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Les ailes brisées
a
5 juin 2005 20:52

Je lui répondis en disant : " Je ferai tout ce que vous venez de dire , je ferai de mon ame une envelloppe pour votre ame , de mon coeur une résidence pour votre beauté , et de ma poitrine un tombeau pour vos chagrins .


Je vous recommande ce livre " les ailes brisées de khalil Gibran .
B
5 juin 2005 21:09
Oui sa l'air pas mal se book
a
5 juin 2005 21:27

L'arbre à paroles

Ne me demande pas
Si je vis : je suis las
de vivre.
Les branches du rêve se sont étoilées
Dans l'arbre à paroles
Les sabots des chevaux
Se sont embourbés dans ce sable
Dont le breuvage est larmes de mirage
L'ombre, incandescence de midi
Et la nourriture, soulèvement de poussière grise.
A quoi bon attendre alors que les lances
m'agressent ?
En tout animal de proie
Des blessures de lances
Qui prolongent l'absence des aimés.
Chaque fois que le cœur
A la nostalgie de l'amour
Apparaît la discorde :
Rose qui s'assèche
Et oiseau du souvenir
Que l'abandon appelle.
Désert est cet encombrement !
Incapable es-tu
De porter mon amour
Et point de vin dans nos verres.
L'espace s'est réduit :
Pas d'arrière
Pas de devant
Le masque est tombé
Et ces jours
Sont emportés par les vents
De la lumière, aux ténèbres.
Mon cœur est un reste de chanson
Et une brume
Qui pleure l'étoile déclinante
Et un voyage
Au-dessus des flammes.
Nous avons trahi nos secrets
Alors, les épines des routes
Nous ont assiégés,
Et la pureté de la concorde nous a trahis.
Longs nous ont été les jours
Entre douleur brûlante
Et rêves à étreindre.
Seul, j'affronte le restant de ma vie
Dans une guerre qui se prolonge sans paix.
20 août 1998


Mohamad Ibrahim Abou-Senna (Poète Égyptien, né en 1937 à Guizeh)

r
5 juin 2005 21:45
Ode pour une belle femme


Sera-t-elle évoquée par le fleuve,
Evoquée par l'arbre ?
Sera-t-elle ressuscitée en fleur par l'été blanc
Ou naîtra-t-elle étoile au front de la nuit ?
Sera-t-elle versée comme coupe d'or
Dans le gosier de l'amant un soir ?
Offrira-t-elle au vent à la main inclinée
Les branches de sa taille enjouée ?
Rira-t-elle de plein cœur ?
Elle avait un cœur de cristal :
Chaque fois qu'il débordait de vin d'amour
Les choses en fête dansaient sous sa lumière
Sera-t-elle évoquée par la pluie bleuâtre
Au-dessus de l'aube nue ?
Elle était l'oiseau qui ne battait jamais de l'aile
— dansant sous les pluies
chantant pour les voyages —
Elle comblait des biens de son paradis
L'amant jusqu'à en devenir l'âme,
Et le corps salé, comme d'une ombre de nuage.
Elle était, dans la nuit constellée, une forêt
Que ne pénétrait que l'étoile chargée de songes.
Le parfum s'en exhalait de toutes parts.
Comme tout mortel, elle ressentait la faim, mangeait
Elle se réveillait à l'aube, se fanait
Quand se couchait la lune sans défense.
Elle était étoile inaccomplie,
Vent entourant les épaules des arbres.
Ah, rudesse des destins !
Nous mourons de mes dépits
Le marin meurt sous le regard de la plage verte
L'assoiffé meurt sur le bord du fleuve
Elle est morte …
Le destin chantait alors qu'elle mourait.
De son histoire, elle n'a gardé
Que ce que le vent porte
D'exhalation de parfum.
Aux fleurs rêvant du printemps,
Elle a offert la couleur, puis elle s'est retirée
derrière les pierres.
Les pommes veloutées
Ont ravi la soie de sa joue ardente.
Elle est morte :
Les doux moments éphémères l'évoqueront-ils
Sous la lune bleue
La nuit d'été ?
Son oiseau l'évoquera-t-il
En débattant avec les souffles du vent ?
Les fleurs de la vallée l'évoqueront-elles
En s'exaltant ?
Elle est morte,
La lune déclinante pleure
Et alors que j'aperçois une fleur
Des vagues s'ouvrent dans ma mémoire
Des vagues s'ouvrent dans ma mémoire

Mohamad Ibrahim Abou-Senna (Poète Égyptien, né en 1937 à Guizeh)
 
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