Menu

flash_2

France : Pour le CFCM, le port du voile est une «prescription religieuse»

Publié
Photo d'illustration / Youssef Boudlal (Reuters)
Temps de lecture: 2'

A l’issue de la réunion à l’Elysée avec le président français Emmanuel Macron, les responsables du Conseil français du culte musulman (CFCM) ont répondu, mardi, aux appels du chef de l’Etat pour «un changement de rythme» dans la lutte contre la radicalisation, par rapport au port du voile, à la place des femmes et à l’école républicaine.

Dans un communiqué diffusé hier soir par le CFCM, ce dernier retient que «le port du voile est une prescription religieuse, mais celles qui ont décidé de s’en affranchir ne sont pas moins musulmanes et restent dans la communauté des croyants». Jusque-là, le CFCM n’a «jamais placé à ce niveau officiel de ''prescription religieuse'' le port du voile», reconnaissant plutôt «un débat sur cette question au sein des écoles théologiques musulmanes, notamment sur la prise en compte du ''contexte'' des pays», fait remarquer Le Figaro.

De même, «la formulation selon laquelle une femme non voilée n’en est ''pas moins musulmane'' et ''reste dans la communauté'' est nouvelle», ajoute la même source. Par ailleurs, le communiqué insiste sur «la liberté de tout un chacun de vivre sa foi dans le respect du cadre républicain».

Concernant la place des femmes, le président français a préconisé que le CFCM se prononce sur «l’égalité» femmes-hommes. Ce dernier a finalement annoncé que des «Mourchidates», des «théologiennes» musulmanes, seront intégrées au sein du conseil religieux de l’instance. La «structuration du ministère des imams» par «la mise en place d’un Conseil de l’Ordre des imans de France» figure aussi parmi les mesures, alors qu’elle a déjà été annoncée, explique encore Le Figaro.

Dans un autre registre, une «charte des imams de France» a été adoptée par le CFCM en mai 2017 sans être véritablement mise en œuvre. Elle est désormais reprise dans les dix points du communiqué, qui annonce une «formation continue contre la radicalisation», pourtant menée par des fédérations musulmanes.

Ces annonces ont été faites peu avant que le Sénat ne se prononce sur la question du port du voile chez les accompagnatrices scolaires. En effet, un projet de loi a été approuvé pour interdire tout signe religieux ostensibles dans ce cadre. En première lecture, il a été adopté par 163 voix contre 114.