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Ca chauffe pour le Soudan
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27 février 2007 14:49
Darfour : la justice internationale accuse un ex-ministre soudanaislefigaro.fr (avec AP et AFP). Publié le 27 février 2007Actualisé le 27 février 2007 : 14h33

La requête du procureur de la Cour pénale internationale contre un ancien ministre et un chef rebelle, pourrait déboucher sur le lancement de mandats internationaux.


Ils devraient être les premiers d’une longue liste : mardi, le procureur de la Cour pénale internationale a présenté aux juges ses premières accusations contre deux responsables présumés de crimes au Darfour. Selon le procureur Luis Moreno-Ocampo, les «preuves montrent que Ahmed Haroun, ancien secrétaire d'Etat à l'Intérieur du Soudan et Ali Kosheib (nom de guerre de Ali Mohamed Ali, un des chefs des djandjawids) ont commis de concert des crimes contre la population civile au Darfour».


Le procureur les accuse de 51 chefs de crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés, dont persécution, meurtre, torture et viol, commis entre août 2003 et mars 2004 contre des villageois de l'ouest de cette région meurtrie du Soudan.


Deux années d’enquête


Le ministre soudanais de la Justice a rejeté ces accusations, affirmant qu'il ne sera pas extradé. Le régime de Khartoum qui ne reconnaît pas l’autorité de la CPI devrait également rejeter nier toute implication dans le conflit. Un groupe de rebelles, le Mouvement de libération du Soudan a en revanche fait savoir qu’il coopérerait, exhortant ses membres accusés se rendre de leur propre chef.


Pour le procureur Luis Moreno-Ocampo, cette procédure est le fruit de deux années d’investigation. Les juges doivent maintenant examiner ces éléments de preuves et décider, s'ils les estiment suffisantes, de réclamer les accusés au Soudan, qui n'est pas un Etat partie de la CPI, ou de lancer des mandats d'arrêts internationaux contre eux.


Selon des experts, environ 200.000 personnes ont été tuées et 2,5 millions d'autres chassées de leurs foyers au Darfour depuis 2003, année où des rebelles ont pris les armes contre le gouvernement en l'accusant de négliger la région. Khartoum avance un bilan de 9.000 morts environ
 
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