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Brahim Ghali prépare le Polisario à la guerre contre le Maroc

Brahim Ghali exhume son vieux projet de guerre contre le Maroc. «Une étape obligatoire» qui pourrait commencer par l’instauration d’un service militaire obligatoire, a-t-il affirmé dans une vidéo.

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Visiblement, les jeunes sahraouis des camps de Tindouf ne se bousculent pas dans les écoles militaires pour s’engager volontairement dans les rangs des milices du Polisario. Brahim Ghali en est d’ailleurs conscient et s’inquiète pour son vieux projet de guerre contre le Maroc.

«De toute évidence, la guerre est une étape inéluctable et obligatoire. Tout le monde en est concerné et ce n'est pas un sujet de surenchère. Reste à savoir quand et comment ? Là c’est une autre affaire», a-t-il déclaré lors d’une réunion avec des membres de son secrétariat général.

«Le Maroc refuse de céder parce qu’il est soutenu par des puissances internationales. En témoigne ce qui se passe aux Nations unies et le ballet des envoyés personnels et leurs démissions pour diverses raisons. Il est clair que l’opération (le processus de paix, ndlr) n’avance pas alors il faut en venir aux mains», a menacé Brahim Ghali.

«L’Algérie est déjà informée du projet»

Mais avant de passer à la confrontation avec le royaume, il compte se préparer à cette échéance en décrétant le service militaire obligatoire. «Le régime de volontariat n’est plus adapté à la situation alors que nous sommes dans une guerre de libération où l’ennemi ne veut pas céder. Ce qui nous impose à prendre des mesures radicales», a-t-il expliqué.

Ghali s’est montré convaincu du bienfondé de sa solution. «Le service militaire va nous permettre de défaire l’ennemi, de le chasser hors de nos terres et d’édifier notre Etat sur nos terres», a-t-il proclamé.

Dans son allocution, d’environ quatre minutes, Brahim Ghali a évité de mentionner le coût financier de cette opération alors que des éléments de la police et de la gendarmerie se plaignent des mauvaises conditions dans l’exercice de leurs fonctions. Certains se sont même rebiffés contre l’autorité du Front.

La problématique financière pourrait n’êtte que réthorique. «C’est l’Algérie qui devra payer le coût de l’instauration du service militaire obligatoire dans les camps de Tindouf ; une facture qui risque d’être salée. Brahim Ghali ne pourrait, en aucun cas, annoncer une telle mesure sans l’aval du pouvoir algérien», nous confie un expert de la question ayant requis l’anonymat.