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Le CNDH s’empare du Pacte des droits de l’enfant en islam adopté par El Othmani

Publié
Amina Bouayach, présidente du CNDH / Ph. DR.
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Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) s’est emparé du projet de loi 58.19 approuvé le 22 août par le gouvernement El Othmani, relatif à l’adoption du Pacte des droits de l’enfant en islam de l’OCI. En effet, l’institution a décidé de consacrer une réunion à l’examen du texte et rendre ensuite son avis consultatif, indique un communiqué parvenu à Yabiladi.

Les 17 et 18 septembre derniers, le CNDH a lancé une série de concertations avec les acteurs de la société civile œuvrant dans le domaine de la protection de l’enfance, avec l’objectif de recueillir leurs positions sur «la portée d’une telle adhésion sur le Maroc».

Le Pacte des droits de l’enfant en islam a été adopté lors de la 32e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), tenue en 2005 à Sanaa au Yémen.

Mais depuis, la Commission permanente indépendante des droits de l’Homme de l’OCI a elle-même recommandé de «réviser le Pacte de l’OCI relatif aux droits de l’enfant en Islam pour renforcer les droits des enfants dans les Etas membres». Cet avis a été levé au cour de la 13e session tenue en avril 2018 à Djeddah (Arabie saoudite) de cette instance, présidée dès 2007 par la Marocaine Rajaa Naji Mekkaoui, nommée ambassadrice du Maroc au Vatican en juin dernier.

Pour cette raison parmi plusieurs, des acteurs de la société civile ont averti que le covenant peut être considéré comme caduc au regard du droit marocain et des dispositions onusiennes, même qu’il pourrait bloquer la fluidité de la mise en œuvre d’engagements du Maroc, dans le cadre de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), signée par le royaume en 1993 déjà.