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Le Maroc fait mieux que l’Algérie et la Tunisie en termes de «transparence budgétaire» [Rapport]

Malgré sa «transparence budgétaire limitée», le Maroc fait mieux que la Tunisie, qui figure dans la catégorie des pays disposant d’une transparence minimale et l’Algérie, pays avec «peu ou aucune transparence» selon la septième édition du rapport de l'International Budget Partnership (IBP).

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Photo d'illustration. / DR
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L'International Budget Partnership (IBP) vient de passer à la loupe la transparence budgétaire de 117 pays. Dans ce classement, publié la semaine dernière, le Maroc arrive à la 62ème place, devant la Jamaïque et derrière l’Egypte. Le Maroc récolte ainsi 43 points, deux points moins que l’année 2017, durant laquelle le Maroc avait enregistré son meilleur classement.

Pour arriver à ce classement, l’IBP fait appel à trois critères : la transparence, la participation publique et la vue générale sur le budget, notamment par la législature, une institution supérieure de d’audit, ou les deux.

L’enquête utilise des indicateurs pour voir si les gouvernements des pays étudiés fournissent des données complètes et utiles à leur population sur des documents clés relatifs au budget. Sur la base de ces critères, les pays se voient attribuer des scores sur 100 qui déterminent leur classement sur l’index de la transparence IBP.

En fonction du score obtenu, le rapport classe ainsi les pays en quatre catégories, suivant leur niveau de transparence. Ainsi, le Maroc figure dans la catégorie des pays à transparence limitée (entre 41 et 60 points), avec plusieurs pays africains et arabe.

Le Maroc fait mieux que ses voisins maghrébins

Le Maroc est classé à la troisième place de la région MENA. Ainsi, la Jordanie continue de dominer le classement des pays arabes, arrivant à 31e place mondiale et est, de ce fait, le seul pays arabe disposant d’une «transparence étendue» (score entre 81 et 100 points). L’Egypte arrive à la deuxième place, avec 43 points également. Avec le Maroc, le pays des Pharaons figure aussi dans la catégorie de pays disposant de transparence limitée.

Mais en Afrique, le Maroc reste à la traîne. Il est devancé par l’Afrique du Sud (2e place mondiale), l’Ouganda (36e), le Ghana (44e), la Namibie (47e), Kenya (49e), le Benin (51e), le Zimbabwe (52e), le Sénégal (59e) et l’Egypte (61e). De ce fait, le Maroc arrive à la 10e place.

Le royaume fait toutefois mieux que ses deux voisins maghrébins. La Tunisie, 82e place mondiale, figure dans la catégorie des pays disposant d’une transparence minimale, avec un score de 35 points. L’Algérie figure à la 112e place, avec un score de deux points, soit dans la catégorie des pays avec «peu ou aucune transparence». Une catégorie où figurent la Chine, l’Arabie Saoudite ou encore le Niger.

Les premières places du classement sont respectivement occupées par la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud, la Suède, le Mexique et la Géorgie, tandis que le Soudan, le Qatar, les Îles Comores, le Venezuela et le Yémen figurent en queue du classement.

Pour IBP, «la plupart des gouvernements n'ont pas les systèmes et les politiques de responsabilisation pour rendre leurs budgets entièrement ouverts au public». «Il existe des lacunes dans la transparence budgétaire tout au long du cycle budgétaire. Des lacunes sont aggravées par la faible surveillance des législatures et des auditeurs et les rares possibilités de participation du public», conclut le rapport.