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Coronavirus : Au Maroc, les arrestations s’enchaînent contre la propagation de fausses informations

La diffusion de fausses informations concernant la situation sanitaire en temps de pandémie du coronavirus a conduit à une série d’arrestations. Tour d'horizon sur un tour de vis. 

Publié
Source : @DGSN_MAROC - compte Twitter
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Aussi dangereuse que la propagation du coronavirus au Maroc, la propagation d’intox au sujet de la pandémie peut conduire au poste de police. Mardi 17 mars, la Direction générale de Sûreté nationale (DGSN) a annoncé plusieurs interpellations, visant des personnes soupçonnées d’avoir répandu de fausses informations sur la situation pandémique dans le pays.

A Kasbah des Tadla, la police locale a ainsi procédé à l’arrestation d’un homme de 34 ans, pour son implication présumée dans un enregistrement sonore contenant de fausses allégations sur la découverte de nouveaux cas du coronavirus au Maroc.

Dans ce message audio diffusé dans les applications de messagerie instantannée, le concerné avance l’arrivée dans la ville d’un Marocain résidant à l’étranger qui serait porteur du virus. Après identification de l’homme en question puis vérification médicale, il s’est avéré qu’il ne présentait aucun symptôme pathologique. L’investigation a permis de remonter à l’auteur de l’intox, qui a ainsi été appréhendé.

Le même jour, des éléments de la police judiciaire à El Jadida ont arrêté une jeune femme de 23 ans, pour son implication dans l’enregistrement d’une vidéo la montrant avec un masque et un dispositif d’assistance respiratoire médicale. Dans cette séquence, la malade imaginaire prétendait être en quarantaine dans un établissement hospitalier, en raison d’un contact supposé avec des personnes infectées à Casablanca et à El Jadida.

Une directrice d’un établissement de crédit interpelée

Pour sa part, la police judiciaire de Marrakech a arrêté une femme de 44 ans. Directrice régionale d’une institution de crédit dans la ville, elle serait impliquée dans l’enregistrement d’un message sonore diffusé via les réseaux sociaux et les applications de messagerie instantanée, supposant l’imposition d’un état d’urgence dans la cité ocre et le déploiement de l’armée en raison de la forte propagation du coronavirus dans des établissements touristiques. Dans ce passage, la femme en question incite les citoyens et les étrangers à ne pas se rendre à Marrakech, qui serait, selon elle, un foyer de l’épidémie.

Pour les besoins des enquêtes en cours, les suspects ont été maintenus en garde-à-vue, en attendant de définir les circonstances où leurs actes ont été commis, remonter d’éventuels antécédents similaires, puis leur comparution devant les juridictions compétentes.

Plus tôt dans la journée, la présidence du ministère public a annoncé s’être engagée dans une large lutte contre la propagation des fausses informations liées au coronavirus, susceptibles de semer la panique au sein de la population quant à la situation pandémique, ou de porter atteinte à l’ordre public. L’initiative intervient après une série de démentis d’intox autour du virus, émanant de différents ministères ou encore de la DGSN.

Jusqu’au 17 mars 2020 à 20h, le Maroc aura compté 44 cas positifs au coronavirus.