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Casablanca : Un étudiant interpellé arbitrairement pour un skateboard

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Le boulevard Zerktouni à Casablanca. / DR
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Deux jours après l’incident, Othmane Moubarik, étudiant de 23 ans à l’Institut supérieur de l’information et de la communication (ISIC), ne comprend toujours pas les raisons de son interpellation. Mercredi 27 mars, vers 17 heures, muni de son skateboard, il dit avoir été interpellé par deux policiers à Casablanca, au croisement des boulevards Abdelmoumen, Zerktouni et de l’avenue Hassan II, alors qu’il se rendait au skate-park Rachidi, raconte-t-il dans un long post Facebook.

«J’aperçois deux hommes qui font trois fois ma taille se dirigeant vers moi, celui d’à droite me tire la planche avec force de ma main sans aucune résistance de ma part et le deuxième me prend par le bras et me dis "aji m3aya, chnu hadchi endk, hadchi ra memnou3"» («viens avec moi, qu’est-ce que tu as ? C’est illégal»), dit-il.

Devant l’incompréhension de la situation, ne sachant pas comment réagir, il se soumet à la procédure de vérification de son identité, précisant toutefois qu’il n’était pas muni de sa carte nationale au moment des faits. Malgré qu’il soit en mesure de fournir à l’agent son numéro de carte nationale, il est dirigé à l’intérieur du «garage d’un hangar», à proximité des lieux, où il attend «1 heure (…)». Contacté par Yabiladi, l’étudiant poursuit :

«Une fourgonnette est arrivée pour nous emmener à la wilaya (sur le boulevard Zerktouni, ndlr) où nous sommes restés trente minutes. On n’a rien fait de spécial, jusqu’à ce qu’ils nous emmènent dans un bureau à l’extérieur de la wilayaoù nous avons passé une demi-heure pour qu’ils checkent nos identités.»

Othmane Moubarik

Pour justifier son geste, le policier lui a stipulé que le skateboard était interdit, ce à quoi l’étudiant lui a répondu qu’«aucune loi n’interdit le skateboard dans la rue ou ailleurs». L’agent a également argué que le roi Mohammed VI était actuellement à Casablanca.

Othmane Moubarik précise aussi que parmi les personnes interpellées à ses côtés figurait «un mineur de 17 ans handicapé physique, muni de sa béquille». Au final, Othmane Moubarik dit avoir quitté la wilaya vers 21 heures.

article_updated 29/03/2019 a las 17h19