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Maroc-Iran : L'Algérie examinerait l'expulsion de diplomates marocains

Le ministère algérien des Affaires étrangères examinerait la possibilité de représailles contre le Maroc. Le département de Messahel aurait arrêté une liste de sanctions qu'il aurait soumis à l'approbation du président Abdelaziz Bouteflika.

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Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères algérien / DR
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La rupture des relations avec l'Iran est sur le point d'être éclipsée par une autre crise plus grave avec l'Algérie. A en croire l'agence turque Anadolu, la convocation mercredi  2 mai de l'ambassadeur marocain accrédité à Alger, Lahcen Abdelkhalek, ne serait pas la seule mesure prises par le ministère des Affaires étrangères.

Les services de Messahel préparaient des représailles à l'encontre du royaume. Ils proposeraient de «réduire la représentativité diplomatique du Maroc et ce par l'expulsion de diplomates et la fermeture de sections consulaires», ajoute l'agence de presse turque qui cite une «source bien informée» au sein du département de Messahel.

Suspendre la coopération sécuritaire s'inscrivant dans le cadre du Groupe 5+5

Parallèlement à ces mesures, le voisin de l'Est pourrait ordonner à son ministre des Affaires étrangères de se rendre dans des pays arabes et européens. Abdelkader Messahel aura pour mission de répondre aux déclarations de son homologue marocain ayant accusé l'ambassade iranienne à Alger de faciliter l'acheminement des aides militaires du Hezbollah au Polisario.

Les Algériens ne compteraient pas s'arrêter à ce stade puisque plane également une suspension de toute collaboration sécuritaire avec le royaume s'inscrivant dans le cadre des activités du Groupe 5+5. Jusqu'à présent, l'instance réunissant les cinq pays maghrébins et la France, Espagne, Italie, Portugal et Malte a pu échapper aux tensions algéro-marocaines. D'ailleurs en janvier et en plein crise entre les deux pays, Nasser Bourita s'était rendu à Alger pour prendre part aux travaux de la 14e conférence des chefs de la diplomatie du groupe 5+5.

Toutes ces recommandations «auraient été soumises à l'approbation de la présidence de la république», ajoute Anadolu.

Ces représailles si elles étaient appliquées témoigneraient d'une crise profonde. Le 1er novembre 2013, jour de l'indépendance de l'Algérie, les Algériens n'avaient pas riposté de la sorte en voyant les images d'un manifestant marocain escalader la grille de leur consulat à Casablanca pour descendre le drapeau algérien de son mât. A l'époque, le ministère des Affaires étrangères s'était limité à réduire la présence des Algériens dans les réunions internationales organisées sur le territoire marocain.

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