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France : De l’escroquerie à la «Samaoui» dans la région lyonnaise par un faux médium marocain

Publié
Photo d'illustration. / Ph. Olivier Corsan - Le Parisien
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Trois ressortissants marocains, âgés de 31 à 48 ans, ont été condamnés, la semaine dernière, par le tribunal correctionnel de Lyon, dans une affaire de vol en bande organisée avec un «faux médium aux pouvoirs abusivement surnaturels».

Ainsi, selon Le Progrès, les Marocains basés en Belgique et en région parisienne ont écopé de peine de six mois avec sursis à deux ans ferme pour une série de vols malicieux au préjudice exclusif de femmes de religion ou de culture musulmane.

«Les prédateurs repéraient leurs victimes le plus souvent sur des marchés. Le premier abordait une femme en lui demandant un simple renseignement à connotation religieuse : l’adresse d’une mosquée ou le lieu d’une conférence», explique-t-on. Un prétexte, selon le journal, pour engager la conversation, et rapidement parler de «mauvais œil». «Se présentant comme médium, l’individu prétendait détecter un danger. Selon lui, ''le mauvais sort'' était jeté sur les bijoux du mariage. Il fallait absolument les ''désenvoûter''», raconte-t-on.

Un deuxième complice entrait alors en scène et demandait l’aide du pseudo-médium pour son père handicapé avant de revenir et affirmer qu’«un miracle s’était produit», en racontant une histoire de pierre magique ou de bague providentielle. «Fascinées, embobinées, les victimes ont cédé au mirage. Elles sont allées chercher de l’argent ou leurs bijoux, en espérant une opération de désensorcellement», poursuit-on.

«Le duo était piloté par un troisième comparse, à bord d’une BMW identifiée par les images de vidéo-surveillance», indique le journal, précisant que les plaignantes ont déclaré des préjudices de 3 000 à 60 000 euros.

En fait, le médium présumé demandait à ses victimes d’aller «soulever une pierre» pour réussir la séance de désensorcellement avant d’en profiter pour partir avec son précieux butin. Ses victimes découvraient alors, plus tard, «des cailloux, une boîte de thon ou une orange et deux oignons, à la place des bijoux de famille», conclut le journal.