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Le Maroc en consultations avec des pays et des groupes financiers pour combler son déficit en devises

L’activation de la Ligne de précaution et de liquidité de presque de 3 milliards de dollars du FMI sera sans doute suivie par d’autres recours aux emprunts extérieurs. C’est ce qu’a révélé ce jeudi le ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Benchaaboun, à la Chambre des représentants.

 

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Le ministre de l'Economie et des finances lors d'une réunion de la Commission des finances à la Chambre basse. / DR
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Le Maroc a besoin de devises. Les indicateurs économiques sont dans le rouge, a reconnu le ministre de l'Economie et des finances lors de son passage, ce jeudi 30 avril, à la Commission des Finances à la Chambre des représentants. Une réunion tenue pour examiner et approuver le projet de loi n°26.20 relatif au dépassement du plafond des emprunts extérieurs.

Devant les députés et sur un ton réaliste, Mohamed Benchaaboun a donné quelques chiffres attestant de l’impact de la pandémie du coronavirus sur les réserves en devises. «Les transferts des Marocains résidant à l’étranger ont fondu de 10% depuis le début de l'année et les exportations ont chuté de 50% en mars et 80% jusqu’au 23 avril», a-t-il révélé.

Le ministre a annoncé que le Covid-19 a lourdement frappé les secteurs clés de l’économie marocaine générateurs de devises. «Le tourisme, le transport aérien et l’industrie des automobiles sont complètement suspendus alors que l’aéronautique a enregistré une baisse de 80%».

Des consultations avec des pays et des groupes financiers internationaux

Compte tenu de ces données, Mohamed Benchaaboun a défendu le recours aux emprunts étrangers pour combler ce déficit en devises. Et de rappeler à cet effet l’activation de la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) de presque 3 milliards de dollars, approuvée, d’ailleurs, par le conseil d’administration du Fonds monétaire internationale le 17 décembre 2018. Une somme que le Maroc a reçu et mise à la disposition de Bank Al-Maghrib. Elle s’ajoute aux 275 millions de dollars de la Banque mondiale que le royaume s’est procuré dans les mêmes conditions, a-t-il souligné.

Néanmoins, et d’après les déclarations du ministre de l'Economie et des finances, il s'avère que l’économie marocaine a encore grandement besoin de recourir aux emprunts extérieurs. «Dans le cadre des relations de coopération financière avec des partenaires internationaux, nous avons initié des consultations avec des pays, tels la France, l’Allemagne et le Japon» en vue qu’ils accordent au Maroc de nouveaux prêts.

Le ministre a affirmé que le royaume s’oriente également vers les groupes financiers internationaux, tels la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, le Fonds arabe développement économique et social, la Banque islamique de développement et la Banque européenne d’investissements.

Lors de sa réunion du 6 avril, le gouvernement El Othmani a approuvé le dépassement du plafond des emprunts extérieurs. Un seuil fixé à 31 milliards de dirhams pour l'exercice budgétaire 2020.