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La séance inaugurale du quatrième congrès du Parti authenticité et modernité (PAM) a tourné court. Dès que le secrétaire général a fini son allocution, de nombreux congressistes ont empêché le président de la commission préparatoire du conclave, Samir Goudar, de prendre la parole. Il ont réclamé son «départ» au motif des «mauvaises conditions d’hébergements».
«La colère a pris ensuite une tournure inattendue. Des scènes de pugilat ont éclaté entre les fidèles de Hakim Benchamach et les partisans du courant ‘L’Avenir’ de son grand adversaire Abdellatif Ouahbi», nous confie une source sur place à El Jadida.
«Des congressistes blessés ont été évacués vers l’hôpital alors que les invités, dont des secrétaires généraux de partis et des diplomates, ont quitté dans la précipitation la grande salle», ajoute la même source. On apprend que parmi les invités de marque figure notamment le président du Parlement d’Amérique latine.
Ces incidents ayant émaillé la séance étaient prévisibles au regard des profonds désaccords internes au sein du parti. En témoignent les divergences observées jeudi matin entre les deux courants se disputant depuis des mois le leadership au Tracteur, sur la présidence de ce congrès.
Ces affrontements entre membres du PAM ne sont pas sans rappeler les mêmes scènes ayant marqué la première mi-temps du 17e congrès de l’Istiqlal, organisé en octobre 2017 à Rabat. Là aussi, deux protagonistes s'affrontaient pour mettre la main sur la Balance.
Très tard dans la soirée du vendredi, le calme semble avoir repris ses droits au complexe Mohammed VI à El Jadida, après une réunion urgente entre les têtes d’affiche du parti. Le secrétaire général a pu présenter les rapports moral et financier.
Une éventuelle candidature de Hakim Benchamach pourrait cependant jeter de l’huile sur le feu, une nouvelle fois.
