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«11Mars, la vengeance» de Casimiro Garcia-Abadillo
k
7 octobre 2004 16:13
Avis : je mets cet article à la disposition des yabiladiens pour en discuter le contenu. Cela ne veut pas dire que j’approuve l’auteur. Personnellement j’ai des doutes sur sa sincérité.

«11Mars, la vengeance» de Casimiro Garcia-Abadillo


«Les services marocains ont organisé les attentats de Madrid»


La sortie du livre «11M, la vengeance» de Casimiro Garcia-Abadillo, directeur adjoint du quotidien espagnol «El Mundo», a mis le feu aux poudres au Palais royal. Le journaliste qui a mené l’enquête sur les attentats du 11 mars dernier à Madrid accuse les services secrets marocains d’avoir téléguidé les terroristes du GICM.

La conversation avec le monarque alaouite était très dure. Piqué a dû écouter durant presque une heure ses reproches à la politique espagnole sur des divers thèmes: demande de sanction de l’UE pour le non renouvellement de l’accord de pêche, inflexibilité sur le contentieux du Sahara, durcissement de la loi de l’immigration, le Roi était aussi gêné par le traitement que lui réservait la presse espagnole (...) l’Espagne pourrait être victime du terrorisme islamiste», rapporte Casimiro Garcia-Abadillo dans son livre en décrivant la conversation tendue entre le roi Mohamed VI et l’ancien ministre espagnol des Affaires étrangères. Pour l’auteur du livre le plus documenté sur les attentats terroristes du 11 mars à Madrid qui ont fait 92 morts, le Maroc est responsable, via ses services secrets, du massacre qui a ébranlé l’Espagne et déroule, tout au long de cette enquête qui a duré plusieurs mois, les motifs qui auraient conduit le Maroc à frapper son voisin ibérique.

Alors que le gouvernement Zapatero et Mohamed VI filent la parfaite lune de miel, le livre du directeur adjoint d’El Mundo vient apporter un bémol à la prétendue coopération hispano-marocaine dans la lutte antiterroriste. En parallèle de l’enquête du juge antiterroriste espagnol Baltasar Garzon qui a bouclé l’affaire par l’arrestation de 22 terroristes du GICM, liés à Al-Qaïda, l’enquête du journaliste espagnol est plus directe dans son argumentaire.

Pour l’auteur, les services secrets marocains n’ont jamais admis l’humiliation de l’île de Perejil lorsque l’occupation de ce rocher, grand comme un terrain de football, par des militaires marocains avait provoqué un état d’alerte espagnol et la pire crise politique et sécuritaire entre le Maroc et l’Espagne: «Cette invasion sera la raison pour laquelle les services marocains allaient décider de se venger de l’Espagne», indique le journaliste dans «11M, La Venganza» édité par les éditions «La Esfera de los Libros» et qui est devenu en l’espace d’une semaine une des meilleures ventes en Espagne.

Le journaliste espagnol a basé une partie de son enquête sur des rapports secrets du CNI (centre national d’intelligence), les services secrets espagnols, dont une source spécialisée du Maghreb a fourni l’essentiel de la documentation. Pour cette source: «Après l’incident de Perejil (îlot Leïla), les services secrets espagnols s’attendaient à une réplique du côté marocain. Ils l’appelaient «La vengeance marocaine». Lorsque les attentats ont eu lieu, les services espagnols ont immédiatement estimé qu’il s’agit de la vengeance redoutée», écrit le journaliste.

L’auteur du livre rapporte quelques révélations gênantes pour les services marocains comme le voyage du patron de la DST, le général Hamidou Laanigri, à Madrid, le 28 mars, pour offrir son aide aux services espagnols du fait que les commanditaires de l’attentat sont tous Marocains: «Assis à côté de Di Mira (le chef des services secrets espagnols), le général Laanigri porta sa main à son veston et retira de sa poche un bout de papier dans lequel était inscrit: gare d’Alcala, 7 heures». Soit exactement le lieu et l’heure de l’attentat qui ont été griffonnés sur un papier par un islamiste marocain arrêté à Tanger et que la DST marocaine n’a pas cru bon d’en informer son homologue espagnol. L’auteur accuse les services marocains d’avoir procédé en Espagne et au Maroc à une série de liquidations de terroristes liés à la GICM et aux attentats sans en informer les services espagnols «comme pour effacer les traces des auteurs», indique l’auteur citant les noms de Mohamed Haddad, Hicham Ahmidene, Al Gharbouzi et Mejati. Ce dernier a été balancé aux Espagnols, trois jours avant les attentats, sans raisons, pour que les Espagnols ne soupçonnent pas les Marocains. L’auteur révèle aussi que les kamikazes de Leganes avaient appelé des portables au Maroc qui se refuse jusqu’à aujourd’hui de dire à quelles personnes appartenaient les numéros de téléphone.

Le livre fourmille de détails sur le parcours des terroristes du GICM dont les principaux auteurs des attentats se sont suicidés à Leganes lors d’une opération antiterroriste espagnole. Il évoque les incohérences liées à la filature de certains terroristes fichés au Maroc et qui évoluaient librement à Madrid dans les réseaux d’Abou Dahdah, le coordinateur d’Al-Qaïda en Espagne arrêté en 2002. Ce livre choc, descendu en flammes comme il se doit par la presse marocaine, livre la thèse majeure que si le Maroc a organisé ou, au mieux, a laissé faire les attentats de Madrid, c’est qu’il serait le premier à tirer profit du changement du gouvernement Aznar qui s’est passé le 14 mars au profit de Zapatero, proche des Marocains.

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L'article suivant est de Maroc Hebdo: [www.maroc-hebdo.press.ma]
Abdellatif Mansour


La droite espagnole accuse les services marocains d’avoir préparé l’attentat de Madrid et continue l’interrogatoire posthume de Mandari
Un cadavre qui parle trop

Le problème n’est pas Hicham Mandari, mais El Mundo. Pourquoi ce journal
décide-t-il de publier ce fatras diffamatoire à l’encontre de deux États riverains et de leurs dirigeants ? Cet acte est l’émanation du cercle néo-franquiste d’Aznar.


• Hicham Mandari peu de temps avant sa mort.



Combien y a-t-il de gouvernements à Madrid? La question semble saugrenue, mais elle mérite d’être posée, car apparemment il y en a deux. Il y a celui qui a été démocratiquement élu, le 14 mars 2004, et qui est en charge et officiellement du pouvoir central et de la politique intérieure et extérieure du pays, sous la direction de José Luis Zapatero.
Et il y a un autre, qui continue à fonctionner, sous la houlette vengeresse de José Maria Aznar, comme si celui-ci n’avait pas été battu, démocratiquement, lors du même scrutin, à la même date. L’ancien Premier ministre ne semble pas vouloir passer la main à son tombeur et successeur. Du moins pour ce qui est du Maroc.

Sape

En matière de politique marocaine de l’Espagne, M. Zapatero a complètement renversé la vapeur. Il en a exprimé la volonté, à haute voix, à Rabat, son premier déplacement à l’étranger. Concertation, coopération et partenariat au mieux des intérêts bien compris des deux pays. M. Aznar, lui, ne l’entend pas de cette oreille. Il veut maintenir et entretenir tous les foyers de tension qu’il a délibérément créés entre le Maroc et l’Espagne.
Ayant déjà la victoire pas modeste, Aznar se révèle un très mauvais perdant. Dangereux au pouvoir, il continue à l’être dans une opposition transgressive des lois de représentation démocratique de son propre pays.
En moins d’un mois, il a prouvé que tous les moyens, même les plus nauséabonds, étaient bons pour une stratégie de sape à sens unique. Il y a eu d’abord l’assassinat de Hicham Mandari, retrouvé, une balle dans la tête, dans un parking de la banlieue de Malaga, le 3 août 2004.

• Driss Basri


Une certaine presse madrilène, sous haute influence de la droite conduite par José Maria Aznar, s’empare de ce fait divers à forte senteur crapuleuse et miasmatique, pour en faire, sans autre forme d’investigation journalistique, un crime politique commis par les services secrets marocains. C’est El Mundo qui s’est fait le fleuron de ce genre de raccourci très peu professionnel et beaucoup trop politicien.

Fiche

Cet été espagnol a été un peu particulier. Il est arrivé après l’attentat sanglant de la gare d’Atocha, à Madrid, le 11 mars 2004. Au pays de la villégiature estivale, il faisait un peu tristounet, un peu vaches maigres. La machine du tourisme subitement grippée pour cause de psychose insécuritaire n’a jamais été aussi difficile à remonter. M. Zapatero était à la bourre. M. Aznar était en embuscade. Le cadavre du parking de Mijas est tombé dans ce contexte où le bon vivre espagnol a pris un vrai coup de grisou.
Première réaction de la police espagnole, ne pas réagir. Elle fait semblent de ne pas reconnaître le mort, pourtant dûment fiché comme habitué des virées sur la Costa d’El Sol, avec sa suite d’invités tous frais payés par lui, et sa cohorte de gardes du corps parmi les fiers à bras les plus connus du milieu.
On commence par “refiler” le macchabée à la police parisienne, qui le renvoie à l’expéditeur, avec une fiche signalitique somptueuse. Cela a duré dix jours pendant lesquels les grands reporters d’El Mundo, de El Pais et de La Razon attendront les consignes du Centre national d’intelligence (services secrets espagnols) pour être fixés sur le mode de traitement à appliquer. Ils les recevront et les appliqueront.

• Jose Maria Aznar.


El Mundo, toujours en tête du peloton de la presse à la botte d’Aznar, s’offre la primeur. Le quotidien madrilène commence par en faire le fils illégitime de Hassan II et de sa «favorite», une certaine Farida Cherkaoui ; le conseiller spécial du Roi défunt et l’opposant irréductible de SM Mohammed VI en tant que leader «charismatique» du «Comité national des Marocains libres» (CNML), fondé en Espagne. Ce n’était pas suffisant. Il fallait y ajouter, pour enfoncer le clou, une interview accordée au Journal hebdomadaire par Hicham Mandari, une semaine avant sa mort.
La publication marocaine l’avait publiée après l’avoir «expurgée» des passages jugés les plus diffamatoires, selon l’expression de son directeur, Aboubaker el Jamaï. Celui-ci transmettra la copie intégrale de l’entretien à El Mundo, qui la publiera intégralement, dans son édition du lundi 13 septembre 2004.

Vengeance

L’intermédiaire de cette démarche de courtoisie quelque peu douteuse est Ali L’mrabet, collaborateur occasionnel sur les deux rives de la Méditerranée. Dans son dernier éditorial, Aboubaker El Jamaï s’excuse publiquement, et à sa manière, de s’être laissé aller à cet échange «de bons procédés» (!). Et pour cause.
Le contenu de l’entretien est proprement infect. L’affabulation et la diffamation y sont à chaque ligne. C’est carrément l’abomination de la désolation, d’outre-tombe. Ce n’est pas qu’à la famille royale que l’escroc en rupture de ban ose s’en prendre pour en transgresser la stature et la dignité; mais c’est aussi une bonne partie de la classe politique française qui y passe.
De Jacques Chirac à son épouse, Bernadette, et sa fille Claude, que Mandari tutoie allègrement, en passant par Charles Pasqua, Alain Juppé, Edouard Balladur et Jean Pierre Chevènement, entre autres. Tous, Mandari se dit avoir été leur pourvoyeur de fonds.
Ces accusations graves n’ont d’égal que la désinvolture d’un Mandari qui semble vouloir désespérément se mettre en point de mire et se faire poursuivre par toute les justices des deux côtés de la Méditerranée et de l’Atlantique. À moins qu’il ne se savait dans la dernière ligne droite de son point de chute presque annoncé. Le problème n’est pas Hicham Mandari, mais El Mundo. Pourquoi ce journal décide-t-il de publier ce fatras diffamatoire à l’encontre de deux États riverains et de leurs dirigeants ?
Il n’est pas nécessaire d’être lauréat d’une école prestigieuse de journalisme pour savoir que cet acte de publication, si visiblement non-professionnel, n’a pu être commis qu’à partir d’une décision politique. La provenance de cette décision n’a pas besoin d’être longuement recherchée. Elle tombe sous le sens. Elle est l’émanation du cercle d’Aznar, chef caricatural d’une droite néo-franquiste qui ne dit pas son nom.
Dans le même mois, Aznar, le commanditaire de ce tir au flanc, a passé une autre commande. Toujours à El Mundo, plus exactement à son directeur adjoint, Casimiro Garcia Abadillo, qui s’est fendu d’un livre intitulé «11-M, la vengeance», dont la parution est prévue pour le 16 septembre 2004.
Il y est dit, sans sourciller, que les donneurs d’ordres pour l’attentat de Madrid, le 11 mars 2004, ce n’est pas une tentacule d’Al Qaïda, effectivement en majorité originaire du Maroc, mais les services marocains. Rien que ça.

Couleuvre

L’auteur, consciencieusement zélé, n’en veut pour preuve qu’une audience accordée par SM Mohammed VI à Josep Piqué, ex-minisre des Affaires étrangères, durant laquelle le Souverain, exprimant légitimement et royalement son irritation face à l’attitude d’Aznar à l’égard du Maroc, aurait dit que l’Espagne n’est pas à l’abri de la violence intégriste.
Il n’en fallait pas plus pour que le porte-plume d’Aznar accuse le Maroc d’être à l’origine de l’attaque terroriste contre la gare ferroviaire de Madrid. Ce même Maroc qui, moins d’un an auparavant, le 16 mai 2003, avait subi quatre forfaits meurtriers de la même nature criminelle et de la même signature intégriste. La couleuvre est tellement grosse que Josep Piqué s’est empressé de démentir les allégations invraisemblables de l’auteur du livre, affirmant explicitement n’avoir jamais échangé de tels propos avec celui-ci. Le plus affligeant dans l’affaire, c’est que Garcia Abadillo ait trouvé moyen à étayer ses divagations grotesques dans les déclarations d’un certain Driss Basri au quotidien espagnol ABC, le 30 mai 2004, à partir de Paris, où l’ex-ministre de l’Intérieur, limogé plus de quatre ans avant la tragédie de Madrid, dit, sans sourciller, que les attentats terroristes du 11 mars 2004 «ont été conçus au Maroc».
Chacun sait que les intégristes impliqués dans ce drame, originaires de Tanger et parfaitement hispanophones, vivaient en Espagne en toute régularité, depuis des décennies, certains y sont même nés.

Terroristes

Les faux épanchements de Driss Basri et les extrapolations malveillantes à partir de la rencontre SM Mohammed VI-Josep Piqué, Garcia Abadillo en fait matière à broder pour tout un livre. Sous sa plume, le Maroc n’est pas uniquement fournisseur d’intégristes terroristes, il est un État terroriste.
L’accusation est tellement gravissime qu’elle bascule dans le ridicule. Ce montage hallucinant ressemble par sa grossièreté à quelques éditions de caniveau qui ont prétendu que les attaques du 11 septembre 2001, contre l’Amérique, était l’œuvre de la CIA. On tombe du haut des tours jumelles du World Trade Center sans avions encastrés.
Pourquoi donc la droite espagnole s’est-elle laissé aller à ces extrémités complètement farfelues?
La réponse peut paraître simpliste, mais elle est défendable: c’est que José Maria Aznar, pris par l’électorat espagnol en flagrant délit de mensonge à propos des attentats de Madrid et à trois jours des élections législatives, n’a pas digéré sa défaite. Son cas s’est singulièrement aggravé, le mercredi 15 septembre 2004, avec la convocation qui lui a été adressée par le Cortés, à majorité socialiste, pour comparaître devant une commission d’enquête parlementaire. Objet de ce passage démocratique par “la question” : la réaction de l’ex-premier ministre, José Maria Aznar, à l’annonce des attentats du 11 mars 2004.
Aznar n’est donc pas quitte avec sa tentative immédiate de manipulation de son opinion publique. Il nous a rendu responsables de sa débâcle électorale, pour finir par nous imputer, nous, «l’État terroriste», l’attentat du 11 mars 2004.
En broyant du noir depuis le 14 mars 2004? le jour le plus long de sa vie politique, en observant la nette normalisation des relations maroco-espagnoles, en mobilisant les néo-franquistes de tout acabit, José Aznar a fait un transfert qui relève plus de la psychologie clinique que de la posture politique d’un homme d’État.


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L’orchestre espagnol

Le pays de Don Quichotte et de soixante millions de touristes par an, n’est pas une auberge espagnole. En matière de contrôle et de surveillance interne et externe du territoire. De Franco à Aznar, la boucle a été rigoureusement bouclée dans le travail scrupuleux de collecte et de traitement du renseignement.
Dans ce monde à part, opaque par nature, invisible par vocation, il y a comme une règle : plus c’est efficace, plus on donne dans la fausse modestie, quand ce n’est pas généralement silence radio, motus et bouche cousue. Les limiers espagnols n’ont pas dérogé à la règle. Sauf à l’égard du Maroc, qu’ils considéraient comme un cas particulier, exigeant une attention tout aussi particulière. Ils n’ont donc pas pris de gants avec nous. Leur action chez « les mauros » étaient sans discrétion aucune, à ciel ouvert. Nous avons ainsi eu droit à une sollicitude régulière, au plus haut niveau d’un espionnage à visage découvert. Jugez-en.
Le Maroc s’est vu accréditer deux ambassadeurs successifs d’Espagne, dans les années 90 et jusqu’en 2001, qui avaient été ou qui sont devenus chefs suprêmes des services de renseignements de leur pays. Fernando Arias Salgado nous est venu directement du CESID (centro superior de informacion y documentacion) dont il était le patron. Créé en 1977 pour remplacer les organismes «d’intelligence» de l’époque franquiste, le CESID est classé par arrêté royal de janvier 1984, comme service relevant directement et exclusivement du Premier ministre.

Filière

En 2001, le CESID est remplacé par le CNI (centro nacional de intelligencia). C’est à ce moment que Jorge Descallar, qui avait déjà remplacé Fernando Arias Salgado à l’ambassade d’Espagne à Rabat, est rappelé pour se voir confier la direction du CNI. Une belle rotation entre espionnage et diplomatie, dans une complémentarité avouée, à travers un passage obligé par le Maroc. Même l’attaché culturel, Frederico Torres, sous l’ambassade de Jorge Descallar, emprunte la même filière.
Il est promu, en rentrant au pays, chef du service de contre-espionnage du CNI, sous la direction de son ancien patron à Rabat, M. Descallar.
Durant la primature de José maria Aznar, 2000-2004, l’ambassade d’Espagne à Rabat était devenue un nid d’honorables correspondants, ayant pignon sur rue, sous couverture d’exterritorialité, mais agissant, sans retenue, en territoire conquis.
Ce qui n’empêchera pas quelques grosses bourdes volontaires, telle cette rencontre imaginaire entre Abderrahmane Youssoufi et Felipe Gonzales, ex-Premier ministre, qui aurait même été reçu par SM Mohammed VI. La fausse information, évidemment démentie, a été publiée, comme par hasard, par El Mundo, dans sa livraison du 25 février 2002. Ce genre d’intox était, à l’évidence, destiné à la consommation intérieure, en Espagne.
Le dernier montage fictif perpétré par le directeur adjoint d’El Mundo, Casimiro Garica Abadillo, dans son livre «11M, la vengeance», où il dit, sous la dictée d’Aznar, que les services marocains étaient derrière l’attentat du 11 mars 2004 à Madrid, participe du même dispositif : faire du Maroc l’ennemi, le pire danger qui guette l’Espagne.
Une fantasmagorie en guise de politique. Fort heureusement, José Luis Zapatero a changé de cap.
A. Mansour

[www.maroc-hebdo.press.ma]

r
7 octobre 2004 16:28
En tout cas si c'est le cas on ne peu que etre fier de nos service secret...au moins quelques choses qui fonctionne a merveille dans notre cher pays....
M
8 octobre 2004 13:07
red_azrm,
c'est indéliquat de ta part de dire ça alors qu'il y a des civils espagnols qui y sont passé.

Maintenant pour aller dans le sens de ton idée sur l'efficacité de nos services secrets: si c'était eux, ils se sont trompés de cible.Le palais de El Mouradia avec son occupant actuel juste pendant une réunion de travail avec les généraux qui lui donnent des ordres aurait été une cible de choix. Mais bon, ça ne se passe que dans les films américains ce genre d'opération.


n.b : le palais El Mouradia est le palais présidentiel algérien.
Nique Bill - Volume XP
k
8 octobre 2004 14:05
Salut Maroquito
Je ne pense pas qu red_azrm a approuvé les attentats de Madrid.
Dans sa réponse j’ai relevé de l’étonnement. Comme quelqu’un qui a ras-le-bol de se faire accuser et à la fin il dit : tant pis ! Vous ne croyez pas à mon innocence ? Et bien pour vous faire plaisir, je suis coupable !
M
8 octobre 2004 14:28
Ok. désolé red-azrm pour ma mauvaise interpretation.
Nique Bill - Volume XP
b
8 octobre 2004 15:27
c'est une accusation tresgrave que porte ce journaliste.

j'aimerais bien savoir les motifs d'elmundo ?
et j'aimerais bien savoir le role d'ali lembrabet dans cette histoire.

qui peut en dire plus ?
Y
8 octobre 2004 16:41
Ce journaliste devrait chercher dans son arbre généalogique, il y a sûrement quelqu'un qui s'appellait ABDELLAH...un peu comme ABADILLO....
k
8 octobre 2004 19:20
D’abord nous sommes des lecteurs. On ne sait pas exactement les dessous de cette affaire. Les journalistes ne font que rapporter ce que les concernés veulent nous divulguer. La meilleure chose est de ne faire confiance à personne surtout dans une affaire qui se joue dans l’ombre.
Abdellatif Mansour n’est un Sahih Alboukhari à moins s’il est un intime des services secrets Espagnols ou marocains et encore aucun agent ou service secret ne dévoilera toute l’affaire.
Ali Lmrabet peut très bien être impliqué dans cette affaire comme il peut être tout simplement mis en cause sans qu’il soit impliqué.
Mohamed VI et Ali Lmrabet ne sont pas au beau fixe. L’Un cherche à discréditer l’autre.
Personnellement je me méfie des journalistes qui mettent en cause un confrère. C’est très rare que deux journalistes travaillant dans un même pays se renvoient les flèches publiquement à moins s’il y a une vengeance à assouvir.


Peut être à cause de ce qui suit?
Source :AS-SAHIFA AL-OUSBOUIYA
[www.ambafrance-ma.org]

Ali Lamrabet explique les conditions dans lesquelles l'interview de Mandari avait été publiée dans "El Mundo" et déclare à "Assahifa": je connais le nom de la Marocaine avec laquelle Mandari avait rendez-vous en Espagne le jour de son meurtre.
Q: Vous êtes accusé d'avoir publié l'interview d'Hicham Mandari dans "El Mundo", où vous travaillez, est-ce vrai?
R: () J'avais obtenu cette interview de la part d'un de mes confrères. J'y ai jeté un coup d'il, avant d'en transmettre une copie à la rédaction de "El Mundo", sans qu'il ne me vienne à l'esprit que cette interview serait publiée, en particulier certains extraits (). Jusqu'à présent, j'ignore la raison pour laquelle "El Mundo" a publié cette interview. () Puisqu'il ne passe pas un jour sans que les responsables marocains ne parlent d'Etat de droit, ils devraient, plutôt que de provoquer une polémique, avoir recours à la justice espagnole pour poursuivre "El Mundo", sachant qu'ils sont conscients du fait que la justice en Espagne fera preuve d'équité dans cette affaire (), contrairement à la justice de notre pays. () Q: Comment jugez-vous le traitement médiatique effectué par la presse marocaine, de l'affaire Mandari? R: Ce que j'ai relevé, c'est que certains journaux, plutôt que de faire une enquête et présenter des informations liées au sujet, ont eu recours à la diffamation à l'encontre d'un mort. Lorsqu'un autre journal, tel que "El Mundo", s'intéresse au sujet, ces journaux marocains le critiquent, plutôt que de présenter aux lecteurs ce qui a été publié dans ce journal. Cela me rappelle la campagne qui a suivi la publication de l'ouvrage de Gilles Perrault "Notre ami le Roi", lorsqu'on a demandé aux journaux de dénoncer le livre, sachant que personne ne l'avait encore lu. C'est ce qu'on appelle, la presse des instructions (). Q: L'affaire du meurtre de Mandari constitue une énigme, puisque l'interrogation sur l'auteur du meutre reste en suspens. R: Je suis étonné du fait qu'on puisse s'interroger sur l'auteur du meurtre de Mandari? Qui a donc assassiné Ben Barka, Omar Benjelloun, Oufkir et Dlimi? Q: Il s'agissait d'un autre contexte, de plus Mandari n'est pas Benbarka. R: Auparavant, la lutte concernait les opposants politiques. Aujourd'hui, la lutte concerne une autre catégorie d'opposants. A mon avis, cela constitue la seule différence entre "l'ancienne époque" et la "nouvelle époque". () [15/09/2004]
b
11 octobre 2004 15:00
j'ignore bien si med 6 s'est fixe pour objectif de detruire de maniere rancuniere ali lembrabet, mais il est visible a tout le monde que les coups de ce dernier sont impotyables contre la monarchie. il est visible aussi que ce n'est pas le genre de journaliste qui s'attache vraiment a l'information, la critique et l'analyse, et dont on a severement besoin tant au maroc qu'a l'echelle du monde arabe, mais il appartient a une catgeopire que j'appelerais journalistes de gouts poltiques. ses dernieres implications dans l'affaire mandari, son dernier article dans elmundo accusant presque directement le maroc d'etre derriere le meurtre (alors que meme des stephen smith resten prudents) demontre d'une rancune destructive chez ce personnage.

l'accusation est tres grave, qu'elle soit verifiee ou non (restons objectifs). nous vivons dans le monde des medias et des courtes impressions, et ceux qui suivent ce que je dis savent qu'il suffit d'un titre, meme mene d'un point d'interrogation a la fin, pour associer un personnage ou tout un pays au mal dans la percetion inconsciente des gens.

l'avenir montrera la verite, mais je suis certain que ce journaliste n'aurait pas avance si bien dans sa redaction s'il n'y avait pas lemrabet derriere lui. il est incocevable qu'un livre s'ecrive sur le maroc chez elmundo qui emploi lembrabet, de cette maniere violenete en plus, sans qu'il yoit au moins consulte.

il y a des gens qui croient qu'en portant dommage a la maonarchie ou au systeme poltique, on gagne l'histoire et on avance. c'est d'une grande naivete. ce livre, vrai ou faux, porte prejudice au maroc tout entier, donc au marocains aussi. c'est qu'on ne cesse jamais pas de repeter que tout ce qui brile n'est pas de l'or.
k
11 octobre 2004 17:18
Que reproche-t-on à Lmrabet? D’avoir interviewer Mandari?
Le travail d’un journaliste n’est-il pas de chercher l’information même chez les adversaires politiques?
S’il y a quelqu’un à blâmer il n’est autre que le palais d’avoir héberger des escrocs et des assassins genre Dlimi, Oufkir, Mandari etc… Quand ces assassins faisaient le sal boulot du palais, Hassan II était très satisfait d’eux. Qui sème le vent récolte la tempête!

En tous cas moi j'ai admiré sa façon de s'opposer à l'arbitraire royal. Le Maroc a besoin de plusieurs centaines d'Ali Lmrabet pour évoluer vers la démocratie. C'est grâce à Gilles Perrault, Stephen Smith, Ignace Dalle et compagnie que la monarchie a OCTROYÉ le peu de liberté aux Marocains et ce n’est pas par gaieté de cœur qu’elle l'a fait.





Modifié 1 fois. Dernière modification le 11/10/04 18:36 par kardach.
b
11 octobre 2004 19:22
ce n'est le centre du sujet, mais l'exemple de ce livre montre l'esprit devstateur et jusqu'au-boutiste d'un mec qui veut regler des comptes coute que coute.

le comparer avec perrault ou meme un s. smith n'est pas vraiment lucide. on remarque que ce dernier modere ses propos quant a l'affaire manadari et attend comme-quoi le resultat des enquetes faute de pourvoir les livrer lui-meme. un autre autre ausi, un certain tuquoi, raide, amere et impitoyable envers le maroc, demontre d'un peu d'intelligence et perefere se taire encore (est-ce apres l'interview avec la femme de mandari ?). le seul qui fonce, comme un extremiste, borne, qui ne pardonne pas, c'est lemrabet.

jamais, un journlaiste espagnol ne ferait de meme aupres d'un organe exterieur. les gens preservent une certaine dignite dans toutes les circonstance.

puis, la chanson d'oufkir et des escrocs est tellement connue. on peut meme lire les trois rois au maroc. mais il y en a qui, comme dit l'adage allemand, jettent le bebe avec l'eau de bain.
 
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