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Tranches de vie de MRE dans leur pays de résidence

Venant d'arriver au Maroc ou sur le chemin du retour vers les pays de résidence, les Marocains à l'étranger (MRE) ont accepté d'évoquer pour Yabiladi leur vécu dans leur pays de résidence. Témoignages.

Publié
Photo d'illustration / DR
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Partagés entre le Maroc et leur pays de résidence, les MRE rencontrés au port Tanger Med n'ont pas hésité à témoigner de leur vécu en Europe, les avantages et les inconvénients.

Ainsi, ce qui revient en premier pour les émigrés de première génération c'est la qualité du secteur de la santé.  «Ce que j’admire le plus en Espagne, c’est les structures de soins. A Barcelone où j’habite, je n’ai jamais rencontré un problème en ce sens», fait savoir une mère de famille marocaine originaire de Sidi Kacem.

Les conditions de vie, particulièrement le coût de la vie, reviennent souvent. «Je suis parti à Rotterdam à l’âge de 8 ans, j’y ai fondé une famille. Je trouve que le coût de la vie est à la portée, pour moi et ma petite famille», indique Rahim, 45 ans.

Sur un autre registre, la question des droits est mis en exergue, particulièrement par les femmes. «Ce qui me fascine le plus là où j’habite, c’est le fait que mes droits et devoirs soient égaux à ceux d’un homme», explique Souad, 50 ans, de Bruxelles et originaire de Tanger.

Pour les plus jeunes, c'est le système éducatif qui est mis en exergue, gardant un bon souvenir de leur vie estudiantine. «Je suis parti en Belgique dans un premier temps pour faire des études. J’ai appris à développer une confiance de soi grâce au système éducatif belge», raconte Jbari, 35 ans.

Pour sa part, Ahmed résidant en Norvège depuis plus de 30 ans, «l’organisation de la vie c’est ce qui m’a toujours frappé».

Etre correcte, c’est la clé de l’intégration

Même si l'émergence de l'extrême-droite en Europe peut inquiéter les populations d'origine étrangère, les familles marocaines interrogées préfèrent les ignorer. «Il est vrai qu’on entend parler de racisme. Mais, si on est correcte avec soi même d’une part et avec les autres d’autre part, on est en paix. Etre correcte, ça vous épargne beaucoup de problèmes», indique Rahim de Rotterdam.

«Malgré les regards de certains à cause du voile que je porte, j’ai appris à vivre avec, et ça ne me pose aucun problème dans ma vie. Je sais ce que sont mes droits et mes devoirs», ajoute pour sa part Safaa, 19 ans, Belge d'origine marocaine. 

Azedine résidant à Monza en Italie, partage le même point de vue :

«Je suis en Italie depuis mes 12 ans, j’ai appris à m’intégrer avec les Italiens en me respectant d’abord. Pour vivre en paix, comme partout d’ailleurs, il faut juste être honnête».

Ne transigeant pas sur leurs origines et les liens qu'ils souhaitent varder avec le Maroc, les MRE n'en oublient pas pour autant de construire leur vie dans le pays de résidence.