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Le Polisario adresse une lettre à l'ONU après l'explosion d'une mine à Mijek

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Sidi Mohamed Ammar, représentant du Polisario à New York. / Ph. DR
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Le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies, Sidi Mohamed Ammar a adressé cette semaine une lettre à Colin Stewart, représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental et chef de la MINURSO, et Mansour Al-Otaibi, représentant permanent à l’ONU du Koweït, qui préside le Conseil de sécurité pour ce mois de juin. Le sujet n’est autre que la question des mines.

Dans sa lettre, le représentant du Polisario à New York a rappelé le décès d’un militaire du Polisario, la semaine dernière, alors qu’il se trouvait à bord d’un véhicule avec deux autres personnes à Mijek.

Evoquant un «incident tragique», Sidi Mohamed Ammar a insisté sur «le fléau des mines au Sahara occidental», rapporte l’agence de presse du Polisario. «On estime à plus de 7 millions le nombre de mines disséminées sur l’ensemble du territoire (le Sahara occidental, ndlr), ainsi que de grandes quantités de restes explosifs de guerre et d’armes à sous-munitions», a-t-il dénoncé dans sa lettre.

Et de tirer à boulets rouges sur le Maroc, l’accusant de «refuser jusqu’à présent de signer la Convention d’Ottawa de 1997 sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et la Convention internationale de 2008 sur les armes à sous-munitions». «Afin de progresser sur la voie politique et d’éviter de faire de nouvelles victimes, il est essentiel que la communauté internationale exerce la pression nécessaire sur le Maroc pour qu’il respecte les principes du droit international humanitaire et se conforme aux instruments internationaux», déclare-t-il dans sa lettre.  Il appelle enfin au lancement «immédiatement des opérations de déminage dans les zones occupées du Sahara occidental».

Samedi 1er juin, une patrouille du Polisario se trouvant à l’est du Mur des sables a provoqué l’explosion d’une mine à Mijek, une partie que le Maroc considère comme zone tampon alors que le Polisario la qualifie de «territoire libéré». L’explosion a fait un mort et deux blessés.