un commerçant algérien a été blessé dans des affrontements entre Algériens et ressortissants chinois lundi après-midi à Bab Ezzouar, ont indiqué mardi à l'AFP des habitants de ce quartier excentré d'Alger.
Les raisons de ces affrontements restaient floues mais auraient commencé par une rixe entre un commerçant algérien et un Chinois, selon un habitant du quartier situé à une quinzaine de kilomètres du centre d'Alger.
Le commerçant algérien a été blessé, a-t-on précisé de même source.
Selon les habitants du quartier certains Chinois étaient armés de couteaux et de barres de fer.
Les Chinois sont très actifs en Algérie où ils ont en général réussi à se faire accepter, malgré le handicap linguistique.
Des commerçants chinois ont ouvert depuis l'année 2000 des boutiques dans des quartiers populaires notamment à Bab Ezzouar (littéralement "porte des visiteurs", pratiquant des prix défiant toute concurrence. D'autres proposent leurs marchandises dans des marchés populaires ou font du porte-à-porte.
Les entreprises chinoises sont également très présentes dans le secteur du bâtiment. Selon l'ambassade de Chine en Algérie, quelque 8.000 chinois sont employés par des entreprises chinoises en Algérie dans ce secteur.
Dans le quartier de Bab Ezzouar, la CSCEC (Société publique de construction de Chine) a construit depuis 2001 des dizaines d'immeubles dans le cadre d'un programme de logements en location-vente, lancé par le président Abdelaziz Bouteflika en faveur des salariés à faibles revenus.
Les Chinois sont également très présents dans d'autres branches, notamment celles des hydrocarbures et des télécommunications.
Depuis la visite à Alger du président Hu Jintao en février 2004, Alger et Pékin ont établi plusieurs partenariats, dont un "accord cadre" énergétique couvrant l'exploration, la production et la commercialisation d'hydrocarbures.
Le nombre de Chinois vivant actuellement en Algérie dépasserait les 50.000, selon un cabinet londonien spécialisé, Styrling Assynt, mais, selon la presse algérienne, ils ne seraient que 25.000.
Un rapport avait révélé le 13 juillet des menaces d'Al-Qaïda au Maghreb contre les Chinois en Afrique du Nord. Le 15 juillet, Pekin avait exhorté ses ressortissants en Algérie à la prudence.
Jusque-là, la Chine n'a enregistré qu'une seule victime dans les violences impliquant des groupes armés islamistes en Algérie depuis les années 2000: un ouvrier travaillant pour une entreprise publique chinoise de BTP, tué dans les attentats suicides qui avaient frappé Alger en décembre 2007. L'ouvrier se trouvait sur un chantier de construction au moment des attentats.
Selon un diplomate de l'ambassade de Chine, une dizaine de ses compatriotes ont été blessés et cinq de leurs boutiques pillées lors de ces incidents sans précédent, qui se sont déroulés lundi dans ce quartier surnommé "Chinatown" par la population autochtone.
Officiellement, 35.000 immigrés chinois vivent en Algérie, employés principalement sur les chantiers de construction, mais leur présence massive nourrit un ressentiment au sein d'une population locale dont 70% des moins de 30 ans sont sans emploi.
Des témoins ont rapporté que des diplomates chinois s'étaient rendus lundi sous escorte policière à Bab Ezzouar, où il semble qu'une querelle entre un commerçant algérois et un immigré chinois soit à l'origine des affrontements.
"ILS DOIVENT S'EN ALLER"
"J'ai dit à ce Chinois de ne pas garer sa voiture devant mon magasin et il m'a insulté", a raconté le commerçant, Abdelkrim Salouda, 31 ans, les vêtements tachés de sang.
"Je l'ai frappé, je pensais que c'était réglé mais il est revenu une demi-heure plus tard avec une cinquantaine de ses compatriotes pour me demander des comptes. C'est un miracle que je sois encore en vie", a poursuivi Salouda, défendu par une soixantaine de ses compatriotes.
Mardi, on pouvait voir des groupes d'habitants du quartier déambuler autour des immeubles où résident les immigrés chinois. Mais ceux-ci restaient cloîtrés chez eux. Policiers et gendarmes ont été dépêchés sur place pour enquêter et un habitant a parlé d'une situation "explosive".
"On ne peut pas vivre avec eux. Ils boivent de l'alcool et ne respectent pas notre religion. Ils doivent s'en aller", a déclaré un commerçant du quartier, Rachid Azoug.
Mais, selon les experts, cette inimitié relève plus d'un fossé culturel et social que de motifs religieux.
Ling Jun, un diplomate de l'ambassade, a déclaré que la Chine faisait confiance au travail de la police pour élucider ce qui s'est passé, mais il a estimé que l'incident ne remettrait pas en cause le désir des firmes chinoises de faire des affaires avec l'Algérie.
"Notre amitié avec l'Algérie est forte et cet événement n'est rien en comparaison des liens entre nos deux pays", a-t-il assure à Reuters.
Y a qua faire comme au Maroc , où l état impose de recruter des ouvriers marocains aux entreprises étrangères . L Algérie est en position de force envers les chinois mais ne le fait pas , c est qd meme l Algérie qui paye .... pourquoi ne le fait elle pas ? ( Corruption ? ) .
Au Maroc le recours a des compétences étrangères est trés encadré , en parrallèle le Maroc offre une main d oeuvre qualifiée et moins couteuse, c est ce qui fait son attrait d ailleurs pour les entreprises étrangères.
Face aux chinois ,les marocains excerce une politique qu on peut qualifier de " politique de précaution " .
C est qd même ouvrir la brèche a des millions de travailleurs chinois prets a accepter des conditions de travail invraisemblables . Il serait temps pour les algériens de réagir .
Former les algériens pour travailler sur des chantiers algériens avec de l argent algérien ...ça me semble logique .
, pratiquant des prix défiant toute concurrence. D'autres proposent leurs marchandises dans des marchés populaires ou font du porte-à-porte. 
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