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Le Maroc proteste contre la réunion entre un ministre israélien et le chef du Polisario à Quito

Le Maroc est monté au créneau pour protester contre la réunion tenue à Quito entre un ministre israélien et le chef du Polisario. Dans un communiqué, Ayoob Kara a préféré éluder cette rencontre avec Brahim Ghali pour se focaliser sur ses entretiens avec des ministres arabes présents à la cérémonie d’investiture du président de l’Equateur, et inscrire son action dans la politique de rapprochement entre Arabes et Israéliens.

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Ayoob Kara, le ministre israélien auprès du cabinet du Premier ministre Benyamin Netanyahou. / Ph. Flash 90 - Jewishpress.com
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La cérémonie d’investiture du nouveau président de l’Equateur, Lenín Moreno, a été marquée par les salutations chaleureuses entre Brahim Ghali et le ministre israélien auprès du cabinet du Premier ministre Benyamin Netanyahou, Ayoob Kara.

Presque un mois après la publication de l’information, des médias israéliens affirment que le Maroc a adressé, par le biais d’une ambassade de Tel-Aviv en Europe, un message de protestation au ministère des Affaires étrangères.

Visiblement, la colère marocaine est prise très au sérieux par le gouvernement Netanyahou. Selon la deuxième chaîne israélienne, le département des Affaires étrangères a précisé hier que les réunions de Kara à Quito n’ont pas fait l’objet au préalable ni d’une «coordination», ni de l’«approbation» du cabinet du chef du gouvernement.

La même source rapporte que des officiels ont refusé de dire comment le ministre avait pu exercer ses fonctions à l’étranger sans avoir été d’abord briefé.

Kara évite d’aborder sa réunion avec le chef du Polisario 

Contraint de répliquer, Ayoob Kara a préféré botter en touche sa rencontre avec le chef du Polisario à Quito pour se focaliser essentiellement sur ses réunions avec des ministres arabes présents à la cérémonie d’investiture de Lenín Moreno.

«Il est malheureux que mon image de représentant du gouvernement israélien soit ternie, alors que je m’efforce de faire avancer la paix entre Israël et le monde arabe», a-t-il déclaré dans un communiqué. Et d’inscrire son initiative dans le même cadre que les efforts menés par le président Donald Trump visant un rapprochement entre des Etats arabes, notamment ceux du Golfe, et Israël.

D’après la version anglophone du site The Times Of Israel, Ayoob Kara est un habitué des sorties médiatiques hasardeuses. Le média cite les déclarations qu’il avait tenues en février dernier sur le «déploiement dans un avenir proche de robots-Terminator (…) capables d’entrer dans le territoire ennemi et de tuer les leaders des groupes terroristes sans mettre en danger les soldats».

En janvier, Kara avait également estimé que le tremblement qui a frappé l’Italie était une «sanction divine contre les positions anti-israéliennes de Rome aux Nations unies». Des propos immédiatement condamnés par le ministère israélien des Affaires étrangères, indique la même source.

La protestation marocaine sonne comme un rappel à l’ordre adressé aux autorités israéliennes, leur recommandant d’éviter de s’approcher de trop près du Polisario. Au Maroc, Israël exerce déjà une influence sur certaines associations amazighes.