2.61. Or, vous n'avez pas tardé à dire : «Ô Moïse ! Nous ne pouvons plus supporter toujours la même nourriture. Invoque ton Seigneur en notre faveur pour qu'Il fasse pousser pour nous, entre autres produits de la terre, des légumes, des concombres, de l'ail, des lentilles et des oignons.» – «Vous voulez donc échanger, leur répondit Moïse, ce qui est bon contre ce qui l'est moins? Eh bien, descendez à n'importe quelle ville ! Vous y trouverez sûrement ce que vous demandez.» Là, ils furent frappés d'humiliation et d'indigence , et la colère de Dieu s'abattit sur eux pour n'avoir pas voulu croire à Ses signes et pour avoir tué injustement Ses prophètes. Telles furent les suites de leur transgression et de leur désobéissance.
2.62. Certes, ceux qui ont cru, ceux qui ont adopté le judaïsme, les chrétiens, les sabéens, quiconque parmi eux a cru en Dieu, au Jugement dernier et a pratiqué le bien trouvera sa récompense auprès de son Seigneur et ne ressentira ni crainte ni chagrin.
2.63. Lorsque Nous acceptâmes votre engagement et redressâmes au-dessus de vos têtes le mont Sinaï, Nous vous dîmes : «Attachez-vous fermement à Nos lois et respectez-en les prescriptions. Cela fera peut-être de vous des hommes pieux.»
2.64. Mais vous n'avez pas tardé à vous en détourner. Et sans la grâce de Dieu et Sa miséricorde, vous auriez été du nombre des damnés.
2.65. Vous n'avez certainement pas oublié ceux d'entre vous qui ont transgressé le Sabbat et auxquels Nous avons dit : «Soyez transformés en singes répugnants !»
2.66. Ce fut là une sanction qui servira d'exemple aux contemporains et à leurs descendants, et un sujet à méditer pour ceux qui craignent le Seigneur.
2.67. Un jour, Moïse dit à son peuple : «Dieu vous ordonne d'immoler une vache», et il reçut cette réponse : «Est-ce que tu te moques de nous?» – «Que Dieu me préserve, dit Moïse, d'être du nombre des gens inconvenants !»
2.68. Les juifs reprirent alors : «Demande donc en notre nom à ton Seigneur de nous faire connaître de quelle vache il s'agit.» – «Dieu vous dit qu'il s'agit d'une vache ni trop vieille ni trop jeune, mais d'un âge moyen. Exécutez donc l'ordre qui vous est donné !»
2.69. – «Demande à ton Seigneur de nous en indiquer la couleur», reprirent-ils. À quoi Moïse répondit : «Dieu vous dit qu'il s'agit d'une vache d'un jaune clair et agréable à voir.»
2.70. – «Demande à ton Dieu, insistèrent les juifs, de nous donner plus de détails sur cette vache, car à nos yeux toutes les vaches sont semblables, et, s'il plaît à Dieu, nous saurons bientôt l'identifier.»
2.71. Moïse reprit : «Dieu vous dit qu'il s'agit d'une vache non assujettie aux labours ou à l'arrosage des champs, et qui n'a aucune infirmité ni aucune tache sur la robe.» – «Enfin, dirent-ils, tu nous apportes maintenant la vérité.» Et ils immolèrent alors la vache. Et peu s'en est fallu qu'ils ne l'eussent pas fait.
2.72. Rappelez-vous le meurtre que vous aviez commis et dont chacun de vous cherchait à se disculper. Dieu, cependant, fit éclater la vérité que vous cherchiez à dissimuler.
2.73. Nous vous invitâmes à frapper le cadavre de la victime avec un membre de la vache immolée. C'est ainsi que Dieu rend la vie aux morts et c'est ainsi qu'Il vous montre Ses signes. Peut-être finirez-vous par comprendre.
2.74. Mais, depuis lors, vos cœurs n'ont fait que s'endurcir. Ils ont même acquis la dureté de la roche, et plus encore, car, parmi les roches, il en est qui donnent naissance à des ruisseaux, ou qui se fendent pour livrer passage à des rivières, tandis que d'autres s'affaissent par crainte du Seigneur. Dieu n'est pas inattentif à vos agissements.
2.75. Gardez-vous encore l'espoir de les voir un jour partager votre foi, alors que certains d'entre eux ont déjà altéré sciemment la Parole de Dieu, après en avoir bien saisi le sens?
2.76. Rencontrent-ils des croyants, ils affirment aussitôt : «Nous sommes des vôtres» , mais dès qu'ils se retrouvent entre eux, ils se disent : «Allez-vous leur livrer ce que Dieu vous a enseigné pour qu'ils en tirent argument contre vous, auprès de votre Seigneur? Est-ce raisonnable?»
2.77. Oublient-ils que Dieu connaît toutes leurs pensées, des plus apparentes aux plus intimes?
2.78. Il y a parmi eux certains illettrés pour lesquels la connaissance du Livre se borne à quelques chimères ou à quelques simples conjectures.
2.79. Malheur à ceux qui rédigent de leurs propres mains des écrits et les attribuent à Dieu dans l'espoir d'en tirer un profit, aussi minime soit-il ! Malheur à eux pour ce que leurs mains ont tracé et malheur à eux pour le profit qu'ils en tirent !
2.80. «De toute manière, disent-ils, si nous devons subir l'épreuve du Feu, ce ne sera que pour un nombre limité de jours.» Dis-leur : «Auriez-vous reçu, à ce sujet, une promesse de votre Seigneur? Sachez que Dieu ne viole jamais Ses engagements. Ou est-ce plutôt une simple allégation de votre part?»