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Arctique : un déclin de la banquise sans précédent depuis 1450 ans
c
5 janvier 2012 21:48
Arctique : un déclin de la banquise sans précédent depuis 1450 ans, par Grant Foster

Une étude récente publiée par Nature montre que le déclin actuel de la banquise Arctique est sans précédent depuis 1450 ans. Note de lecture par Grant Foster, statisticien spécialisé dans l’étude des données climatiques, et éditeur du site Open Mind, sous le nom de plume de Tamino

Nous disposons pour les 30 dernières années de données précises, obtenues par les observations satellite, sur l’étendue de la banquise arctique, et d’une assez bonne estimation pour le dernier siècle et au delà, à partir d’observations effectuées à bord de navires et d’aéronefs. Ces données montrent clairement que la banquise arctique a considérablement régressé au cours des dernières décennies, et que cette baisse est certainement sans équivalent observé depuis plus d’un siècle. En outre, une récente analyse des informations fournies par les sédiments nous indique que le déclin actuel de la banquise arctique est « sans précédent depuis au moins les derniers millénaires et n’est explicable par aucune des variabilités naturelles connues. »

Une nouvelle étude de Kinnard et al, publiée par Nature, apporte des preuves encore plus saisissantes de l’état de la banquise, en effectuant une reconstruction de son étendue durant les 1450 dernières années. [1]

Kinnard et ses collègues ont recueilli les données de 69 sites de la région de l’Arctique, principalement à partir de carottes de glace [2], mais également des anneaux de croissance des arbres, des sédiments lacustres, et les données historiques des observations de la banquise. Nombre de ces sites fournissent des informations sur des propriétés physiques autres que l’étendue de la banquise - et en particulier la température - mais la méthode d’analyse choisie [3] a permis aux auteurs d’identifier les modes de variabilité dans ces données qui sont distincts des signaux de température, et d’isoler leur corrélation avec les observations de l’étendue de la banquise. Cette méthode aide également à surmonter le « problème de colinéarité », dans lequel plusieurs séries de données sont si semblables les unes aux autres qu’elles fournissent des informations qui se chevauchent.

Cette technique a permis de corréler les données des sites analysés avec l’étendue de la banquise à la fin août et avec des données supplémentaires en provenance de la région Arctique russe. Kinnard et al. ont constaté que leur reconstruction était pertinente sur les 1450 dernières années. La forme de « crosse de hockey » du graphique de la banquise est remarquable. [4]

Les niveaux d’incertitude sont plus élevés à mesure que l’on recule dans le temps, car on dispose de moins de données utilisables pour la reconstruction. Néanmoins, la baisse notable observée à la fin du 20e siècle est sans précédent, à la fois en amplitude et en durée.

Avant la baisse récente, on observe des périodes où la banquise était plus étendue (de 1250 à 1450 environ, et de 1800 à 1920) et des périodes de moindre extension (environ avant 1200). Le minimum de la banquise avant la révolution industrielle se situe encore plus tôt, vers l’an 640. Il existe également deux épisodes plus tardifs de déclin de la glace, à la fin du 16e et début 17e siècle, mais aucune de ces baisses n’approche en rien la « chute libre » de la banquise que nous constatons aujourd’hui.

Étonnamment, les glaces montrent des signes de déclin durant le « petit âge glaciaire » alors qu’on pourrait naïvement s’attendre à un accroissement. Les auteurs suggèrent que le transport de chaleur dans l’extrême Arctique pourrait avoir été responsable de ce phénomène, de sorte que cet épisode représenterait une forme de « piratage de chaleur » dans lequel le refroidissement en Europe et dans d’autres régions a été accompagné par un réchauffement de l’Arctique. De même, le minimum préindustriel de l’an 640 coïncide avec ce qu’ils appellent la « période froide des âges sombres », et pourrait de façon similaire correspondre à un transport de chaleur (peut-être par les courants océaniques) vers l’Arctique.

Mais l’effondrement actuel de la banquise a lieu durant une période chaude, à la fois pour cet hémisphère et à l’échelle mondiale. Il ne relève donc pas d’un cas de transport de chaleur d’une région à l’autre, mais bien du réchauffement climatique. Les auteurs concluent :

« Dans l’état actuel des connaissances, le réchauffement par forçage d’origine anthropique (« gaz à effet de serre ») apparaît comme une cause très vraisemblable des températures atmosphériques et océaniques record des dernières décennies, qui pourraient bientôt provoquer l’apparition d’un océan Arctique libre de glace durant l’été. »
b
5 janvier 2012 22:28
Il parait que les Russes se réjouissent du réchauffement climatique car cela transformerait la Sibérie en paisible station balnéaire au climat tempéré.

On devrait peut-être investir dans une isba pour notre retraite ?
c
5 janvier 2012 23:46
sauf que cela ferait augmenter de maniére drastique le nombre d'incendies en russie. la tourbe séche, rien de tel.
b
5 janvier 2012 23:59
Parfait pour dégeler un os de mamouth pendant un barboc !
6 janvier 2012 00:39
....

en train de faire la propagande du réchauffement à la télé
"Préparez le chemin du Seigneur, Aplanissez ses sentiers."
 
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