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«Je suis scandalisée!»
Agathe*, la jeune fille qui avait consenti à des rapports sexuels avec son professeur Tariq Ramadan et en a souffert, découvre plus de vingt ans après les faits, par notre intermédiaire, l’action du directeur du Collège de Saussure. «J’apprécie son examen de conscience. Il est le premier à me faire des excuses, réagit-elle. Mais je suis aussi scandalisée d’apprendre qu’il a préféré croire la parole d’un professeur qui faisait l’objet de rumeurs.
La moindre des choses aurait été de confronter sa parole à la mienne. Moi, je me rendais compte que la situation n’était pas normale, mais je ne pouvais pas parler, car contrainte au silence par Tariq Ramadan. Cette gestion catastrophique de la situation a eu de graves conséquences, sur moi, et vraisemblablement sur d’autres filles.» Le jeune homme qui avait alerté la doyenne reste abasourdi: «J’imaginais qu’en transmettant l’information à la hiérarchie, celle-ci allait davantage s’inquiéter de l’élève que du professeur. Dans cette histoire, c’est la parole du plus fort, considérée comme légitime, qui a été écoutée et pas celle du plus faible.» S.R.
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Une trace écrite de cet incident existe sûrement, mais Jean-Jacques Forney signale que les dossiers des enseignants ne sont pas conservés éternellement.
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