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Plusieurs arrestations dans le cadre de l'affaire Oumaima, violée et séquestrée par 20 individus

L’association «Sayidati marocaine» a annoncé l’arrestation de trois personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’enlèvement, la séquestration et le viol de cette adolescente de 17 ans.

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L'hôpital Ibn Rochd, où a été admise Oumaima. / DR
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L’association «Sayidati marocaine» a rapporté à Yabiladi ce lundi l’arrestation de trois personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’enlèvement, la séquestration et le viol de cette adolescente de 17 ans. Elles ont été arrêtées samedi 25 janvier, nous précise Walid Bensalima, président de l’association.

De plus, l’adolescente, âgée de 17 ans, enlevée, séquestrée et abusée sexuellement par vingt individus pendant près de 25 jours à Casablanca, va être opérée ce lundi au Centre hospitalier Ibn Rochd, indique Walid Bensalima.

Plus précisément, elle va subir une opération d’implantation de reins artificiels, les siens étant désormais dysfonctionnels suite à l’absorption de substances toxiques. Le responsable associatif précise en effet que la jeune femme a été forcée à ingurgiter des produits toxiques dans le but de provoquer son décès, en l’occurrence «de l’eau de Javel et de l’acide». L’association «Sayidati marocaine» est par ailleurs toujours dans l’attente d’avoir accès à son rapport médical dans le but de réunir des éléments de preuve pour le procès.

Une affaire qui fait grand bruit

Oumaima a été enlevée «il y a environ 25 jours par 20 personnes dans le quartier Moulay Rachid de Casablanca, où elle habite», nous avait indiqué Walid Bensalima. Elle avait ensuite été conduite à Hay Chichan, dans la commune périphérique de Lahraouine (banlieue sud-est de Casablanca), où «elle a été retenue dans une barraque et violée collectivement».

Trois semaines après son enlèvement, l’adolescente avait réussi à s’échapper à l’aide d’une personne faisant partie du cercle amical des individus mis en cause dans son kidnapping. Selon Walid Bensalima, «cet individu était venu sur les lieux pour la violer également, mais il a fini par céder à ses supplications et l’a aidée à prendre la fuite».

L’affaire suscite l’indignation sur les réseaux sociaux ; indignation d’autant plus grande que la jeune fille avait déjà été, par le passé, enlevée et séquestrée par deux des mis en cause. En 2018, la police avait en effet reçu une première plainte pour «viol et séquestration» émanant de la jeune fille. Celle-ci visait alors deux individus, mais ses proches avaient retiré la plainte le jour de l’arrestation du principal suspect. De son côté, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a annoncé dans un communiqué avoir ouvert une enquête, indiquant toutefois que la victime avait «refusé catégoriquement de porter plainte» et de «fournir la moindre information».

article_updated 27/01/2020 a las 18h11