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Polisario : Un proche du général Chengriha manoeuvre pour éclipser Ghali

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Le 15 janvier, le Polisario annonçait  la composition du gouvernement Bouchraya Beyoune. Une liste marquée par l’absence du «ministère de la Défense» qu’occupait auparavant Abdellah Lahbib Lablal. Ce dernier, a été nommé à tête du «ministère de la Documentation» (renseignements). Une petite consolation que l’intéressé, qui nourrit de grandes ambitions, a ouvertement rejetée, exigeant le retour à son poste. Depuis, c'est la rupture entre lui et Brahim Ghali.

Après neuf mois de négociations, et une médiation algérienne, Lahbib accepte finalement d’assumer ses nouvelles fonctions lors d’une cérémonie, le lundi 14 septembre, présidée par son principal adversaire Brahim Ghali. A cette occasion, les deux hommes se sont lancés mutuellement des fleurs, comme le rapporte l’agence de presse du Front.

Toutefois, la cérémonie a été précédée par la conclusion d’un compromis accordant de larges prérogatives à Lahbib avec à la clé une éventuelle nomination à la tête d’une «commission de la défense» à défaut de «ministère de la défense». Certains le voient déjà prendre les commandes du Polisario lors d’un congrès extraordinaire.

Contrairement à Ghali ou à Abdelkader Taleb Oumar, également sur la liste des successeurs, Abdellah Lahbib n’est pas originaire du Sahara occidental. C’est un Algérien, membre de la tribu des Rguibates de l’Est présente sur le territoire de ce pays. Ce qui explique l’emballement de l’autre sahraoui algérien, Mohamed Lamine El Bouhali pour le retour de son «cousin».

Outre ses origines algériennes, Abdellah Lahbib est très proche du général Said Chengriha. Depuis sa promotion à la tête de l’armée algérienne dans la foulée du décès de Gaid Salah, l’ancien chef de la région militaire de Tindouf a réussi à placer ses hommes à de hauts postes de responsabilité au sein de la direction du Polisario.

C’est en effet grâce à son influence que le même El Bouhali a été nommé, en janvier dernier, «ministre conseiller à la présidence» du Front. Une désignation qu’il doit à Chengriha après des années de disgrâce.