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Majorque : Polémique suite à l’envoi de lettres rédigées en arabe par une municipalité

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Les lettres en arabe et en catalan parvenus à des parents d'élèves à Sa Pobla, au nord de Majorque. / Ph. DR
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Le catalan et l'arabe sont-elles devenues les langues officielles du conseil municipal de Sa Pobla, au nord de Majorque ? Le conseil municipal de cette ville a, en effet, adressé des lettres aux parents de la ville appelés à inscrire leurs enfants à l’école pour l’année scolaire 2020-21, avec les instructions en catalan et en arabe.

Selon El Mundo, c’est un Espagnol ayant reçu ces deux lettres qui les a partagées sur les réseaux sociaux, exprimant son indignation face à l’utilisation du catalan et de l’arabe, mais pas de la langue espagnole. «Le document est rapidement devenu viral. Et beaucoup de lecteurs ont exprimé leur indignation. Le plus curieux, c’est que ceux qui ont pris la défense du conseil municipal l’ont fait en doutant de la crédibilité de la lettre», raconte le journal espagnol.

Sa Pobla compte un peu plus de 13 000 habitants, dont le quart sont originaires du Maghreb, principalement actifs dans le secteur agricole. C’est la raison pour laquelle le conseil municipal a opté pour des lettres pouvant être comprises par ce groupe de personnes.

Le conseil ne remet d’ailleurs pas en cause l'authenticité de la lettre. «Il se défend en veillant à se consacrer plus particulièrement aux familles qui n'ont pas inscrit leurs enfants dans la phase non obligatoire, de zéro à six ans», explique-t-on, arguant du nombre important de personnes d’origine maghrébine. De plus, ce n’est pas la première fois que ces lettres rédigées en arabe ont été envoyées aux parents. Il s’agit, selon la municipalité d’une mesure instaurée depuis au moins huit ans. «C'est un problème qui concerne particulièrement ce groupe, qui intègre ensuite ses enfants dans le système éducatif», explique le service de presse de la municipalité de Sa Pobla.

Quant aux lettres parvenues aux parents ne parlant pas l’arabe, il s’agit d’une «simple erreur administrative», conclut-on.