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La Banque mondiale s'attend à une hausse de la pauvreté au Maroc
10 avril 2023 13:36
Les analyses et les rapports internes et externes convergent vers les mêmes constats.
Mais on n'est pas les "seuls" répondra le gouvernement pour justifier, enfin quand il répond parce qu'en ce moment, à part les quelques sorties hasardeuses de son pauvre porte-parole, sa comm est proche du néant sur la situation.
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10 avril 2023 13:40
Le scoop! Les démunis attendent le rapport de la Banque mondiale pour savoir qu'ils sont démunis.

Où sont passés les habituels "experts" ?



Modifié 3 fois. Dernière modification le 10/04/23 13:54 par rachyde23.
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10 avril 2023 17:38
Rien de nouveau sous le soleil, les experts de la Banque mondiale ne font que reprendre des analyses et des thèses avancées, en quadrature retard, confirmant la pertinence de ces dernières, en constatant la réalisation des prévisions et leur accomplissement.

Croissance inclusive : ce problème a été soulevé depuis l’indépendance et avec une plus grande acuité à la suite de la pandémie qui a limité la production comme les exportations. Une croissance inclusive n’a de sens que par la couverture au préalable des besoins vitaux locaux et ne peut être endiguée par des exportations qui réduisent les disponibilités.

Le plan vert a été une « réussite » en faveur de l’étranger, un fiasco en termes de croissance inclusive car axé sur les exportations, au lieu de développer la production à destination locale, la recherche agronomique, tant au niveau des semences sélectionnées, que du développement du cheptel ou de la mise à niveau technologique.

De la politique de feu Sa Majesté Hassan II, Allah y Rehmo, durant l’époque de la guerre froide et de la lutte des classes, qui subrogeait la stabilité économique à la sécurité alimentaire (politique des barrages, agricole, anticipation du ramadan, des aids et approvisionnements en conséquence du marché), nous nous sommes retrouvés pris dans le vent du libéralisme d’un capitalisme sauvage faisant fi de la sécurité alimentaire des classes défavorisées, comme de l’anticipation des besoins, une démarche pourtant bien établie depuis l’indépendance.

La surface cultivable, les ressources hydriques n’ont pas été réduits du jour au lendemain par la guerre en Ukraine, le coût de l’énergie, ni même par le Covid aux bons dos. C’est plutôt la destination des produits agricoles qui ont pris d’autres chemins qui a joué un rôle essentiel entraînant une rareté sur nos marchés.

Les ressources en protéines animales ont chuté, le cas de l’évolution du C.A de Danone, bien que je préfère une production intégrée bien « nationale », est parlant. Les coopératives laitières, la centrale laitière, certes produisent du lait, mais entretiennent aussi l’élevage bovin et donc les ressources en viande rouge autre que celles de cette variété bizarre brésilienne.

Des ressources halieutiques en péril, dont nous ne voyons plus que les variétés de second choix, le premier étant réservé à l’exportation.

Quant à la viande de poulet, ou « bleue » des ovins nourris aux déchets, elles ne font que confirmer la perte des valeurs traditionnelles et la quête de superprofits sans conscience.

Une perte des valeurs qui est le vecteur des hausses des prix dans tous les secteurs d’activité : de l’énergie, aux consommables en passant par les matières.

Dixit : la grave sécheresse affectant la production nationale et les revenus des agriculteurs, associée à la hausse des prix des denrées alimentaires et de l'énergie générée par le conflit en Ukraine, a entraîné une détérioration des conditions de vie et de la sécurité alimentaire en 2022».

Le rôle des intermédiaires, caché sous la formulation vague de hausse des prix est omis. Le réseau de distribution a été phagocyté par des groupes qui imposent des prix aux petits agriculteurs, contraints de vendre aux prix proposés, vu la perte de fraîcheur rapide, l’absence d’une bonne chaîne de froid, des intermédiaires qui stockent et spéculent.

Il faut revenir à la structure fine de la formation des prix en analysant l’impact de l’évolution des prix des intrants pour estimer les très importantes marges prisent par les distributeurs, collecteurs-transporteurs, au détriment des agriculteurs.

Cette crise est structurelle, durable et pour en réduire l’impact, on pourrait s’inspirer des modèles de la mécanique des milieux continus, des écoulements, des flux de produits et d’argent (cours des monnaies, devises, salaires et pouvoir d’achat), des pressions, contraintes ou intérêts qui les animent, pour en réguler les volumes, les débits, les prix, contraindre l’offre pour limiter la demande étrangère.

De nombreux outils se prêtent à cette fin en amont comme en aval.

Dixit : Il a aussi reconnu que l’envolée des prix au Maroc a «accentué les inégalités sociales» alors que le royaume se retrouve avec le niveau de la pauvreté et de la vulnérabilité monétaires de 2014.

L’inflation n’a pas accentué les inégalités sociales qui existaient et se maintiennent, elle a impacté l’ensemble des citoyens, réduisant leur niveau de vie, faisant glisser les uns de la précarité à la pauvreté voire au dénuement.Le chômage a démultiplié les intermédiaires.

L’enjeu de la sécurité alimentaire est primordial, tant du point de vue économique, que politique, que de notre souveraineté et intégrité territoriale, c’est un levier pour la croissance inclusive. Comment se loger, se soigner, former lorsque les revenus dans l’informel suffisent à peine pour se nourrir ?

Souhaitons donc une meilleure anticipation des besoins en vue de la lutte contre les invasions de criquets humains ou pèlerins.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 10/04/23 18:22 par blagueur**.
 
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