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Maroc : Moul Kaskita désormais poursuivi pour «offense commise envers la personne du Roi»

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Mohamed Sekkaki alias «Moul Kaskita». / DR
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C’est hier, jeudi, que le tribunal de première instance de Settat a reporté au mardi 24 décembre le procès de Mohamed Sekkaki, connu sous le surnom de «Moul Kaskita» et poursuivi en état d'arrestation.

Selon l’avocate Souad Brahma, son client sera désormais poursuivi pour une nouvelle accusation ; celle d’«insulte à la personne du roi», mentionnée dans l’article 179 du Code pénal.

Dans une déclaration à Lakome, elle a indiqué que le report de l’audience intervient pour permettre à la défense de préparer ses plaidoiries et d’examiner l’évolution du dossier après qu’une nouvelle accusation ait été ajoutée par le procureur du roi près du tribunal de première instance de Settat.

Souad Brahma a exprimé ses regrets de voir son client poursuivi conformément à l’article 179, rappelant que cet article n’a pas été utilisé depuis l’entrée en vigueur de la Constitution de 2011.

Pour rappel, cet article du Code pénal prévoit des peine d’emprisonnement allant de six mois à deux ans de prison et d'une amende de 20 000 à 200 000 dirhams ou de l’une de ces deux peines seulement contre «quiconque commet une diffamation, injure ou offense envers la personne du Roi ou la personne de l’Héritier du Trône ou une violation du respect dû au Roi».

La peine est «portée au double» si cette la «diffamation» a été «commise soit par discours, cris ou menaces proférés dans les lieux ou réunions publics ou par des affiches exposées aux regards du public, soit par la vente, la distribution ou par tout moyen qui remplit la condition de publicité y compris par voie électronique, sur papier et par voie audiovisuelle».

Moul Kaskita a été arrêté le 1er décembre 2019 au lendemain d’une vidéo publiée sur sa chaîne. Le procureur avait expliqué qu’elle comprend «des injures à l'encontre des citoyens marocains et des propos touchant à leur dignité et à leurs institutions constitutionnelles». Il avait aussi indiqué avoir reçu plusieurs plaintes des citoyens, dont une ONG, concernant le contenu de ladite vidéo à laquelle ils reprochent des descriptions «dégradantes».

article_updated 20/12/2019 a las 13h44