Un nourrisson de 15 jours a été jeté du 8e étage, hier en fin de soirée, en plein centre ville de Toulouse. Soupçonnée, sa mère a été interpellée et conduite au commissariat. Hier les enquêteurs tentaient encore de comprendre son geste.
Une fillette qui venait d'avoir tout juste 15 jours a été jetée depuis la fenêtre d'un appartement situé au huitième étage d'un immeuble des allées Jean-Jaurès à Toulouse. Le nourrisson dont le corps a été retrouvé dans une cour intérieure est mort sur le coup. Sa mère, fortement soupçonnée d'avoir défenestré son propre enfant, a été arrêtée et conduite au commissariat. Hier soir, dans les bureaux de la police judiciaire de la sûreté départementale, les enquêteurs tentaient de retracer l'après-midi de cette femme. Âgée de 34 ans, manifestement sans profession, elle vient d'avoir son premier bébé avec son compagnon, un médecin. C'est un couple apparemment normal qui vit sans difficulté. « Je ne les connais pas particulièrement. On les croise, on leur dit bonjour. Ils ont l'air de gens très bien », assure un habitant de l'immeuble.
FRAGILE Alors que son compagnon est sur son lieu de travail, la jeune mère passe la journée d'hier seule avec sa fillette. Décrite comme « fragile psychologiquement », elle aurait eu de plus en plus de mal à supporter les pleurs du nourrisson. Vers 19 heures, pour une raison encore totalement inconnue, elle serait entrée dans la chambre de son bébé. Elle l'aurait saisi avant d'ouvrir la fenêtre donnant, huit étages plus bas, sur une cour intérieure, loin du tumulte des allées.
« Il y a toutes les raisons de penser que cet enfant a été jeté par la fenêtre par sa mère », concède le procureur de Toulouse, Michel Valet en sortant de l'immeuble. Connaissant son état et ayant entendu l'enfant pleurer, sa propre mère et sa sœur se présentent quelques minutes plus tard à la porte du domicile de la jeune femme. Les deux femmes réussissent finalement à ouvrir la porte d'entrée. C'est là qu'elles se rendent compte de l'absence du nourrisson. Très vite, en voyant la fenêtre ouverte, elles comprennent que le pire vient de se produire. Elles alertent immédiatement les secours. Sur place, les pompiers et une équipe du Samu ne peuvent que constater le décès du nourrisson. Hier soir, c'est entourés d'enquêteurs de la PJ que l'auteur présumé et les deux proches ont quitté l'appartement. Le père de l'enfant, particulièrement choqué, devait également être entendu.
« Rien n'est absolument certain » En début de soirée, le procureur de la République, Michel Valet, s'est rendu sur les lieux du drame accompagné des responsables de la sûreté départementale de permanence.
« L'enquête de flagrance ne fait que commencer. On va s'efforcer de comprendre et de vérifier ce qui s'est exactement passé ce soir », commente-t-il.
Il poursuit : « La jeune mère a été accueillie au commissariat afin que les enquêteurs recueillent ses explications ».
Hier soir, les proches de la mère se trouvaient également dans les bureaux de la police judiciaire afin de raconter ce qu'elles ont vécu quelques heures plus tôt. « C'est dramatique », assure le procureur Michel Valet.
Le chiffre : 15 jours> victime. La petite fille était née le 11 août dernier. Elle venait tout juste d'avoir 15 jours.
« Une information judiciaire va être ouverte et un juge va être saisi, il va s'attacher à comprendre le déroulement des faits » Michel Valet, procureur de la République.
Après le drame de Toulouse, où une mère de 34 ans est soupçonnée d'avoir défenestré jeudi son bébé de deux semaines, voici les principaux cas d'enfants tués dans les mêmes conditions au cours des dix dernières années.
Janvier 2002 : à l'issue d'une dispute avec sa compagne, un homme de 31 ans défenestre leur bébé d'un mois qui meurt dans sa chute du 4e étage de leur immeuble à Montmorency (Val-d'Oise). Le père se jette ensuite lui-même dans le vide, mais n'est que blessé.
Janvier 2003 : une femme de 19 ans défenestre son bébé depuis le 3e étage d'un immeuble d'un quartier populaire de Montpellier (Hérault) après avoir accouché seule dans sa baignoire. L'enfant est retrouvé au bas de l'immeuble par un voisin, dans la neige et en état d'hypothermie. Il décède ensuite de ses blessures.
Septembre 2005 : une mère de 20 ans défenestre sa petite fille âgée de quelques heures d'un immeuble de six étages à Persan (Val-d'Oise). La jeune femme, qui avait caché sa grossesse à ses proches, venait d'accoucher dans les toilettes.
Mai 2006 : un bébé de neuf mois est retrouvé mort au pied d'un immeuble à Narbonne (Aude), après avoir été défenestré par sa mère, âgée 27 ans, qui reconnaît les faits sans pouvoir donner d'explication à son geste.
Juin 2007 : une femme de 29 ans défenestre son nouveau-né du 8e étage de l'immeuble de ses parents à Chambéry (Savoie), où elle vit. Cette femme, déjà mère d'un enfant de 3 ans qu'elle élevait normalement, avait caché sa grossesse à ses proches et accouché seule dans sa chambre.
Mai 2008 : une mère de deux enfants précipite son fils de 14 mois, dont elle avait perdu la garde, du 5e étage d'un hôtel payé par l'aide sociale à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Cette femme de 43 ans, en instance de divorce, essaye ensuite sans succès de tuer sa fille de 11 ans avec des médicaments.
Malheureusement c'est quelque chose qui existe depuis toujours ! Je me rappelle, il y a cinquante ans je crois, je jouais au foot avec des amis, dans un terrain vague non loin d'un puits tari et rempli de terre. À la fin du match, on est allé voir le puits et on a trouvé un nouveau-né dans un bidon d'huile de cinq litres. C'est quelque chose que l'on n'oublie jamais !!!
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en lisant ça je suis écoeurée par la condition humaine!
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