection” constituant un point de transit vers l'Europe occidentale.

La Guardia Civil espagnole a, pour sa part, mis ses limiers sur la surveillance tous azimuts d'une route qui relie la Colombie et les autres pays producteurs de cocaïne à l'Europe, en passant par la Mauritanie et le Maroc. Même constat au niveau des instances onusiennes, qui estiment que “la diffusion de la cocaïne dans l'ensemble de l'Afrique est mise en évidence par les saisies effectuées dans toutes les sous-régions du continent. À l'ouest, en Côte d'Ivoire, au Niger, au Togo, au Nigeria et au Sénégal ; au nord, au Maroc et en Egypte”. Le son de cloche est pratiquement le même auprès de l'Organisation mondiale des douanes.

Rendu public en juillet 2006, le rapport annuel de cette organisation constatait que “si l'Amérique du Sud demeure la principale région de production dans le monde, c'est sur le continent africain, et notamment l'Afrique du Nord, que le trafic de cocaïne a considérablement augmenté en 2005”. Un constat qu'appuient les chiffres fournis par la douane marocaine. Ceux-ci montrent en effet une explosion du trafic : en 2006, les estimations provisoires parlent d'une quantité de 911 kg de cocaïne saisie, contre moins de 17 kg pour l'année 2005 (voir graphe ci-dessus).

Pays de transit, le Maroc est devenu en l'espace de quelques années la coqueluche des cartels colombiens qui en apprécient la situation géographique, mais surtout les frontières poreuses, la forte corruption dans les milieux sécuritaires (l'affaire Bin Louidane en est un bon exemple) et aussi des itinéraires déjà balisés par le trafic de cannabis. À travers le royaume, ces trafiquants ont choisi un espace “presque européen”, qui reste, malgré ses efforts, relativement peu équipé en brigades d'intervention et en matériel de détection de stupéfiants. Et le rapport de forces entre les narcotrafiquants et les sécuritaires marocains est pour le moins inégal. La preuve par cette phrase lâchée, au détour d'une conversation, par un douanier de Nador, l'une des principales zones de transit : “On se fie essentiellement à notre flair”. C'est dire…

La coke, à défaut de cannabis !
D'après Interpol, l'Afrique est devenue une plaque tournante de la distribution, aussi bien pour la cocaïne que pour l'héroïne, le Nigeria passant même pour un champion dans le domaine. Très connus pour leur activisme dans le croissant d'or (Pakistan, Inde, Afghanistan), les Nigérians sont également en connexion étroite avec les cartels d'Amérique Latine. Ce qui en fait d'excellents intermédiaires pour le transit, aussi bien de la cocaïne que de l'héroïne. C'est ce qui explique aussi que la plupart des “mules” arrêtées dans les aéroports marocains sont des Nigérians. Selon les spécialistes, “le Nigeria est connu pour être la principale porte d'entrée de la cocaïne de Colombie, avec un réseau de passeurs vers l'Europe. Mais d'autres pays semblent gagnés par le trafic, comme la Mauritanie, la Guinée, le Cap Vert ou le Ghana”. Si la filière nigériane défraie la chronique depuis les années 80, le Maroc, qui ne pouvait échapper au phénomène, ne s'est mis à la cocaïne qu'à partir des années 90. Pays de transit, le Maroc ne fournit pas que l'Europe : même des pays africains comme le Mali ou l'Algérie sont ainsi accessoirement approvisionnés. Le journal malien Les échos rapportait ainsi, dans son édition du 1er décembre 2006, les conclusions d'un rapport de la Brigade des stupéfiants de ce pays, qui signifiaient en gros : “Les trafiquants en provenance du Brésil approvisionnent clandestinement le Mali en drogues dures, via le Maroc”.

Comment le Maroc est-il devenu un pays de transit de cocaïne, privilégié par les cartels colombiens ? Selon les spécialistes, “il est parfaitement avéré qu'une partie croissante du transport de cocaïne qui arrive en Espagne emprunte aujourd'hui les routes et les réseaux traditionnels du trafic de haschich”. On fait état, dans ce sens, de la création de nouveaux réseaux, notamment en Galice (nord-ouest de l'Espagne), qui gèrent ce trafic en collaboration avec les barons marocains.

“Jusqu'à présent, le passage de la cocaïne se faisait par les Antilles. Mais le renforcement de la répression par les Etats-Unis et le Canada a poussé les trafiquants à chercher de nouvelles voies, dont celle du Maroc”, souligne un officier marocain de la brigade des stupéfiants. Paradoxalement, la répression du trafic de haschich, que le Maroc a lancée depuis quelques années et qui a conduit notamment à la chute de nombreux barons, semble avoir boosté le trafic de cocaïne. Explication : au-delà de l'attrait financier, le succès de la cocaïne auprès des trafiquants tient aussi au fait que l'approvisionnement en cannabis est de plus en plus difficile. L'axe principal emprunté par les trafiquants, qui va du Maroc aux pays du nord, en passant par l'Espagne et la France, est l'objet d'une forte pression policière et, en juin 2006, Rabat a ordonné et procédé, pour la première fois, à l'éradication de champs de culture de cannabis. “En fait, comme le commente notre source à la brigade des stupéfiants, il y a eu une mutation des filières traditionnelles du cannabis. Elles se recyclent aujourd'hui dans un produit plus attrayant. Les mêmes convoyages se perpétuent, via les mêmes circuits. Mais cette fois-ci, avec des chargements de cocaïne, nettement plus lucratifs”.

Alarmée, la DEA (Drug Enforcement Administration), département américain de lutte anti-drogue, aurait même dépêché, tout récemment, quelques-uns de ses agents au Maroc, histoire de prendre la température du trafic de drogues dures dans le royaume.

Escobar et le cartel de Tétouan
Ceci dit, le trafic de cocaïne n'est pas tout à fait nouveau au Maroc. Il est bien en hausse depuis les années 90, à l'époque où les barons de la drogue locaux ont compris le parti qu'ils pouvaient tirer d'une collaboration étroite avec les cartels colombiens.

Question : qui se souvient encore du passage du fameux Pablo Escobar à Tanger ? À l'époque et à chacun de ses passages, principalement entre 1986 et 1988, le maître incontesté du trafic de cocaïne (qui avait un pied-à-terre dans le quartier chic de Marshan) se faisait un plaisir de convier à sa table les Hmidou Dib et autres Mohamed Echeeri, véritables “stars” locales. C'était l'âge d'or des trafics en tous genres, l'époque où des hommes comme Abdelaziz El Yakhloufi ou Rachid Temsamani tiraient les ficelles d'un réseau international de trafic de drogue.

Le “cartel de Tétouan”, qui était dans le collimateur de l'Unité de coordination de la lutte anti-drogue (UCLAD), a subi plusieurs coups durs. La campagne inspirée par cette unité en 1995 avait débouché sur l'arrestation de gros bonnets, dont El Yakhloufi qui faisait, lui, partie du “cartel de Tanger”. Mais Rachid Temsamani, comme les frères Echeeri ou encore Chrif Bin Louidane, forts d'appuis haut placés dans la sphère sécuritaire, échappaient aux avis de recherche lancés par la police.

La chute de Temsamani en 2000 et celle, toute récente, de Chrif Bin Louidane, ne sont que l'arbre qui cache la forêt. Des hommes plus discrets continuent de courir, opérant tranquillement à l'échelle internationale. D'autres sont tombés entre les mains de la police. Exemple du réseau Moulay Ahmed Laâroussi, démantelé en juin 2006, et qui a déjà mis à jour de nombreuses ramifications à l'échelle internationale, mais aussi plusieurs complicités tissées avec de hauts cadres de la Sûreté nationale. Laâroussi, baron de Témara, également connu à Ouezzane, faisait l'objet de pas moins de vingt avis de recherche, sans jamais être arrêté ! Et lors de son interpellation, chez lui, à Témara, la police a découvert un lot de 7,840 kg de cocaïne.

Les drogues dures se démocratisent
Ce n'est pas tout. Le dernier rapport d'Europol, l'agence européenne de police, remis en juin dernier aux ministres de l'Intérieur des 25 pays de l'UE, met l'accent sur quatre groupes mafieux jugés particulièrement menaçants pour l'Europe. En tête de liste, on trouve les groupes “africains” (marocains et nigérians) implantés sur la péninsule ibérique, en France et en Belgique. Du sud au nord de l'Europe, ces groupes mafieux contrôlent une grosse partie du trafic de drogue. Le rapport précise que les groupes marocains seraient fortement impliqués dans le trafic de cocaïne. De structure clanique, ils prennent appui sur les anciens réseaux de trafic de cannabis, sur des liens familiaux et sur la puissance des notabilités locales.

Le même constat a été déjà effectué, en 1997, par l'Organisation internationale de police criminelle (OIPC), qui rappelait que le transit de drogues dures à destination du marché européen commençait à emprunter des passages par le Maroc. Extrait du rapport de l'OIPC : “L'opération de police menée à Tanger (ndlr en 1997) contre le réseau de Hmidou Dib a permis, lors de la perquisition menée dans l'un de ses immeubles, de découvrir des paquets de poudre, un stock de plusieurs kilos de cocaïne. Un fait ne souffre aucune contestation : la consommation d'héroïne et de cocaïne continue de se répandre dans les villes du nord, principalement Tanger et Tétouan”. On apprend ainsi que le Maroc ne serait pas qu'une zone de transit mais que la consommation des drogues dures est rentrée dans les mœurs. Déjà !

Le constat est, aujourd'hui, à la portée de tous. Nul besoin de s'aider d'un rapport international pour l'établir. “En société, la cocaïne commence à gagner du terrain sur les autres drogues, c'est un phénomène de mode qui a largement dépassé les sphères de la bourgeoisie”, analyse ainsi le psychiatre Mohamed Battas, qui reçoit régulièrement des patients en cure de sevrage. “Sauf que les populations à moindre revenu se contentent de consommer de la cocaïne de très mauvaise qualité, encore plus nocive que la pure”, ajoute le praticien. Les régions les plus touchées sont le Nord, suivi par Casablanca, sans parler de Marrakech et Agadir, qui sont en train de combler leur retard en la matière.

La déferlante de l'héroïne
Reste le cas particulier de l'héroïne qui fait des ravages, actuellement, dans les villes du nord. Ce qui fait dire à Chakib Khyari, le président de l'Association du Rif pour les droits de l'homme (ARDH), que “la région devrait être déclarée zone sinistrée en matière de consommation des drogues dures, essentiellement l'héroïne”. Une héroïne qui provient essentiellement des régions dites du Croissant d'or (Pakistan, Inde et Afghanistan) et du Triangle d'or (Thaïlande, Birmanie et Laos), en utilisant des points de passage sensiblement différents de ceux de la cocaïne. Si le Nigéria, comme le Libéria ou encore la Côte d'Ivoire, restent de gros fournisseurs d'héroïne, la drogue est souvent convoyée jusqu'à Nador ou Tanger pour suivre la route du cannabis.

Mais que fait l'Etat pour contrer cette alarmante escalade ? La stratégie de l'Administration des douanes, en matière de lutte contre le trafic de stupéfiants, s'est bien traduite par la mise en place d'unités spécialisées, notamment au niveau des principaux ports du pays, en l'occurrence Casablanca, Tanger et Nador. Il y a bien eu l'installation de scanners pour inspecter les conteneurs et les transports routiers au départ des plateformes portuaires. Et puis, la Commission nationale des stupéfiants (regroupant plusieurs ministères de poids, en plus de la DGSN, la Gendarmerie et la Marine Royale) a bien tenu plusieurs réunions tout au long de l'année 2006. Il y a bien eu l'affaire Bin Louidane, qui a suscité de grands espoirs quant à l'éradication du trafic de drogue. Pourtant, et de l'aveu même de plusieurs officiels, tous ces efforts restent largement insuffisants. L'obsolescence du dispositif juridique et les tentaculaires réseaux de protection, qui veillent encore sur les trafics, expliquent largement le terrible constat.
28 janvier 2007 15:25
Ce constat n'est pas aussi terrible que ça quand même !

Ce trafic fait vivre des milliers de personnes au maroc. Il faut être objectif.
Il y a deux sortes de trafic, à mon avis :
- trafic National ( commercialisation et consommation )
- trafic International ( dans ce cas ce sont les pays de l'autre rive qui EXIGENT du ... maroc son éradication ( en échange de quoi ?? c'est comme pour le fléau de la migration irrégulière des subsahariens ... ).

Deux maux qui touchent l'europe.
28 janvier 2007 15:26
J'ai oublié d'ajouter qu'il existe une solution : LEGALISER ce trafic, point final.
A
28 janvier 2007 17:41
Citation
demha a écrit:
Ce constat n'est pas aussi terrible que ça quand même !

Ce trafic fait vivre des milliers de personnes au maroc. Il faut être objectif.
Il y a deux sortes de trafic, à mon avis :
- trafic National ( commercialisation et consommation )
- trafic International ( dans ce cas ce sont les pays de l'autre rive qui EXIGENT du ... maroc son éradication ( en échange de quoi ?? c'est comme pour le fléau de la migration irrégulière des subsahariens ... ).

Deux maux qui touchent l'europe.

Le Maroc ne produit pas de cocaïne ou d'héroïne cette drogue ne fait que passer par le Maroc (ya quelques consommateurs mais c'est "négligeable"winking smileysmiling smiley

Tu peut développer ta "deuxiéme sorte de trafic" j'ai pas bien saisi le lien que tu fait entre le trafic de drogue dure et l'immigration clandestine. merci
28 janvier 2007 19:17
L'europe demande , ou plutôt exige, que le maroc COMBATTE (1) la drogue qui part ou transite par le maroc et ( 2) l'émigration africaine vers l'autre rive de la méditerranée. C'est clair.
o
31 janvier 2007 11:32
merci tres enrichisssantthumbs up
 
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