Menu

flash_2

Pablo Escobar marocain : La chaîne de télévision espagnole nie la version de la DGSN

Publié
Boro Barber, le journaliste de Cuatro TV qui était parti à la rencontre du «Pablo Escobar marocain». / Ph. DR
Temps de lecture: 1'

Accusée par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) d’avoir payé le «Pablo Escobar marocain», qui ne serait selon cette dernière qu’un gardien de voiture, la chaîne de télévision répond à son tour.

En effet, la DGSN a réfuté «catégoriquement les allégations mensongères de la chaîne espagnole», accusant cette dernière d’avoir versé 2 000 dirhams pour que l’homme se présente comme étant le roi du karkoubi au Maroc. Yabiladi a tenté de joindre les journalistes mais la chaîne a refusé notre demande.

Dans une déclaration au quotidien El Pais, la société de production Unicorn, qui produit l’émission, a affirmé que la chaîne a été «très surprise de la déclaration de la police marocaine». Avant d’affirmer : «Nous savons que dans notre reportage, beaucoup de vérités incommodes sont dites, mais nous n’avons payé personne et n’avons fait aucun montage. L’homme avec qui nous avons filmé nous a montré les pilules pendant que nous l’interviewions. Il nous a dit qu’il touchait plus de 180 000 euros par mois.»

Pour rappel, les caméras de la chaîne de télévision espagnole Cuatro sont parties à la rencontre du «Pablo Escobar marocain» à Tanger. Par mois, il affirme vendre à peu près 36 000 comprimés. Au total, il empocherait plus de 180 000 euros mensuellement grâce à ce commerce illégal.

Les enquêtes et les investigations en cours ont permis d’arrêter un individu de la ville de Sebta qui accompagnait l’équipe de journalistes espagnols lors du tournage, et aurait suggéré le gardien de voitures dans le rôle du présumé baron, du fait qu’il le connaissait.

Selon la DGSN, les journalistes espagnols ont fait croire aux deux hommes qu’ils réalisaient un reportage sur la lutte contre la toxicomanie et qu’ils avaient besoin d’inventer un scénario pour inciter les donateurs à financer les activités de leur association fictive.