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Bourita a-t-il soulevé avec Tillerson le retard dans la nomination d’un nouvel ambassadeur américain au Maroc ?

Cela fait presque neuf mois que Donald Trump est président des Etats-Unis. Cela fait également neuf mois que l’imposante représentation diplomatique des Etats-Unis au Maroc est sans ambassadeur. Un poste vacant depuis le départ en janvier de Dwight Bush, d’autant que Trump a déjà nommé en juin un nouvel ambassadeur à Alger.

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Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et Rex Tillerson, secrétaire d'État des États-Unis. / DR
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Le chef de la diplomatie marocaine s’est réuni, hier à Washington, avec son homologue américain. Rien n’a filtré des entretiens entre Nasser Bourita et Rex Tillerson ; le département d’Etat n’a consacré aucun communiqué à cette visite. Il s’est contenté d’un tweet accompagné d’une photo entre les deux hommes.

Il en va de même pour le ministère marocain des Affaires étrangères, qui a publié un petit texte pour annoncer la réunion. Une fois n’est pas coutume, c’est la MAP qui s’est montrée plus ouverte, affirmant que les discussions ont porté sur le partenariat stratégique entre Rabat et Washington, la Libye, le Sahel et le Sahara.

A priori, les relations entre le royaume et l’actuel locataire de la Maison blanche sont plutôt bonnes. Sur la question du Sahara occidental, l’administration Trump s’est presque alignée sur les positions du Maroc.

Trump a déjà nommé un nouvel ambassadeur à Alger 

Une «entente» qui reste perturbée par le retard de la nomination d’un nouvel ambassadeur américain à Rabat, d’autant que le poste est vacant depuis le départ en janvier dernier de Dwight Bush. Nasser Bourita a-t-il soulevé cette question avec son homologue américain ?

Pendant son premier mandat, Barack Obama avait nommé Samuel Kaplan à la tête de l’ambassade américaine au royaume en juin 2009, soit seulement cinq mois après sa prise de fonction. Il faut rappeler qu’à cette date, une alliée du royaume en la personne d’Hilary Clinton était aux commandes du département d’Etat.

Or, une fois son départ du gouvernement acté en janvier 2013, Obama avait traîné des pieds pour nommer un successeur à Samuel Kaplan dont le mandat à Rabat avait pris fin le 30 avril 2013. Il a fallu attendre un an pour que Dwight Bush prenne officiellement ses quartiers dans la capitale du royaume.

Donald Trump battra-t-il ce record ? Avec un locataire aussi imprévisible à la Maison blanche, tout est possible. Le président américain a désigné, en juin dernier, John P. Desrocher ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire des États-Unis en Algérie. Il est présenté comme un grand spécialiste du Maghreb et du monde arabe.