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Marche du 20 juillet : Reporters sans frontières critique les atteintes à la liberté de la presse

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Une manifestation à Al Hoceima le 18 mai dernier. / Ph. Therese Di Campo - AFP
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«Depuis le début du Hirak du Rif en octobre 2017, Reporters sans frontières (RSF) a recensé de nombreuses violations de la liberté d’informer». C’est avec ces mots que débute un nouveau communiqué de presse, signée par l’ONG à l’égard des autorités marocaines et l’opinion publique internationale quant au mouvement de contestation de la province d’Al Hoceima et publié ce samedi.

RSF y dénonce notamment «l’attitude des autorités marocaines qui entravent délibérément le travail des journalistes nationaux et étrangers couvrant les manifestations du Rif». «La situation des journalistes marocains et étrangers couvrant les événements dans le nord du Maroc ne cesse de se dégrader. À vouloir empêcher la couverture médiatique de la révolte du Rif, les autorités marocaines font peu à peu de cette région une zone de non-droit à l’information indépendante», dénonce ce samedi Yasmine Kacha, directrice du bureau Afrique du Nord de RSF.

«Reporters sans frontières appelle par ailleurs les autorités marocaines à libérer tous les journalistes-citoyens arrêtés et à condamner l’ensemble des agressions physiques commises contre les professionnels de la presse qui ne font, en couvrant ces manifestations, que leur travail.»

RSF cite notamment le cas de Hamid Mahdaoui, directeur du site d’information Badil.info arrêté jeudi à Al Hoceima mais aussi d’autres journalistes et journalistes-citoyens arrêtés par les autorités, ainsi que plusieurs correspondants de la presse internationale, devenue «persona non grata» dans le Rif. 

«Selon l’Agence France Presse (AFP) et de nombreux observateurs sur place, la connexion internet a été également ralentie, parfois interrompue, et le réseau téléphonique perturbé dans toute la ville, ce qui a compliqué le travail des journalistes sur place.»

«Pour rappel, le Maroc qui se situe à la 133e place du Classement mondial 2017 de RSF, continue à pâtir de nombreux problèmes s'agissant de la liberté de la presse», conclut le communiqué de l’ONG.